mercredi, août 31, 2005

Jean-Edern raconté par François Bousquet


François Bousquet, qui a fort bien connu Jean-Edern, lui consacre un livre qui paraît chez Albin Michel.
J'ai aimé ce livre, même si le Jean-Edern que j'ai connu, et qui est bien différent de celui-là, lui ressemble beaucoup. Je pense, qu'en fin de compte, il s'agit du même !
Je regrette beaucoup Jean-Edern. Il me manque.
Je n'irai jamais à Edern, mais je sais que je serai un jour en terre, pas très loin de chez lui. Dans notre cimetière à Saint-Caradec, il y a un autre Breton qui me fascine, bien que ne l'ayant jamais connu. Il s'appelle Loeiz Herrieu, et il faillit en mourir à la Libération.
Gabriel Enkiri

samedi, août 27, 2005

L'immigration-qui-tue !

Deux immeubles sordides brûlent à Paris, des hôtels-taudis pour immigrés. L'avez-vous remarqué : personne ne parle de l'immigration ! Pour le journal Le Monde, ces deux sinistres ne font que souligner les carences du logement social en France, et particulièrement dans la capitale. On ne se demande pas pourquoi tous ces Africains sont là ! Des Ivoiriens, des Sénégalais, des Congolais, toute l'Afrique se retrouve là : à quoi servent-ils ? Voilà une bonne question, mais les gensdegauche, ni même le pouvoir de droite, n'oseront se la poser. Il y a en France 3 millions de chômeurs, un million 300.000 érémistes, des millions de gens en situation de grande précarité, mais cela ne fait rien : on fait venir les immigrés... pour les brûler vifs dans Paris, ou à Marseille, ou à Lyon... Ce laisser-faire est criminel. La gauche est piègée. Son rôle n'est-il pas de protéger les salariés, d'améliorer les conditions de vie du plus grand nombre ? Or, voici que par idéologie internationaliste, elle soutient l'immigration... qui réduit à néant les acquis sociaux, une immigration qui n'a plus aucune justification économique, mais qui rapporte gros aux nouveaux négriers (les passeurs, les vendeurs de sommeil) et aux secteurs économiques - comme les travaux publics et les services d'entretien - qui font leurs choux gras d'une main d'oeuvre bon marché et corvéable à merci. Bravo la gauche bienpensante : vous avez bien mérité de Bouygues !
L'heure est venue de construire au sud un vaste marché commun qui redonnera aux jeunes Africains l'envie de "vivre et travailler au pays" - des pays qui ont besoin d'eux pour entrer avec nous dans le XXIe siècle.

vendredi, août 26, 2005

Les "foldingues" de La Rochelle

Comme prévu, les vedettes socialistes sont parties en guerre contre François Hollande contraint de faire appel à Lionel Jospin, le revenant de l'Ile de Ré. Mais Lionel va-t-il se battre pour François, ou pour son propre compte ? Les sondages le placent en tête parmi les sympathisants socialistes, et sans doute dans l'électorat traditionnel du PS. De plus en plus, il apparaît que François Hollande ne fait pas le poids. La dispute s'envenimant au Congrès, afin d'éviter la scission, une menace brandie par les "centristes" Rocard et Kouchner, on imagine aisément Lionel se dévouant, sous la pression amicale de la base...
Lionel Jospin ferait-il un bon candidat face à Sarkozy ou Villepin ?
Sans doute que non. Peut-être en serait-il un s'il se retrouvait en face de Chirac, l'esprit de revanche aidant. Mais face à un nouveau candidat de droite, le PS (et la gauche) auront également tout intérêt à présenter un nouveau candidat. Dans ce cas, disons que Fabius, bien que peu populaire, bénéficiant du soutien du PC, pourrait éliminer ses rivaux. Un duel Fabius-Sarkozy ou Fabius-Villepin serait très incertain, les électeurs votant plutôt contre que pour (contre Fabius, contre Sarkozy). Villepin suscitant moins de rejet conserve toutes ses chances. La présidentielle de 2007 reste très ouverte...

dimanche, août 21, 2005

De Gaulle avait raison !

Il y a bien deux capitalismes qui se font face : l'anglo-saxon - purement mercantile - qui a triomphé aux Etats-Unis dans le cadre de ce que l'on appelle le "libéralisme économique", et qui divise la société en "perdants" et en gagnants" ! Et tant pis pour les "loosers" : ils n'ont qu'à s'en prendre qu'à eux-mêmes ! Et un autre capitalisme, que l'on a appelé "rhénan" parce qu'il s'accompagne d'un volet social. Bien qu'étranger au "socialisme" de Gaulle avait montré son intérêt au "volet" social en préconisant l'association "capital-travail" tant brocardée par les idéologues de la gauche "marxiste". Qu'on le veuille ou non, l'association "capital-travail" c'est la social-démocratie. Mais quelle social-démocratie aujourd'hui ? Tel est le débat qui devrait se dérouler autant à droite qu'à gauche. Autrement dit, quel type de capitalisme - à la fois dynamique et "social" - qu'il nous faut inventer ?
On le voit, lorsque de Gaulle repoussait l'adhésion de l'Angleterre au Marché Commun, c'est bien parce qu'il la savait arrimée aux rives de l'Amérique, et par là, il défendait les chances d'une autre voie, que d'aucuns appellent encore "européenne" alors que, malheureusement, ceux de l'Est sont déjà passés sous la tutelle de l'Once Sam. Ça n'est plus vers l'Est qu'il faut regarder, mais vers le Sud, sans oublier naturellement tous ceux qui, du Canada à l'Océanie, sont tournés vers la "vieille Europe" qui déplaît tant à M. Rumsfeld !
L'association capital-travail, ne serait-ce pas aujourd'hui un "contrat de travail" pérenne passé entre les employeurs et les salariés, garanti par l'Etat ?
Il est évident que le temps où le salarié passait sa vie de travail dans une seule entreprise est révolu. De même, l'accélération des moyens de locomotion (train, avions, voitures) amène de plus en plus de salariés à travailler loin de leur domicile. De même que les emplois saisonniers se multiplient du fait de l'augmentation du temps de loisir-tourisme, pas seulement vers la mer ou la montagne, mais vers toutes les régions, dont certaines retrouvent une activité économique. Sans oublier le travail à domicile appelé à se répandre avec l'informatique. Il devient par conséquent nécessaire de réexaminer le statut de l'emploi-salarié comme celui de l'employeur. (à suivre)

Le "socialisme", c'est bien fini !

Maintenant que nous savons qu'il n'y a jamais eu de socialisme ni de communisme en URSS, et que le mouvement communiste international n'a jamais été qu'un instrument au service de l'impérialisme russe, et que le "sionisme-communisme" ne fut rien d'autre que l'expression d'une volonté d'intégration des Juifs émancipés au cours du 19e siècle par le capitalisme, à la recherche de leur place dans ce nouveau monde, une place qui ne pouvait être évidemment que la première, après plusieurs siècles de marginalisation à l'intérieur de ghettos, à l'exception de ceux qu'on appelait les "Juifs de Cour", en fait des financiers aux services des Princes, qui les protégeaient, notamment lors des crises sociales, les petits juifs ghettoïsés servant oportunément de "boucs-émissaires" - d'où le diptyque "banquier-parias" parmi les Juifs, le "paria" protégeant également le banquier - les peuples colonisés, frustrés comme tous les dominés, demandeurs de bien-être et de prospérité, veulent rejoindre à leur tour le "monde du bien-être", c'est-à-dire le monde occidental capitaliste. Il n'est plus question de leur proposer aujourd'hui un système "socialiste" : allez donc en Algérie ou en Guinée parler du "socialisme" ! Ni Arlette, ni Alain - pas même le petit Besancenot - ne sont audibles au-delà de la Méditerranée. Si les Américains sont en train de pousser dehors les Français et les autres des anciennes colonies, c'est bien parce qu'ils arrivent avec un capitalisme bourré de dollars !
Par conséquent, si nous voulons construire cette société mutl-raciale autour de la Méditerranée, cela ne peut être fait que dans le cadre d'un système capitaliste, corrigé par l'édification d'un régime de protection sociale. Paradoxalement, l'alter-mondialisme n'a d'avenir que capitaliste... (à suivre)

samedi, août 20, 2005

L'Avenir c'est d'abord une Ambition !

Paradoxalement, on ne construit pas d'avenir sans passé. Ce qui a fait la force de de Gaulle, c'est tout simplement sa conception réactionnaire de l'histoire. Il "remontait" jusqu'aux origines de la France, et il a vu qu'elle n'avait pas terminé sa course, qu'elle avait encore un "message" à transmettre, entre les deux Grands de l'époque (les USA, création des Anglo-Saxons, et l'URSS). En disparaissant l'URSS lui a donné raison, car en supplantant l'Angleterre, les Etats-Unis, promus au rang d'unique super-puissance, ne laissent plus au monde qu'une seule alternative : se soumettre à sa domination ou entrer en résistance... pour offrir au monde justement une autre alternative. La Chine, par trop chinoise, si j'ose dire, en lui tenant tête, risque de nous conduire tous vers une nouvelle guerre mondiale. Sa densité démographique qui fait sa force fait également sa faiblesse : comment peut-elle regarder le monde sans être tentée de vouloir le dominer ? Si bien qu'entre les Etats-Unis et elle, il y a... tous les autres, et ceux-ci, qu'on le veuille ou non, et c'est une chance véritablement historique, peuvent se retrouver autour de la Méditerranée - cette Mare Nostrum qui nous réunit au-delà d'un colonialisme pervers et manichéen condamnable et condamné. Et précisément, cette condamnation du colonialisme engendré par les appétits et l'ambition de l'Europe - qui n'a toujours pas été réparé - doit servir à construire un nouveau monde, multi-racial, avec tous les peuples décolonisés, entre un monde "chinois" et l'autre, dollarisé par une exploitation universelle.
Quel projet ambitieux que le nôtre : bâtir une nouvelle civilisation sur la base d'une Réparation ! Faire du 21e siècle le siècle des "retrouvailles", le siècle de l'Homme dans toute sa diversité - noire, blanche, jaune, arabe ou... autre !
Un nouveau communisme ? se récrieront certains. Non, pas du tout. Seulement un pas vers plus d'humanité. (à suivre)

Quel avenir pour nous ? (2)

On se souvient qu'en 1995, Jacques Chirac pour entrer à l'Elysée fut contraint et forcé par les "centristes" giscardo-deloriens de se rallier à "la construction européenne". Les mêmes s'étaient livrés à un chantage identique auprès de Georges Pompidou" en 1972, en l'obligeant à accepter l'entrée de l'Angleterre dans le "Marché Commun" ! Nous avons là, pourrait-on dire, la clef qui nous permet de comprendre pourquoi les dirigeants de notre pays sont aujourd'hui dans l'impasse. En faisant entrer "le renard dans le poulailler" ils se condamnaient à l'échec, et les voici prisonniers de leur "mauvais choix". Il faut remonter, bien sûr, à l'Entente Cordiale mon cher (1904), pour mesurer l'étendue et l'obstination d'un personnel dirigeant apeuré par la montée en puissance d'une Allemagne qu'ils ont perçue, dès le départ, comme un ennemi qu'il fallait encercler par des alliances franco-russe... et anglo-française. Cet aveuglement nous a entraînés dans deux "guerres mondiales" qui ont failli nous tuer.
On me dira que cette fois "ils" ont compris puisque les voici partisans d'une alliance avec l'Allemagne. Certes, mais les temps ont changé, et la mondialisation a fait déplacer tout à fait logiquement l'axe autour duquel elle évoluait... de l'Atlantique vers le Pacifique. Je dis logiquement car la mondialisation inclut désormais les masses d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine ! Si bien que notre survie ne se joue plus seulement en Europe... mais au-delà des océans ! D'où l'obligation, pour nous, de nous tourner vers le Sud, vers l'Orient, comme le firent autrefois les Espagnols et les Portugais, et tous les autres Européens dans leur sillage. En somme Marco Polo et Christophe Colomb sont de retour pour nous annoncer que les Autres veulent vivre avec nous, et que le moment est venu de "partager". (Et non plus de les dépouiller). (à suivre)

Quel peut être notre avenir ?

Il paraît de plus en plus évident que la mondialisation en cours transforme les relations entre les peuples, en rapprochant les continents. Si ceux-ci, au départ, constituaient un seul et même bloc (la pangée ?), avant de s'éloigner les uns des autres, internet est en train de les ressouder ! Il nous faut désormais apprendre à vivre avec les autres.
En ce qui nous concerne, nous Français, il va nous falloir faire un choix. J'ai voté NON le 29 mai dernier parce que je suis convaincu - depuis 1974 ! - depuis par conséquent l'élection de Valéry Giscard d'Estaing, d'une manière instinctive, si je puis dire, que ce "faux aristocrate" avait tout faux. En effet, la classe dirigeante française, fondamentalement anti-gaulliste et anti-communiste, rêvait d'une "intégration européenne" sous protection américaine. Incapable de comprendre la nature du "communisme", et de son expression étatique sous la forme "soviétique", les deloristes-giscardiens s'engagèrent dans une rupture avec l'outre-mer dans la perpective "européenne", s'en remettant à Bruxelles pour résoudre nos problèmes. Résultat : lorsque le bloc "soviétique" disparut, que les deux Allemagnes se réunifièrent, et que la mondialisation repartit de plus belle, générant des migrations de masse vers les pays "riches", nos "dirigeants" (qui ne dirigeaient plus rien) se retrouvèrent impuissants devant l'avènement de la super-puissance américaine, répétant bêtement "Europe ! Europe !" sans voir que déjà toute l'Europe de l'Est était "américaine" et que l'Angleterre avait tout intérêt à redevenir le "brillant second" de l'Oncle Sam.
Jacques Chirac incarne, à coup sûr, la contradiction et le dilemme qui tenaillent la classe dirigeante de notre pays, incapable de s'extraire mentalement d'une époque révolue, balançant entre "nationalisme" et "supra-nationalité". Voilà pourquoi elle nous conduit probablement vers une Révolution... (à suivre)

vendredi, août 19, 2005

Il y a bien un délire juif !

Tout le monde aujourd'hui en est témoin : ce délire s'extériorise en direct sur le petit écran depuis la bande de Gaza où nous voyons des "colons" appeler "Dieu" à l'aide, et crier leur haine des Arabes, et même d'autres Juifs, coupables à leurs yeux de "trahir" une cause "sacrée", en osant expulser des Juifs de leur terre... pour la remettre à des sous-hommes, ces Palestiniens qui n'ont aucun droit sur elle, et qui pourtant vivaient là depuis des siècles ! Je ne sais si Ariel Sharon a mesuré toutes les conséquences de "l'évacuation" de la bande de Gaza, mais il est certain qu'il a défitivement tué aux yeux du monde entier l'image d'Israël - ce "petit Etat soi-disant peuplé de braves gens, rescapés du "génocide" ! Ce qui s'annonce lui sera fatal.
Par deux fois, nous avons été témoins - j'ai été témoin - du délire juif, sans remonter jusqu'à l'assassinat d'un Trotski "liquidé" par un autre Juif, en tout cas par un réseau composé à 90% de militants juifs alors "stalinisés", comme nous l'a révélé Soudoplatov, le bras droit de ce "gentil" Béria...
La première fois, lorsque nous eûmes affaire - des milliers d'entre nous ! - avec une certaine Annie Kriegel, alias Annie Besse. Cette universitaire juive s'engagea dans le "parti communiste français" dans sa période la plus stalinienne. En 1956, après le "rapport secret" de Khrouchtchev, elle s'érigea en "juge suprême" pour exclure tous ceux qui, dans le PC, s'en prenaient à la sacro-sainte direction, soupçonnée de cacher la vérité. Puis, deux ou trois ans plus tard, elle tira sa révérence... pour gagner Israël où elle devint une hyper-sioniste anti-communiste ! Je sais que "son cas" intéresse des universitaires impressionnés par son parcours et son double engagement successif. Mais, à vrai dire, qui ne comprend qu'elle ne quitta jamais sa judéïté ?
La seconde fois, c'est un certain "Victor" alias Benny Levy qui nous sidéra par sa "métamorphose". Je le rencontrai un après-midi, aux côtés de Jean-Paul Sartre, à la sortie d'une conférence de presse où le vieux maître, à moitié aveugle, et de plus en plus imbibé de whisky, était venu donner son opinion sur une émission de la télévision, me semble-t-il. "Ah, fit Victor, en m'accueillant avec un grand sourire, je suis heureux de te revoir". En ce temps-là, Monsieur Victor, en bon "mao", ne jurait que par la Révolution. "Ça n'est qu'un début, continuons le combat !" Les maoistes faisaient la chasse aux mal-pensants... Et puis, récemment, sur TFJ (la chaîne juive), quelque temps avant sa mort soudaine, où Ghislain Allon, le patron de cette chaïne, l'avait invité pour parler de son livre, je n'en crus pas mes oreilles, ni mes yeux. Etait-ce bien le Victor de 68, le champion de la Révolution ? J'avais en face de moi un rabbin qui nous racontait qu'il était passé de "Mao à Moïse" sans difficulté aucune. Comme Ghislain Allon s'en étonnait tout de même, il fit cette réponse inouïe "Ils ont voulu me tuer..." - Diable, se récria le brave Ghislain, comme vous y allez, mais qui donc a voulu vous tuer ? - Les Jésuites, fit-il après un long silence, vous savez que nous venons d'Egypte, j'ai donc reçu là-bas une éducation chrétienne. Oui, ils ont voulu tuer en moi mon identité juive, et j'ai eu beaucoup de mal à la récupérer ici en France - Tout de même, insista encore Ghislain, de Mao à Moïse, il faut le faire... - J'ai entendu des voix, fit soudain Victor - Ah, oui, comme Jeanne d'Arc ? - Non, je suis allé dans le Sinaï, et là j'ai entendu Moïse - Vous étiez seul ? - Non, quelques uns - Pas beaucoup quand même ? Les Autres, que faites-vous des Autres, ceux qui n'ont pas entendu la voix ?
Alors, Victor se redressa et annonça triomphalement : "Les Autres ? Ils ont en eu un écho..."
N'est-ce pas révélateur ? Croyez-moi : Annie Kriegel et Benny Levy sont bien nés juifs.

jeudi, août 18, 2005

ISRAËL UN PROJET FUNESTE


Livre en format poche (11x17)164 p. 7€ Editeur : Alif
En vente dans les librairies Al Ghazali (29, rue Moret - 75011)et Al Bouraq (18, rue des Fossés-St-Bernard - 75005)à l'Institut du Monde Arabe et sur les librairies en ligne (FNAC,Amazon, alapage etc.)

Des livres "introuvables" !

J'en ai parlé dans mon "auto-interview" sur le site tatamis, le problème du livre est dominé par la "distribution". Les petits éditeurs sont littéralement asphyxiés;et l'information est jugulée par des états-majors soumis au diktat de l'Argent, naturellement lié au pouvoir. Après Mai 68, il y eut quelques vélléités de résistance, d'édition alternative. Tout cela a disparu, comme les fameuses "Radio libres" avalées par les grands groupes multimédias.
Mon livre "Kidnapping" n'a quasiment pas été distribué. Le suivant "Israël le dernier quart d'heure" a connu une certaine diffusion dans un secteur limité, celui des librairies "franco-musulmanes". Et le tout dernier, un petit livre en format poche "Israël un projet funeste" est quasiment censuré par les "bien-pensants". J'en ai expédié une centaine aux journaux, radio, télés, susceptibles d'en parler. Mes premiers lecteurs le trouvent "formidable", mais ça ne m'ouvre pas pour autant les portes des médias. Je m'y attendais du fait que, pour la première fois, je révèle le rôle joué par l'URSS et les partis communistes (français et arabes notamment) dans la création de l'Etat d'Israël, et celui joué par les dirigeants sionistes dans le déclenchement de la guerre mondiale - une guerre qui a démarré à la fin du 19e siècle (pour la conquête du Proche-Orient) et qui se poursuit en Mésopotamie... Il n'y a pas eu trois guerres mondiales, ni quatre !, mais une seule guerre, je l'ai dit, qui oppose déjà les Etats-Unis à la Chine, l'axe du conflit s'étant déplacé en Asie.
Ce petit livre se lit d'une traite et amène le lecteur à se poser des questions ! Un lecteur qui aura la chance... de ne pas mourir idiot !
J'ai voulu un format poche, bon marché, pour que tous les jeunes, et moins jeunes !, puissent l'acheter. En Palestine, comme en Allemagne, en France comme en Angleterre. Je souhaite en effet qu'il soit traduit rapidement, car les événements, en Palestine, et dans le monde, ont atteint un point crucial où le nucléaire et le pétrole se reniflent à plein nez... Et qu'on le veuille ou non, ces deux "produits-là" sont explosifs !
Tout le monde dit qu'avec internet, la communication et l'information vont courir à travers le monde en toute liberté, que c'est une véritable Révolution. Nous allons pouvoir le vérifier avec ce petit livre : noyé par les "médias", ou sauvé des eaux par la "toile" ? Si cela arrive, je serai comblé, et pourrai alors remercier le site "tatamis" de Jean Robin, cet étudiant particulièrement intuitif !

Il y a bien une censure en France !

Depuis que je présente des manuscrits consacrés au "problème palestinien" ou au "problème juif" (comment parler de la Palestine sans parler des Juifs ?") j'ai touché du doigt, si je puis dire, l'interdit qui frappe ce genre de livres. L'Europe de l'Ouest, et la France en particulier, a sombré sous une dictature (insidieuse) qui élimine tout ce qui va à l'encontre de la "vérité officielle". Moi qui dispose d'une "mémoire événementielle" forte, disons de plus de soixante cinq ans !, je suis en mesure de voir combien notre pays a changé depuis la fin de la seconde guerre mondiale et surtout, de voir combien nos historiens se sont trompés, ou ont menti tout simplement, au point que je vous invite tous à jeter à la poubelle, comme je l'ai fait, tous vos livres d'histoire ! Ils sont tous faux, aucun ne tient la route ! Je ne prétends pas, et ne veux surtout pas être pris pour un "historien" ! Il est certain que c'est en France que le mensonge a été le plus enseigné, j'emploie le mot "enseigné" à dessein car il s'agit bien de notre enseignement, et de nos enseignants : quand donc ceux-ci feront-ils leur auto-critique ? Si la France est aujourd'hui dans de mauvais draps, c'est bien qu'il est temps d'en changer ! Déjà, en 1927, Julien Benda dénonçait "la trahison des clercs". Son pamphlet eut un énorme retentissement, dit-on. Pourquoi l'intellitgensia française s'est-elle trompée à ce point ? Pourquoi le journal Le Monde, que je lis depuis 1953, m'apparaît-il maintenant (toujours avec le recul) comme le journal de "l'erreur permanente" ? Pourquoi Jean-Paul Sartre - célébré comme le "héros des Temps Modernes" (sic), le "phare de la pensée progressiste", s'est-il planté quasiment sur tout : le "communisme", les "juifs", de Gaulle etc. Il doit bien y avoir un explication, non ? En ce qui me concerne, je vous avoue que je n'ai pas envie de mourir idiot. Par gloriole peut-être, par défi certainement. Et voici internet qui arrive au bon moment, je veux dire à la fin de ma vie où il est encore temps d'apprendre, de découvrir - avant de quitter les lieux : dans un grand éclat de rire ?

La famille Jamet de Guiscriff, ici à Hennebont. La grand-mère Jeanne au milieu, le grand-père Jean à gauche, et ma mère Suzanne devant son père.

Kidnapping entre Saint-Caradec et l'Elysée avec en prime la préface de Jean-Edern Hallier en postface

Kidnapping avec Jacques Chirac !

Après la dissolution (ratée) de 1997, Jacques Chirac s'est vu contraint de cohabiter avec une majorité jospinienne. Il disposait d'une majorité écrasante à l'Assemblée : sans doute était-ce trop ! C'est bien la 1ère fois que l'on voit un Président se plaindre d'être "trop" majoritaire... Avec le recul, on voit combien cette dissolution anticipée était stupide ! Il s'agissait, en effet, pour Jacques Chirac, de contrer - dans son propre camp - les adversaires du Traité de Maastricht, nombreux dans le groupe parlementaire, que des hommes comme Pasqua et Seguin pouvaient entraîner dans une sorte de fronde "anti-européenne". La dissolution ramena la "gauche" au pouvoir ! En mai 2005, les électeurs se sont clairement prononcés contre la "constitution européenne" concoctée par Giscard, un autre battu du suffrage universel. On ne peut pas toujours berner les électeurs ! A force de leur imposer ce qu'ils ne veulent pas on finit par engendrer la révolte. Puis la révolution ?
Né la même année que Chirac (1932), ayant suivi un parcours identique, mais inversé, je me suis amusé à écrire une autobiographie romancée, en parallèle avec la sienne. Cela m'a vraiment amusé. Rédigé en 1997-98, je m'aperçois qu'une fois de plus j'étais prophétique ! L'histoire en effet se déroule en plein terrorisme planétaire : les terroristes du monde entier (japonais, arabes, corses - et même bretons ! - vont tenir en Suisse (à Kienthal !) leur 1er congrès international dans un superbe complexe hôtelier, propriété d'un certain Prince saoudien. A cette occasion, les Palestiniens enlèvent à Paris un type étrange, bizarre, prénommé gabriel que l'on dit prophète, et surtout grand ami de Jacques Chirac, Président de la République française. Les Japonais, qui viennent de réaliser un coup d'éclat dans le métro de Tokio, en y répandant du gaz sarin, se voient défier par les Palestiniens qui, eux, pensent détenir une "carte maîtresse" après avoir kidnappé le gourou chiraquien qu'ils ont transféré en Suisse. Qui sera le chef de la 1ère Internationale terroriste : un Japonais ou un Arabe ? Nous sommes à la veille de l'An 2000, et les esprits s'échauffent. En tout cas, les Palestiniens exigent de Jacques Chirac contre la libération de son "double" la livraison de deux bombes atomiques qui seront balancées sur Dimona et Tel Aviv... Vous voyez que nous sommes en pleine actualité !
Sharon et Chirac sont tous les deux dans le pétrin, et l'Avenir n'est pas encore sorti de sa boîte !

Gabriel Enkiri dans son bureau contemplant le 1er exemplaire de "Kidnapping" ! (1999)


De Kidnapping en Kidnapping

C'est donc sans surprise que j'ai découvert mon nom dans la liste baptisée "kidnapping" (écrit phonétiquement Ankiri - AFP) publiée dans le livre de Jean-Marie Pontaut et Jérôme Dupuis ("Les oreilles du Président") en 1996 chez Fayard. Gilles Ménage, un proche de Mitterrand, avait mis en place à l'Elysée une "cellule" chargée d'écouter tous ceux qui échangeaient des coups de fil avec Jean-Edern, ou que celui-ci appelait. Cela faisait beaucoup de monde ! Et cela donne une liste de noms assez hilarante, puisque y figure jusqu'à la femme... de ménage ! Pourquoi "Kidnapping" ? Simplement en rappel du faux kidnapping organisé par Jean-Edern sur sa propre personne. Après avoir disparu pendant plusieurs jours, on l'avait vu surgir un matin en criant, avec forces détails "J'ai été kidnappé !". Je dis "faux" mais je n'en suis pas absolument certain. Je n'ai jamais été son intime, et je ne l'ai jamais interrogé à ce propos, sachant qu'il avait une telle soif de "médiatisation" et suffisamment d'imagination pour attirer sur lui... les fameuses caméras. Il m'avait dit "Gabriel, si tu ne passes pas à la télé, tu es mort", comme pour se justifier devant moi, et il m'avait cité l'exemple de ce "fou" qui avait assassiné René Bousquet, l'ami de Mitterrand, simplement par "délire médiatique". Je savais qu'il avait raison, et peu m'importait, somme toute, de la réalité ou non de son "kidnapping". Cela faisait partie des nouvelles règles de la "société du spectacle". D'autre part, ayant découvert depuis qu'il avait été victime d'une véritable "chasse à l'homme" planifiée par certains membres de l'entourage de Mitterrand, qui en étaient venus à le haïr, je me demande si certains d'entre eux n'avaient pas voulu lui "donner une leçon", en tout cas lui montrer qu'ils pouvaient aller jusqu'au bout s'il s'obstinait à vouloir publier "L'honneur perdu de François Mitterrand"...
En vérité, je n'ai jamais été qu'un "correspondant" plutôt marginal, mais je crois que nos rencontres, assez rares finalement, étaient "différentes", chargées de réminiscences bretonnes. "Viens me voir à Edern, me disait-il, tu verras on y sera bien". Edern, cela faisait rêver. A l'Est d'Edern !
J'ai tenu à le rencontrer, une dernière fois, il reposait sur un catafalque aménagé dans une grande pièce de l'appartement de son frère, Avenue de la Grande Armée. Omar Foitih, le fidèle des fidèles, était là, il m'a embrassé, et j'en fus un peu surpris, mais lui savait quels liens étranges et précieux nous avaient réunis, à l'écart ou à l'insu des autres. Je suis sûr qu'un jour Omar nous donnera un livre de souvenirs qui nous fera, peut-être, découvrir un autre Jean-Edern...
Plus tard, en 1999, je me suis mis à écrire une autobiographie "romancée", un autofiction comme on dit. Et c'est naturellement en pensant à lui que je lui ai donné pour titre :"Kidnapping... entre Saint-Caradec et l'Elysée".

mercredi, août 17, 2005

La Préface de Jean-Edern Hallier, rédigée en 1985 pour le livre de Gabriel Enkiri "A bas Mitterrand, le Prince de la Magouille" jamais paru

                                                             L'honneur de la gauche
   Mi-Libanais, mi-Breton, Gabriel Enkiri est peut-être le dernier des hommes de gauche français, le dernier des Mohicans de cette race de militants que l'arrivée au pouvoir de la gauche en France a rejeté dans l'ombre, bâillonnés et amers. C'était un croyant, qui n'avait pas compris l'avertissement prophétique du philosophe polonais, Kolakowski, valable pour tous les peuples de gauche du monde : que l'idée marxienne du socialisme était le produit des intérêts particuliers de l'intelligentsia qui cherche à prendre la place des classes privilégiées existantes et à laisser intact le système de l'inégalité et de l'oppression.
Ce qu'il n'avait pas compris, non plus, c'est que le peuple de gauche, en votant massivement pour François Mitterrand, ne votait pas pour un homme, mais pour un gang, une maffia, et une bourgeoisie avortée; une nouvelle société de parvenus, comparable à la nomenklatura, l'aristocratie communiste que Malaparte décrivit avant tous les autres, en 1929, dans son bal au Kremlin. Enkiri ne pouvait être invité au bal de la gauche mondaine. Ses combats militants -, dont le plus célèbre fut contre ce qu'il appela la pieuvre verte, Hachette - son obscur emploi de "distributeur" au service du "courrier-départ" de l'Agence France-Presse, son appartenance à l'aile la plus marchante de la CFDT, lui en interdisaient de toutes façons l'accès. C'était un pur, il fallait se méfier de lui, le mettre en quarantaine.
D'ailleurs dans quel journal pourrait-il écrire ? A quelle radio, à quelle télévision pourrait-il écrire sa colère ? C'est parce qu'il pensait comme un vrai homme de gauche, qu'il fallait le faire taire - comme le fameux silence des intellectuels n'est en fait qu'une répression sournoise, et attentive : je suis payé pour le savoir... Plus que jamais la célèbre formule est valable : la gauche n'est bonne que dans l'opposition. Car le paradoxe n'est pas qu'elle puisse faire une politique de droite, réduire le pouvoir d'achat des travailleurs, recommencer des guerres coloniales sans colonie, trahir une à une toutes ses promesses, et mener finalement une politique infiniment moins socialisante que le giscardisme : c'était prévisible, tout régime totalitaire, de l'URSS au régime de la monarchie élective à la polonaise, mis en place sous la Ve République, en France, est forcément de droite - comme le pouvoir laissé à une nomenklatura, la gauche mondaine, est forcément de droite aussi.
Je ne suis pas toujours d'accord avec les analyses d'Enkiri - notamment son anti-sionisme. Si la Palestine a déçu, c'est d'abord par sa faute. Nous étions tous, hommes de gauche, pro-palestiniens en 1970. Si nous ne le sommes plus, c'est que nous ne pouvons plus l'être. Avant toutes choses, je suis heureux que ce livre puisse se publier - après tous les avatars et les pressions pour qu'un livre portant un titre pareil ne le soit jamais.
Mitterrand a beau être Président de la République, ce n'est pas lui qui a la légitimité, mais Gabriel Enkiri. Dans le désert de la pensée politique française, il fallait que sa voix s'élève et puisse enfin être entendue.
Ce livre sauve l'honneur de la gauche.
JeJJeaJean-Edern Hallier

Jean-Edern versus Mitterrand (3)

L'étincelle est venue... non loin de la Place des Vosges ! Jean-Edern m'a raconté qu'un jour une institutrice (ou était-ce la directrice de l'école ?) lui a révélé qu'une de ses (très jeune) élève répondait à la question "Que fait ton papa ?" - Il est Président de la République. Et elle ne voulait pas en démordre. Et voilà comment Jean-Edern (qui avait lui aussi une fille adultérine) découvrit l'existence de Mazarine ! Il est certain qu'il le fit savoir, et les élections législatives (de 1986) approchant, sur de mauvais sondages pour le gouvernement socialiste, François Mitterrand et son entourage s'affolèrent, apprenant que Jean-Edern tentait par tous les moyens de faire éditer son livre "L'honneur perdu de François Mitterrand". C'est alors que l'Elysée mit en place une "cellule", placée sous la direction d'un certain Ménage, chargée d'écouter Jean-Edern qui téléphonait beaucoup, à de nombreux journalistes, comme à ses amis. Dans ce climat très étrange, particulièrement "fliqué", je doutais qu'il eut pris le temps de lire mon manuscrit, et pourtant il m'appela pour me dire qu'il avait rédigé sa préface ! J'accourus Place des Vosges et là, après l'avoir lue - une préface dithyrambique, excessive en tout cas, qui ne me surprit point, étant habitué à l'emphase naturelle de Jean-Edern - il me montra son manuscrit que tous les éditeurs retournaient, parfois sans même le lire ! Il est vrai que déjà la "police" lui courait après, et que les pressions se faisaient vives auprès des imprimeurs pour qu'ils cessent d'imprimer l'Idiot international. Il me parla bien sûr de Mazarine Pingeot, et je lui répondis que je n'appréciais pas outre mesure ce genre d'argurment, que la critique de Mitterrand devait rester politique. - Pas du tout ! me répondit-il avec force, il ment sur tout, sur sa vie privée comme sur sa vie politique, sa fausse résistance, sa francisque, son faux attentat etc. Il faut le démasquer, c'est un menteur professionnel ! Et puis, ils ont passé un contrat sur moi, ils ont déjà tenté de m'assassiner, je ne peux pas sortir de chez moi sans être suivi... Ça n'est plus supportable !
J'avoue que j'ai cru à ce moment-là qu'il "avait pété les plombs", qu'il divaguait. Comment l'Elysée pouvait-il avoir commandité son assassinat ? Ça n'est que bien plus tard, après la mort de Mitterrand, et la publication de son livre, que je me rendis à l'évidence : Jean-Edern était bien devenu une cible et que certains n'avaient pas hésité à envisager son élimination pure et simple.
Ce soir-là il me fit une proposition tout simplement extraordinaire : tous les deux, on irait, encapuchonnés comme des moines, brûler nos deux manuscrits... devant l'Elysée. Naturellement, les journalistes amis seraient alertés. Mais enfin, lui dis-je, on ne pourra pas approcher de l'Elysée : les flics nous embarqueront illico presto ! - On choisira notre heure, crois-moi on peut le faire, et ça sera très médiatisé, tu imagines ? Je refusai bêtement; j'avais gardé de mon syndicalisme une croyance dans "l'action collective", et ce qu'il me proposait relevait plus de la "société du spectacle" que de l'action syndicale. Je le lui dis et il me répondit "que j'avais tort". - Si tu ne passes pas à la télé, tu es mort ! C'est vrai, Jean-Edern, c'est toi qui avais raison, je n'en doute plus aujourd'hui... (à suivre)

Jean-Edern contre Mitterrand (2)

La seconde fois où nous nous retrouvâmes Jean-Edern et moi, c'est en pleine affaire "des écoutes", en 1985. Il venait parfois au service politique de l'Agence France Presse apporter un communiqué, et nous nous rencontrions dans le hall, en face du "courrier-départ", où je travaillais. Je lui avais expédié un manuscrit violemment anti-Mitterrand intitulé "Le Prince de la Magouille", en lui demandant de le préfacer ! "Je ne sais pas si c'est une bonne idée, me dit-il, ne crois pas qu'une Préface de moi t'aidera à trouver un éditeur, j'ai moi-même un manuscrit que je n'arrive pas à publier, tous les éditeurs me le retournent ! Ils sont paniqués..."
Jean-Edern, comme moi et bien d'autres, avait voté Mitterrand en 1981. Mais lui, par son culot et ses grandes ambitions politiques, était parvenu à intégrer le "premier cercle" du futur Président de la République. Une fois élu, celui-ci l'avait reçu à l'Elysée, et ailleurs. Jean-Edern crut son heure venue : il se voyait Ministre de la Culture, et c'est Jack Lang qui hérita du prestigieux Ministère ! Jean-Edern tomba de haut, et son dépit se mua, assez rapidement, en une profonde aversion pour Mitterrand - d'autant que Jack Lang, en bon Ministre de la République, s'octroyait un superbe appartement, Place des Vosges, là où il trônait depuis des lustres dans l'appartement familial que lui avait laissé son père.
Ayant été témoin des turpitudes et des compromissions dans l'entourage rapproché, et même confidentiel, du Président de la République, il éprouva une véritable jouissance à l'idée qu'il pourrait tout déballer dans un livre-choc qui ferait tomber le Président. N'était-ce pas deux journalistes du Washington Post, Robert Woodward et Carl Bernstein, qui avaient contraint Richard Nixon à démissionner ? Il serait à lui seul, avec son Idiot international, les Woodward et Bernstein français ! (à suivre)

Jean-Edern Hallier, mon ami, n'était pas "fou à lier"

J'ai rencontré Jean-Edern par un beau jour de Mai 68 sur le Boulevard St-Michel. Il vendait à la criée l'Idiot international. Je savais qu'il était d'origine bretonne, et je fus donc heureux de faire sa connaissance. On s'est revu de temps à autre, à chaque fois à l'occasion d'un "événement", ou c'est lui qui m'appelait, ou c'est moi (le plus souvent). Nous n'étions pas sur la même longueur d'ondes, et pourtant on s'appréciait mutuellement. Son "alter ego", Omar Foitih, peut en témoigner. (O. Foitih travaille aujourd'hui à la télé (Paris Première, je crois). Par deux fois, Jean-Edern a sollicité mes "services". Il avait pour moi le plus grand respect (je sais même qu'il m'admirait : il disait que j'étais un "pur" !). Il connut une grande excitation lorsqu'il décida de partir en guerre contre le Goncourt. A cette fin, il créa un anti-Goncourt, et remit solennellement le Prix à Jack Thieuloy pour un roman qui s'appelait "la Geste de l'employé". Mais il voulait frapper plus fort; aussi préparait-il un "coup" devant le restaurant Drouant le jour de la remise du Prix Goncourt. Je fus très surpris de l'entendre au téléphone me demander d'intervenir auprès du syndicat du livre (cgt) pour que celui-ci participe à une manifestation devant le restaurant avec les ouvriers de l'imprimerie du Parisien Libéré que ceux-ci occupaient depuis des mois (ils étaient en guerre contre Emilien Amaury, le pdg du journal qui avait décidé de faire imprimer son journal en région parisienne en projetant de "sortir" des NMPP). "S'ils acceptent, me dit Jean-Edern, je leur garantis un passage en direct à la télévision au journal de 13h où ils pourront exposer leurs revendications... Est-ce que tu peux les convaincre qu'une occasion exceptionnelle s'offre à eux ?" - Mais Jean-Edern, lui dis-je, tu oublies que je suis à la CFDT ! - Tu as un formidable prestige dans l'édition et la presse depuis ton combat contre Hachette, ils vont t'écouter... Pour lui faire plaisir, j'allai voir le secrétaire du CE des NMPP, rue Réaumur, et je fus surpris par l'accueil amical et "intéressé". Pour le syndicat du Livre, la bataille du Parisien était cruciale, mais ma démarche resta sans effet. Pourtant, les ouvriers du Livre ne répugnaient pas à faire des "coups" spectaculaires. Je pense qu'ils se méfiaient un peu de Jean-Edern - par trop indépendant, et sans doute n'ont-ils pas apprécié être "utilisés" somme toute pour une affaire qui ne les concernait pas : le prix Goncourt.
C'est à cette occasion que j'ai découvert Jack Thieuloy, un étrange individu, ancien baroudeur et ancien d'Indochine, lauréat du premier Prix Anti-Goncourt décerné par Jean-Edern, passé maître dans l'art d'utiliser les comparses de passage. Avec sa guenon chichi, Thieuloy (je ne porte pas de jugement sur son talent d'écrivain) se révélait disponible pour toutes sortes de coups. Il avait pris l'habitude de se servir gratuitement dans le Monoprix de son quartier; tout comme chichi, il se nourrissait à l'oeil ! (D'autres, en ce temps-là effectuaient des razzias chez Fauchon, à la Madeleine !). A coup sûr, entre Thieuloy et Jean-Edern il y avait tout un monde, et cela devait arriver : Thieuloy prit Jean-Edern en grippe, et lui fit un procès parce que le chèque de 5.000 frs du Prix Anti-Goncourt était en bois ! "Tu te rends compte, me dit Jean-Edern rencontré devant le Palais de Justice (où il venait souvent pour des procès en tous genres) il me traîne en justice alors qu'il était convenu que ce chèque était bidon, il était d'accord ! C'est incroyable..." (à suivre)

mardi, août 16, 2005

Pierre Enkiri et Anna Calfa (ou Kalfa ?)

Pierre Enkiri est né à Lydda, en 1833, sous Méhémet Ali, cet Albanais qui fit de l'Egypte une grande puissance au proche-orient. Lydda (ou Lydie) est la ville de Saint-Georges - ce légendaire chevalier qui terrassa le dragon ! Comme partout en Palestine, les habitants de la moindre localité vivent avec une histoire réelle et légendaire, qui finissent par se confondre. Et la légende finit par l'emporter sur la réalité ! Pierre (ou Pietro) Enkiri (ou Enchiri) le maronite a épousé Anna Calfa, une chrétienne orthodoxe sans doute "melkite", du moins me l'a-t-on dit, mais sans certitude aucune, mais née, elle, à Saint-Jean-d'Acre en 1844. Le couple s'est installé dans cette ville, et avec leurs quatre fils, ont construit leur maison au-dessus du Port derrière la Capitainerie. Selon un vieux, très vieux, religieux de la rue Marie Rose, dans le 14e arrdt, près de chez moi !, (là où Lénine vécut quelque temps !) qui était le grand organisateur des "voyages en terre sainte", Pierre Enkiri était "procureur de la Custodie de Terre Sainte", c'est-à-dire qu'il était chargé d'accueillir les pèlerins à Saint-Jean-d'Acre, puis de les accompagner jusqu'à Jérusalem, via Lydda, sa ville natale ! En 1898, il vit arriver en Terre Sainte l'Empereur d'Allemagne, Guillaume II, cornaqué par un certain Herzl, de son prénom Theodor... On devine l'émoi d'une population toute tournée vers l'avenir, un avenir qui s'annonçait radieux.
(Le tableau représentant Pierre Enkiri a sans doute été exécuté avant 1900...)

Le grand-père Pierre Enkiri né à Lydda en 1833 !

Mes deux rencontres avec Paul-Pierre Méouchi !

Une fois j'avais entendu ma mère, en Bretagne, dire que les "Méouchi" étaient peut-être des parents. Sans doute l'avait-elle entendu de la bouche de mon père. Je n'y pensais plus puis, en 1965, le Patriarche venant à Paris inaugurer le foyer franco-libanais de la rue d'Ulm, et étant en pleine recherche paternelle (je n'ai pas connu mon père), j'ai demandé audience au Patriarche, à l'Hôtel Crillon, Place de la Concorde. Il y recevait les Ambassadeurs et les personnalités de la capitale, et j'avais réussi à obtenir une audience en m'adressant tout simplement à Jean de Miribel, un prêtre-ouvrier, cousin d'Elisabeth de Miribel ("celle qui avait tapé l'Appel du 18 Juin à Londres sur une vieille machine à écrire" - ceux que ça intéresse peuvent lire mon auto-interview sur le site tatamis info) qui avait, lui aussi, de nombreuses relations dans tous les milieux. Et c'est ainsi que je fus reçu à l'Hôtel Crillon, entre deux Ambassadeurs, et cela me rappela Dublin quand de Gaulle m'accorda une audience, en 1950, également entre deux Ambassadeurs !, au Shelbourne hôtel où je travaillais comme réceptionniste (voir auto-interview). Le Patriarche était de haute taille, et avec sa longue barbe (voir photo), et dans sa robe de cardinal (il venait d'être nommé cardinal par Paul VI) j'eus l'impression de voir descendre de la Montagne l'un de mes ancêtres au sens strict du terme - car, effectivement, il me le confirma : nous étions parents ! "Je le tiens de ma grand-mère, me dit-il, et croyez moi, cher jeune parent, ma grand-mère ne racontait pas d'histoires ! Elle connaissait absolument tout de la famille, et, elle me l'a raconté un jour : les Enkiri sont des Méouchi qui ont quitté la montagne - le djebel méouch - probablement au 18e siècle, peut-être même avant !, pour s'installer en Terre Sainte, près de Saint-Jean-d'Acre, à An Nachoura très exactement. D'où ce nom d'Enkiri, voyez-vous, pour les distinguer des Méouchi restés dans la montagne, on vous appela "ceux d'An Nachoura", ce qui a fait An Nachoury, et puis les Pères ont achevé la transformation sur leurs registres en "Enkiri". Voilà, fit-il en levant les bras, et en m'embrassant "pourquoi j'ai un parent breton" ! Il en était si étonné, que lorsque je le revis à Beyrouth en 1970, il ne put s'empêcher de me raconter à nouveau cette histoire, en s'écriant cette fois :" Comme je suis heureux d'accueillir mes parents bretons (ma compagne était du voyage) dans notre cher Liban !".

Le Patriarche maronite Paul-Pierre Méouchi (1894-1975)

dimanche, août 14, 2005

Perséides aoutiennes

A Gaza, les colons juifs scrutent le ciel dans l'attente d'un miracle. Ils nous administrent ainsi la preuve que cette "colonisation" n'a plus sa place dans un monde qui tente de faire triompher le droit, expression d'une volonté fondée sur la rationalité, et la recherche d'un consensus librement consenti, garanti par la communauté internationale. Comme l'écrit justement Marek Halter dans Libération de ce vendredi il faut mettre la religion de côté... si l'on veut retrouver l'esprit du dialogue - plus que jamais nécessaire.
A Helsinki, en Finlande, des Français (et des Françaises) venus de l'Outre-Mer ont remporté des médailles en or, argent et bronze. Delors et les siens avaient tout faux lorsqu'ils prétendaient que la France n'avait plus d'avenir... qu'en Europe où elle devait impérativement s'intégrer "dans un ensemble plus vaste". Ces imbéciles ricanaient lorsqu'ils parlaient des "confettis" de l'ex-Empire. "Regardez vers Bruxelles là où nos technocrates construisent notre avenir, disaient-ils. Le 29 Mai nous leur avons dit haut et fort ce que nous pensions de cette "déconstruction" eurocratique... Quant à moi, je préfère regarder vers... Fort-de-France, n'en déplaise aux "deloriens de malheur".
L'Abbé Pierre avait été détrôné par Zidane dans "les Français les plus populaires". Le voici à son tour détrôné par Yannick Noah... Décidément, les "deloriens" n'ont plus qu'à aller se rhabiller !
Il paraît qu'Arlette s'apprête à dénoncer la "trahison" de la Ligue communiste révolutionnaire de ce cher camarade Krivine dont le jeune porte-parole Besancenot, son ex-attaché parlementaire à Strasbourg, hésite entre... Laurent Fabius et Marie-George Buffet ! Et peut-être même serait-il séduit par un candidat "altermondialiste", du type Braouzec ou Bové ! Le "pt'it facteur" de Neuilly (comme on dit le "gendarme de St-Tropez") serait donc sur le point de "trahir le prolétariat". Hardy et son complice Laurel en auraient décidé ainsi. Il n'y a de place sur la scène mondiale que pour les Marx Brothers, na !
Et voici qu'on apprend que les terroristes de Londres n'auraient rien à voir avec Al Quaida. Est-ce possible ? Il y aurait donc à New York, à Londres ou à Madrid de jeunes musulmans capables d'organiser des attentats sans en référer au "grand patron" qui se trouve quelque part en Asie, entre le Pakistan et le désert d'Arabie ? Inquiétant, non ? On ajoute que ça n'était peut-être pas des kamikazes ! Ils avaient pris des billets aller-retour, et n'avaient pas enregistré de cassettes pour dire "pourquoi ils avaient décidé de sacrifier leur vie". De plus, ils n'avaient pas laissé pousser leur barbe ! Des kamikazes sans barbe, est-ce possible ? Affolant, non ? Heureusement que les Anglais ont une police compétente : ils vont certainement nous expliquer ça dans les prochains jours. Le Blair, qui dirige la police à Londres, a vraiment l'air de savoir de quoi il parle !

mardi, août 09, 2005

L'Etat d'Israël est condamné à disparaître (5 der)

Le rôle de l'Europe est tout tracé : éviter le conflit entre les deux super-Grands, imposer la paix par conséquent, c'est-à-dire un nouvel ordre mondial, pacifique et convivial, où tous les peuples, sans exception, prendront leur place. Nous avons la chance de nous retrouver autour de la Méditerranée avec ces peuples de l'Islam qui sont au coeur du conflit, et des enjeux planétaires. Tous les peuples, y compris les Chinois et les Américains, rêvent de paix et de bien-être. Nous pouvons, par conséquent, nous faire entendre de tous. Il s'agit bien de réaliser autour de la Méditerranée une alliance entre les peuples du Nord et ceux du Sud, entre ceux de l'Est et de l'Ouest, bref de faire de Notre Mer (Mare Nostrum) le centre d'une reconstruction mondiale pacifiée.
Il faut proposer aux peuples des deux rives la création d'un Marché Commun Méditerranéen. Ce qui exige de nous que nous dénoncions haut et fort le colonialisme d'hier, et le sionisme qui en devint le fer de lance au Proche-Orient à la fin du 19e siècle. Sans cette ingérence juive dans le processus historique naturel de la décolonisation, l'Empire ottoman eut sans doute laissé la place à un ensemble de pays voués à la démocratisation, et peut-être même à "un royaume arabe" englobant toute la "province de Syrie". Mais, pour l'Angleterre, le contrôle de la "route des Indes" - ce joyau de la Couronne - était devenu une obsession, et le pétrole - cet or noir - commençait à jaillir à profusion dans la région. Un pétrole absolument nécessaire à la bonne marche du monde industriel.
Une grande conférence internationale s'impose, d'abord pour régler définitivement le problème palestinien, ensuite pour transférer dans la région (pourquoi pas au Liban ?) l'Assemblée internationale, refondée, repensée et démocratisée. Voilà pour l'Europe et les peuples de la Méditerranée un formidable projet !
Si nous admettons que l'Etat d'Israël n'a plus d'avenir - sauf dans le cas d'une 3e guerre mondiale qui lui laisserait peut-être une chance mais à quel prix ? - il nous faut alors tenter de concevoir un seul Etat palestinien dans lequel les minorités, juive et chrétienne, seraient partie prenante, cet Etat étant naturellement à part entière du Marché Commun Méditerranéen. Certains estimeront qu'il serait plus aisé de passer par une étape intermédiaire, celle de deux Etats coexistant en Palestine. C'est possible, et j'avoue mon embarras à ce sujet. J'ai toujours pensé que pour résoudre un problème compliqué (et Dieu sait si celui-ci l'est !) il ne fallait pas brûler les étapes, avancer pas à pas en somme. Même si les Accords de paix devront être ratifiés par les peuples consultés par voie de referendum, et qu'il sera décidé par la communauté internationale d'implanter dans la région l'Assemblée internationale, cette nouvelle ONU, revue et corrigée , une fois sur place veillant à l'application des Accords, la route sera semée d'embûches. Et il nous faudrait sans doute "la jouer modeste". Mais, réflexion faite, l'accélération de la mondialisation, et l'urgence aidant, pourquoi ne pas réaliser l'objectif final : un seul Etat ? Démocratique et ouvert aux tenants des 3 religions monothéistes ! Somme toute, nous sommes bien à la croisée des chemins où l'avenir devient préoccupant, pour nous comme pour nos enfants. Il s'agit bien de choisir entre la guerre et la paix... Ne laissons pas les partisans "du choc des civilisations" nous ramener plusieurs siècles en arrière ! (fin)

L'Etat d'Israël est condamné à disparaître (4)

La Chine, quant à elle, qui a souffert du colonialisme, comme tous les autres peuples d'Asie, y compris le Japon, qui, lui, fut atomisé par deux fois, doit impérativement ériger une défense internationale contre les Etats-Unis. S'inspirant de Bandoung, elle peut brandir le drapeau de l'anti-impérialisme (blanc), et être tentée de jouer la carte islamique. Tout l'y encourage : le pétrole, la géostratégie qui l'amènerait à transformer ses colonies migrantes en Occident, alliées aux migrants de la mouvance musulmane, en bases avancées à l'intérieur de l'adversaire ! En Europe comme en Amérique du Nord. Si on y ajoute les Noirs d'Amérique et les peuples indiens (massacrés par les blancs) cela fait de nombreux militants au service de l'Asie... et de l'Islam, cette religion absolument revancharde et unitaire par-dessus les frontières nationales ! Un défi, oh combien redoutable, à relever par le monde blanc ! A défaut de se convertir à l'Islam, la Chine peut, je le répète, faire alliance avec le monde arabo-musulman, sous une forme ou sous une autre, par exemple : reconnaître l'Islam comme principale religion de l'Asie... et du monde ! Et favoriser le pèlerinage des musulmans chinois à la Mecque. La Chine ne peut rester indifférente devant l'offensive américaine (relayée par la Russie de Poutine) jusque sur ses frontières - surtout en Asie centrale où l'Islam revient en force dans les "ex-républiques musulmanes" d'URSS.
On le voit : que pèse Israël devant ces enjeux planétaires ? Les Juifs, dans leur majorité, vivent aux Etats-Unis où ils sont heureux, et en définitive, plus en sécurité... qu'en Israël ! Ce qui me conduit à penser que cet état anachronique sera liquidé par l'un ou l'autre des ces prétendants à la domination mondiale, car il devient évident que la mondialisation qui avance à la vitesse du vent va générer un duel au sommet entre les deux super-grands de demain... Jusqu'aux Jeux Olympiques de 2008, la Chine fera risette à l'Occident, et peut-être même à Israël, parce qu'il lui faut réussir ces Jeux qui seront regardés par la terre entière. Ils seront à Pékin ce que les Jeux Olympiques de Berlin, en 1936, furent à Hitler : un formidable programme de propagande. Après, l'Etat juif, pensé et conçu au 19e siècle par des juifs surexcités par leur émancipation en Europe, disparaîtra comme les Etats latins (chrétiens) de Jérusalem... Et le super-Grand qui l'enterrera aura de bonnes chances de l'emporter... sur l'autre ! C'est pourquoi je souhaite vivement que ce soit les Etats-Unis qui nous débarrassent de cette machine infernale qui est train de plonger le monde dans une nouvelle guerre de religions. Mais comme il n'est jamais bon de compter sur les autres, il serait préférable de nous en charger nous-mêmes ! (à suivre)

L'Etat d'Israël est condamné à disparaître (3)

Sans doute existe-t-il en Asie, comme sur les autres continents, des rivalités entre grandes puissances : la Chine, l'Inde, le Japon, le Pakistan, l'Indonésie ne sont pas toujours sur la même longueur d'ondes et vont jusqu'à se faire la guerre. Mais les temps changent; cette fois, les puissances européennes ayant été chassées du continent, c'est l'Amérique qui apparaît comme la seule puissance extérieure dominante, ramenant dans ses fourgons, si j'ose dire, la Grande Bretagne toujours à la recherche de son Empire perdu après la seconde guerre mondiale. Il est certain que ce sont les Anglais et les Américains qui ont le plus envahi l'Asie, et là comme ailleurs, les spécialistes du Foreign Office, à Londres, ont littéralement charcuté les peuples pour fabriquer des "Etats" dociles et malléables, conformément aux intérêts de l'Angleterre - du Proche-Orient à l'Extrême -Orient, en passant par l'Afrique !
Le retour de l'Asie, et déjà on le sentait à Bandoueng, en 1955, a pris un air de revanche. Si le "communisme" avait des racines européennes, et juives, il apparaît que l'islamisme (ce nouveau communisme) a bien des racines asiatiques, et particulièrement arabes. Ce qui donnerait spectaculairement raison à Neguib Azoury, ce maronite de Syrie du Sud, qui prophétisait, en 1905 !, "que le sort du monde entier dépendrait de l'issue de leur lutte (entre Arabes et Juifs)". En somme, les Juifs auraient utilisé l'Occident (européen et américain) pour assouvir leur ambition (y compris sur la "Palestine"), les Arabes utilisent aujourd'hui... l'Asie !
En conséquence, les Américains doivent impérativement s'emparer de l'Islam, faire du monde arabo-musulman un allié, édifier, comme je l'ai dit, une ceinture coranique afin d'encercler la Chine (comme l'Angleterre le fit en 1904 face à l'Allemagne). Le handicap américain s'appelle Israël ! Cet "état" religieux par la force des choses dresse tout le monde islamique contre les Etats-Unis ! Et ceux-ci sont contraints d'engager une épreuve de force contre tout le monde arabo-musulman en commençant évidemment là où c'était possible : au proche et au moyen orient. Et les voici enlisés en Irak, et en Afghanistan, avec un Pakistan islamiste d'une part, et un Iran mobilisé d'autre part. L'entreprise va coûter cher aux contribuables américains, c'est sûr, et le Congrès commence à renâcler. Les dirigeants israéliens ont compris le danger : les Américains ne seront-ils pas tentés de "sacrifier" demain leur Etat pour conquérir la sympathie du monde arabo-musulman... à moindre frais ? Voilà pourquoi Ariel Sharon s'efforce de ne pas trop leur déplaire, en leur permettant de "donner du grain à moudre" à leur protégé Mahmoud Abbas, ce dirigeant palestinien si bien disposé à leur égard.
Il est certain que l'évacuation de la bande de Gaza est un premier pas vers la disparition d'Israël; les colons l'ont bien compris, et leur comportement nous rappelle à juste titre celui des pieds-noirs en Algérie face à de Gaulle après la décision d'accorder l'auto-détermination aux Algériens. Dans le climat actuel, il est quasiment impossible de prévoir une coexistence pacifique entre deux Etats en Palestine . Et il est probable que contrairement à de Gaulle, Ariel Sharon périra dans un attentat que les fanatiques juifs, eux, ne rateront pas. (à suivre)

lundi, août 08, 2005

L'Etat d'Israël est condamné à disparaître (2)

La Chine a pris le relais. En 1949, Mao entre victorieusement dans Pékin. Après la mort de Staline en 1953, elle s'empare du leadership en Asie et dans le "tiers-monde". Ce sera Bandoueng, en 1955 qui verra le triomphe de Chou en Lai, aux côtés de Nehru, Tito, Nasser... Nous assistons là pour la seconde fois à une alliance de fait entre la Chine et les Autres contre le monde occidental. Déjà le "communisme à la chinoise" l'emporte sur le "communisme soviétique". Le "tiers-monde", en tant que "classe révolutionnaire" va succéder au vieux prolétariat européen. Le marxisme est condamné à disparaître... avec l'URSS ! On pouvait croire alors que le "maoisme", d'obédience marxiste tout de même, allait remplir le vide idéologique. On le vit même triompher dans les rues de Paris, en 1968, il est vrai habillé par... Christian Dior ! Ça ne pouvait pas aller très loin...
CINQUANTE APRES... VOICI L'ISLAM !
Je l'ai dit plus haut, les Etats-Unis se propagent, avec leurs dollars, à travers le monde, une bible à la main. Ça ne fait pas très sérieux, mais ça marche auprès de gens, disons, un peu primaires. En face, la Chine, avec son "communisme" de pacotille, qui ne trompe personne (en fait la Chine est la proie d'un capitalisme primitif, extrêmement brutal, tel que nous l'avons connu en Europe au début du 19e siècle), en tant que nation dominante, impérialiste, va avoir besoin d'une "idéologie" susceptible de coaliser un bloc autour d'elle. Son "communisme" infernal ? Impossible ! Une religion ? Le boudhisme ? Par trop chinois, difficilement exportable. Reste l'Islam ! La Chine peut-elle utiliser l'islam comme un ciment "idéologique" religieux ? Déjà dans l'histoire trois peuples non-arabes ont édifié des Empires musulmans : l'Empire Moghol, en Inde et en Chine méridionale précisément, l'Empire séfévide (en Iran) enfin l'Empire ottoman (en Turquie). Par trois fois déjà, l'Islam a servi d'instrument expansionniste à des peuples conquérants - sans remonter jusqu'à la conquête arabe post-mahométane. A l'époque contemporaine, l'anti-colonialisme a été utilisé, dans les années 40, par le Japon, puis la Chine, nous l'avons vu, a su s'allier, en 1955, avec les "neutres" contre le "monde occidental". Peut-elle, cette fois, entraîner le monde arabo-musulman dans une croisade anti-américaine ? (à suivre)

L'Etat d'Israël est condamné à disparaître (1)

Dans le duel qui va opposer les Etats-Unis à la Chine (un duel qui a déjà commencé), l'actuelle super-puissance américaine dispose, de toute évidence, d'un avantage : outre sa supériorité militaire, elle est, depuis le 19e siècle, une puissance exportatrice de biens de consommation qui constituent ce que l'on appelle l'american way of life, lequel séduit les masses populaires, d'autant qu'avec la télévision, le cinéma et internet elle est en mesure de répandre sur la terre entière des images-vitrine de sa prospérité (ce que n'a jamais pu faire l'union soviétique pourtant censée faire rêver les foules). Ne disposant pas d'idéologie exportatrice, les Etats-Unis qui sont, en outre, un assemblage d'Etats, concentrent désormais sur leur territoire un condensé de la diversité ethnique planétaire : ils sont, à eux seuls, un autre monde où, ma foi, "tout le monde" a sa chance. Dès lors, ils peuvent apparaître comme les dispensateurs tout à la fois, du bien-être, de la liberté et de la démocratie. C'est ce triptyque qui leur permet de planer sur le reste du monde, et d'occuper son leadership. Mais leur point fort - absence d'idéologie - est également leur point faible. Comme l'a fort justement dit N.S. Khrouchtchev "l'homme ne vit pas seulement de pain". Et du coup, les Américains ont recours au christianisme, d'obédience protestante anglo-saxonne, assez primaire, aux références bibliques, dont les prédicateurs, bourrés de dollars, sillonnent les continents, de Vladivostok à Marseille, avec un certain succès puisqu'ils incarnent une réussite... et dispensent les dollars sans compter.
Mais il y a un hic : l'immense Asie, où vit déjà la majorité de l'Humanité, regarde de l'extérieur ce monde oppulent américanisé, même si certains des siens l'ont rejoint au gré des immigrations successives dont le flot n'est pas près de tarir. Cette Asie comprend 4 Grands : le bloc arabo-musulman (1 milliard, 200 millions d'habitants - du Maroc à l'Indonésie), la Chine (2 milliards, sans doute le double dans 30,40 ans), l'Inde (un millard), et le Japon. Ce continent (à l'instar de l'Afrique) a été violenté par les expéditions coloniales tant européennes qu'américaines, à commencer par l'Inde. La Chine résista tant bien que mal au 19e siècle aux expéditions des grandes puissances. Quant au Japon, il n'est sans doute pas près d'oublier Hiroshima et Nagasaki. C'est d'ailleurs lui qui a fait face aux Etats-Unis dès 1918 dans le Pacifique et sur le continent déjà envahi par les Britanniques. Depuis la fin de la première guerre mondiale, les Etats-Unis, tournant le dos à la "vieille Europe" affrontent l'Asie où ils ont toujours convoité l'immense marché chinois, et manoeuvré pour expulser l'Angleterre, la France et les autres puissances européennes de ce continent. En 1941, c'est tout naturellement que le Japon, profitant de son alliance avec l'Allemagne et de la défaite de l'URSS (les troupes allemandes sont aux portes de Moscou) agresse les Etats-Unis à Pearl Harbor. Il se fait alors le champion de la lutte anti-colonialiste dans toute l'Asie. Il échouera en raison de la défaite allemande qui le laisse seul face à une coalition mondiale ! Même sans la bombe atomique, il aurait capitulé assez rapidement, après négociation... (à suivre)

dimanche, août 07, 2005

L'opposition peut-elle l'emporter en 2007 ? (2)

Donc Laurent Fabius va trimbaler sa "mauvaise image de marque" qui lui interdira sans doute, au prochain congrès du PS au Mans, de s'imposer comme "candidat du PS". Celui qui a sans doute de meilleures chances n'est autre que Strauss-Kahn, bien coté à la Bourse - celle de Paris comme à celle de Wall Street. Son discours tous azimuts séduit, et il ne passera jamais pour un "socialiste de gauche" mais plutôt pour un blairiste à la française. Il a donc une bonne chance de séduire l'électorat centriste. Bayrou pourrait être tenté de faire alliance avec lui (à toi l'Elysée, à moi Matignon). Cela va dépendre des sondages, et du candidat qui va l'emporter à droite. Il est probable qu'une alliance avec Sarkozy l'arrangerait mieux qu'un ralliement à Villepin, celui-ci étant déjà "centriste" (par rapport à Sarkozy, droitier). Reste une inconnue : Chirac.
Il va de soi qu'une vague d'attentats en France, survenant dans les prochains mois, ferait le jeu de Sarkozy, ministre de l'intérieur et par conséquent principal bénéficiaire de la montée "islamophobe" dans le pays (telle que nous la constatons outre-manche). Est-ce à dire que le petit Nicolas, qui pense à la présidentielle en se rasant chaque matin, rêverait en se couchant le soir d'un tsunami terroriste sur les bords de la Seine, voire sur ceux du Rhône, de la Loire ou de la Garonne ? Un ministre de l'intérieur dispose de plus d'un tour dans son sac - surtout lorsqu'il est porté par une ambition élyséenne ! Il est certain que face à l'irrésistible montée de Villepin dans les sondages, Sarkozy ne peut que souhaiter une "aggravation saignante" de la situation en France. De même les islamistes radicaux peuvent-ils être tentés de jouer la carte Sarkozy (déjà qualifié de "fasciste" par la "gauche intellectuelle") afin de "martyriser" la communauté musulmane... N'oublions pas que les stratèges de l'Islam conquérant (ou en guerre contre l'Occident) sont des "mondialistes" comme tout le monde, si j'ose dire, et que l'Europe, avec ses millions de musulmans mal intégrés, frustrés, et exclus de fait de la société, leur offre un terrain de bataille de prédilection, les Etats-Unis étant tout de même plus éloignés de l'épicentre radical islamiste qui se trouve, nous dit-on du côté du Pakistan.
D'ici 2007, bien des attentats vont retentir, qui pourraient bien encore modifier la donne en France... et ailleurs.

L'opposition peut-elle l'emporter en 2007 ? (1)

Avant le referendum de mai 2005, la victoire des "socialistes" à la prochaine présidentielle paraissait probable. Toutes les Régions, à l'exception de l'Alsace, étaient passées à "gauche". Dans ces conditions, difficile de concevoir une victoire de la "droite", malgré la "popularité" de Sarkozy dans l'électorat de "droite" séduite par l'activisme du maire de Neuilly. Le remplacement de Raffarin à Matignon par de Villepin a modifié la donne. En cela, nous voyons bien que le "referendum sur l'Europe" du 29 mai dernier a eu plus de conséquences à l'intérieur qu'à l'extérieur. Au point que l'on peut se demander si Jacques Chirac n'avait pas en fin de compte plus intérêt à la victoire du NON qu'à celle du OUI ! En tout cas, c'est ce que je lui avais expliqué dans une lettre adressée à l'Elysée fin mars. J'ai, en effet, l'habitude de lui écrire à chaque moment crucial de la vie politique, nationale et internationale. Jusqu'à présent, mes "conseils" sont suivis, semble-t-il, "à l'insu de son plein gré" ! Son directeur de cabinet, ou son "conseiller technique" me répond chaque fois qu'il a pris connaissance avec une "très grande attention" de ma missive... Ce qui est sûr, c'est que si un jour il relit (ou découvre, car je ne sais vraiment s'il me lit avec attention, même si je lui ai adressé mes derniers ouvrages, notamment cette autobiographie-fiction intitulée "Kidnapping entre St-Caradec et l'Elysée" où nous apparaissons tous les deux, et qu'il me fit recevoir en 1995, à la veille de la présidentielle, par l'un de ses "directeurs de campagne", après la publication dans Le Monde d'une "tribune libre" appelant à voter pour lui alors qu'il était au plus bas dans les sondages, et lecture d'un dossier électoral dont il avait assurément pris connaissance - d'où son invitation à rencontrer l'un de ses conseillers) il pourra constater que j'ai toujours fait preuve d'une extraordinaire lucidité, et que mes "conseils" étaient, à coup sûr, frappés au coin du bon sens.
Donc, tout se déroule comme prévu : le PS est divisé en chapelles, au point que son candidat pourrait être éliminé au 1er tour, comme Jospin en 2002. La tentation alors sera grande à gauche de promouvoir un candidat non-ps, susceptible de se qualifier pour la finale. Mais au second tour, il lui faudra impérativement se "recentrer" s'il veut devenir le candidat de toute la gauche + une partie du centre. Mission quasiment impossible... pour un Braouzec, ou pour un Bové, ou pour tout autre "altermondialiste" ! Laurent Fabius qui joue cette carte visiblement souffre d'un deficit d'image (ou de crédibilité) auprès de cet électorat, sans parler du rejet d'une grande par des "socialistes" (à suivre)

vendredi, août 05, 2005

UN PROJET FUNESTE

Le titre de mon petit ouvrage ("Israël un projet funeste") paru ce printemps se trouve confirmé cet été par les attentats de Londres et le retrait "démentiel" de la bande de Gaza. Il y eut pourtant des esprits lucides, dès le début du XXe siècle, pour prophétiser ce qui allait se passer, tel Neguib Azoury, un maronite de Syrie du sud (Palestine), qui écrivait dans son livre ("la renaissance du peuple arabe") publié à Paris, en 1905 :" Deux phénomènes importants, de même nature et pourtant opposés, se manifestent à présent en Turquie d'Asie : ce sont le réveil de la nation arabe et l'effort des Juifs pour reconstituer à très large échelle l'ancien royaume d'Israël. Ces deux mouvements sont destinés à se combattre jusqu'à ce que l'un l'emporte sur l'autre." Il ajoute que "les deux peuples représentent deux principes contradictoires" et avertit - en 1905 ! - que "le sort du monde entier dépend de l'issue de leur lutte" ! C'est Jacques Derogy, un journaliste sioniste de l'Express, qui l'a re(découvert) et le cite dans son ouvrage "le siècle d'Israël" paru chez Fayard en 1994. "Ce maronite, écrit-il, faisait preuve d'une lucidité digne d'un meilleur sort". Mais qui lit Azoury au début du siècle ?
En réalité, l'entreprise sioniste, initiée par Théodor Herzl, s'inscrit dans la période la plus colonialiste de l'histoire. C'est l'Empereur d'Allemagne, Guillaume II, qui va la susciter et la parrainer lorssqu'il se met en tête de doter l'Allemagne d'un Empire colonial au même titre que les autres grandes puissances européennes. Pris en tenaille par la Russie et la France, l'Empereur ne peut en effet que se tourner vers le sud où il fera alliance avec le Sultan de Constantinople, pour s'engouffrer vers l'Asie par la route des Indes, cette route que les Anglais vont tout faire pour la protéger des ambitions allemandes. Faisant preuve d'un formidable dynamisme économique, l'Allemagne va obtenir du Sultan la construction de la ligne de chemin de fer reliant Berlin à Bagdad, via Constantinople. Le financier (juif bavarois) Maurice de Hirsch, qui construit des chemins de fer partout dans le monde, est comblé. Sa fortune immense dépasse déjà celle des Rothschild. L'emprise allemande sur l'Empire ottoman sera économique et militaire. C'est dans ce contexte que Théodor Herzl va proposer à Guillaume II, son Empereur adoré (tous les juifs allemands, qui ont aidé Bismarck à realiser l'unité allemande, sont fiers d'appartenir à la nouvelle Nation devenue rapidement, grâce à eux, la plus puissante d'Europe) d'édifier un protectorat judéo-allemand entre le canal de Suez et la Mésopotamie, qui accueillerait les petits juifs du Yiddishland, en butte à l'oppression tzariste. En 1898, l'Empereur, accompagné d'Herzl, vient
"visiter" la Palestine afin d'évaluer la faisabilité d'un tel projet. Il découvre la difficulté de l'entreprise (Herzl et les siens lui avaient laissé entendre qu'il s'agissait d'une "terre sans peuple") et revient de son voyage plus que perplexe. Mais Herzl, un journaliste et auteur de pièces à succès, ne renonce pas. Il se fait fort d'acheter "la terre sans peuple" au Sultan de Constantinople, en situation de banqueroute, et dont les finances sont passées entre les mains des Anglais et des Français (la banque ottomane administrée par les deux pays). L'Empereur lui dit " Vous pouvez essayer, Monsieur Herzl, vos banquiers sont immensément riches, plus riches que moi sans aucun doute..." Herzl va donc faire le siège des banquiers "allemands", Rothschild, Maurice de Hirsch etc. qui restent réticents, pour ne pas dire plus devant "la folie" de ce journaliste. "Les petits juifs de l'Est, moi je les envoie en Argentine" lui dit Maurice de Hirsch. C'est là-bas, Monsieur Herzl, que peut-être verra le jour l'Etat juif dont vous parlez." Et le Sultan, qui est en même temps le chef de l'Islam, refuse de vendre une "terre sainte" placée en outre, légalement (depuis le Congrès de Berlin) sous la protection de la France ! C'est alors que Herzl vendra son projet aux Anglais qui s'empresseront de lui offrir une "terre" en Ouganda, que l'on vidra de son peuple pour y recevoir les colons juifs...
En 1918, à la fois excités par leur émancipation et le soutien des Britanniques, les Juifs vont générer deux Etats démentiels, le soviétique et le sioniste, car un autre juif, Léon Trotski, s'est mis en tête, lui, d'édifier un état "socialiste" dans le pays le plus arriéré d'Europe : la Russie ! Qu'il va falloir conforter par une mainmise sur l'Allemagne industrielle... La double démence juive est bien mêlée à l'impérialisme des grandes puissances.
Qui osera le nier ? Qui peut prétendre aujourd'hui que les "juifs sont innocents" ? La Palestine et la Pologne répondent pour nous.

jeudi, août 04, 2005

Bush-Blair, criminels de guerre

De même que nous avons "fabriqué" Hitler - par l'inique Traité de Versailles en 1918 - les deux chefs du bloc anglo-saxon, Bush et Blair, par leur folle décision d'envahir l'Irak pour y renverser le seul Etat laïc (!) de la région, ont contribué à "fabriquer" des milliers de Ben Laden, adeptes d'un terrorisme anti-occidental. New York et Londres ont déjà payé, mais ça n'est pas fini !
Ces deux irresponsables ont vraiment joué les apprentis sorciers... Ne prétendaient-ils pas que le monde serait plus sûr, une fois débarrassé de Saddam Hussein ?
La 3e phase de la guerre mondiale a bien redémarré. Elle s'annonce terrifiante, et l'avenir de nos enfants et petits-enfants s'en trouve compromis. Nous avions déjà l'habitude de dire qu'ils vivraient moins bien que nous - quel renversement en cette fin de XXe siècle alors que celui-ci avait commencé sous les meilleurs auspices ! - mais il nous faut ajouter aujourd'hui que cette régression générale pourrait bien s'accoupler avec une sorte de "fin du monde", et s'achever dans une nuit noire - sous l'effet d'un nuage atomique épars dévastateur...
Vous me direz que je suis excessivement pessimiste ? Oui, je le suis, mais il y a de quoi, non ?
Pourquoi Chirac a-t-il invité Sharon à Paris ?

Tout ce que font les politiciens en France aujourd'hui s'inscrit dans la perspective de l'élection présidentielle de 2007. Les candidats (et les candidates) sont sur la ligne de départ. L'invitation de Sharon à Paris par Chirac confirme que le président sortant... se représentera en 2007 ! En effet, après le voyage de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis où il a rencontré les puissantes associations juives de New York, il semble évident que le président de l'UMP recherche des appuis de ce côté-là. Pour Chirac, il importe de conserver le soutien de la communauté juive de France que lui dispute Sarkozy. D'où cette invitation à Sharon en réplique au voyage de Sarkozy aux States ! Certes, si de Villepin continue de grimper dans les sondages, il est possible que Chirac lui laisse sa chance face à Sarkozy. Mais il n'est pas sûr que de Villepin soit en mesure de s'attirer la sympathie de la communauté juive de France. Chirac est mieux placé en l'occurence. Donc, le duel au sommet pourrait bien voir s'affronter Chirac et Sarkozy, plutôt que Villepin et Sarkozy...
De toute évidence, Sharon qui bénéficie pour le moment de l'appui inconditionnel du gouvernement US, avait très peu à gagner en venant à Paris, sauf que, engagé dans son retrait de la bande de Gaza (où il risque gros, sa vie tout simplement) il pouvait escompter une intervention de Chirac auprès de l'Autorité palestinienne afin que celle-ci l'aide à réaliser son retrait. Dans cet échange calculé, à coup sûr c'est Jacques Chirac qui était le plus demandeur, et donc le plus intéressé, compte tenu de la candidature Sarkozy à la présidentielle. Voilà pourquoi je pense que Chirac a agi en fonction de sa candidature projetée en 2007 (sauf, je le répète, si de Villepin devient un candidat susceptible de l'emporter, et d'abord à l'UMP entre les mains de Sarkozy).

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