mardi, août 09, 2005

L'Etat d'Israël est condamné à disparaître (3)

Sans doute existe-t-il en Asie, comme sur les autres continents, des rivalités entre grandes puissances : la Chine, l'Inde, le Japon, le Pakistan, l'Indonésie ne sont pas toujours sur la même longueur d'ondes et vont jusqu'à se faire la guerre. Mais les temps changent; cette fois, les puissances européennes ayant été chassées du continent, c'est l'Amérique qui apparaît comme la seule puissance extérieure dominante, ramenant dans ses fourgons, si j'ose dire, la Grande Bretagne toujours à la recherche de son Empire perdu après la seconde guerre mondiale. Il est certain que ce sont les Anglais et les Américains qui ont le plus envahi l'Asie, et là comme ailleurs, les spécialistes du Foreign Office, à Londres, ont littéralement charcuté les peuples pour fabriquer des "Etats" dociles et malléables, conformément aux intérêts de l'Angleterre - du Proche-Orient à l'Extrême -Orient, en passant par l'Afrique !
Le retour de l'Asie, et déjà on le sentait à Bandoueng, en 1955, a pris un air de revanche. Si le "communisme" avait des racines européennes, et juives, il apparaît que l'islamisme (ce nouveau communisme) a bien des racines asiatiques, et particulièrement arabes. Ce qui donnerait spectaculairement raison à Neguib Azoury, ce maronite de Syrie du Sud, qui prophétisait, en 1905 !, "que le sort du monde entier dépendrait de l'issue de leur lutte (entre Arabes et Juifs)". En somme, les Juifs auraient utilisé l'Occident (européen et américain) pour assouvir leur ambition (y compris sur la "Palestine"), les Arabes utilisent aujourd'hui... l'Asie !
En conséquence, les Américains doivent impérativement s'emparer de l'Islam, faire du monde arabo-musulman un allié, édifier, comme je l'ai dit, une ceinture coranique afin d'encercler la Chine (comme l'Angleterre le fit en 1904 face à l'Allemagne). Le handicap américain s'appelle Israël ! Cet "état" religieux par la force des choses dresse tout le monde islamique contre les Etats-Unis ! Et ceux-ci sont contraints d'engager une épreuve de force contre tout le monde arabo-musulman en commençant évidemment là où c'était possible : au proche et au moyen orient. Et les voici enlisés en Irak, et en Afghanistan, avec un Pakistan islamiste d'une part, et un Iran mobilisé d'autre part. L'entreprise va coûter cher aux contribuables américains, c'est sûr, et le Congrès commence à renâcler. Les dirigeants israéliens ont compris le danger : les Américains ne seront-ils pas tentés de "sacrifier" demain leur Etat pour conquérir la sympathie du monde arabo-musulman... à moindre frais ? Voilà pourquoi Ariel Sharon s'efforce de ne pas trop leur déplaire, en leur permettant de "donner du grain à moudre" à leur protégé Mahmoud Abbas, ce dirigeant palestinien si bien disposé à leur égard.
Il est certain que l'évacuation de la bande de Gaza est un premier pas vers la disparition d'Israël; les colons l'ont bien compris, et leur comportement nous rappelle à juste titre celui des pieds-noirs en Algérie face à de Gaulle après la décision d'accorder l'auto-détermination aux Algériens. Dans le climat actuel, il est quasiment impossible de prévoir une coexistence pacifique entre deux Etats en Palestine . Et il est probable que contrairement à de Gaulle, Ariel Sharon périra dans un attentat que les fanatiques juifs, eux, ne rateront pas. (à suivre)

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