dimanche, août 07, 2005

L'opposition peut-elle l'emporter en 2007 ? (1)

Avant le referendum de mai 2005, la victoire des "socialistes" à la prochaine présidentielle paraissait probable. Toutes les Régions, à l'exception de l'Alsace, étaient passées à "gauche". Dans ces conditions, difficile de concevoir une victoire de la "droite", malgré la "popularité" de Sarkozy dans l'électorat de "droite" séduite par l'activisme du maire de Neuilly. Le remplacement de Raffarin à Matignon par de Villepin a modifié la donne. En cela, nous voyons bien que le "referendum sur l'Europe" du 29 mai dernier a eu plus de conséquences à l'intérieur qu'à l'extérieur. Au point que l'on peut se demander si Jacques Chirac n'avait pas en fin de compte plus intérêt à la victoire du NON qu'à celle du OUI ! En tout cas, c'est ce que je lui avais expliqué dans une lettre adressée à l'Elysée fin mars. J'ai, en effet, l'habitude de lui écrire à chaque moment crucial de la vie politique, nationale et internationale. Jusqu'à présent, mes "conseils" sont suivis, semble-t-il, "à l'insu de son plein gré" ! Son directeur de cabinet, ou son "conseiller technique" me répond chaque fois qu'il a pris connaissance avec une "très grande attention" de ma missive... Ce qui est sûr, c'est que si un jour il relit (ou découvre, car je ne sais vraiment s'il me lit avec attention, même si je lui ai adressé mes derniers ouvrages, notamment cette autobiographie-fiction intitulée "Kidnapping entre St-Caradec et l'Elysée" où nous apparaissons tous les deux, et qu'il me fit recevoir en 1995, à la veille de la présidentielle, par l'un de ses "directeurs de campagne", après la publication dans Le Monde d'une "tribune libre" appelant à voter pour lui alors qu'il était au plus bas dans les sondages, et lecture d'un dossier électoral dont il avait assurément pris connaissance - d'où son invitation à rencontrer l'un de ses conseillers) il pourra constater que j'ai toujours fait preuve d'une extraordinaire lucidité, et que mes "conseils" étaient, à coup sûr, frappés au coin du bon sens.
Donc, tout se déroule comme prévu : le PS est divisé en chapelles, au point que son candidat pourrait être éliminé au 1er tour, comme Jospin en 2002. La tentation alors sera grande à gauche de promouvoir un candidat non-ps, susceptible de se qualifier pour la finale. Mais au second tour, il lui faudra impérativement se "recentrer" s'il veut devenir le candidat de toute la gauche + une partie du centre. Mission quasiment impossible... pour un Braouzec, ou pour un Bové, ou pour tout autre "altermondialiste" ! Laurent Fabius qui joue cette carte visiblement souffre d'un deficit d'image (ou de crédibilité) auprès de cet électorat, sans parler du rejet d'une grande par des "socialistes" (à suivre)

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