lundi, septembre 12, 2005

L'oeuf de Fabius

Décidément, à gauche, c'est sans surprise. Une véritable auberge espagnole où chacun vient, sa candidature en bandoulière. Ils en deviennent tous antipathiques, et j'imagine que l'opinion (les électeurs) leur en tiendra rigueur. Auront-ils le temps, d'ici fin 2006, de mettre fin à leurs rivalités pour retrouver une crédibilité qui s'est évanouie ? Lionel Jospin sera-t-il alors le "sauveur", le rassembleur de cette gauche éparpillée ? Il doit sans doute en rêver, sur son île qui ressemblerait à cette "île du possible" dont parle Houellebecq, c'est-à-dire un cimetière ! Jospin ne peut, en effet, incarner l'avenir, surtout si, en face, Sarkozy ou Villepin s'affiche. Au Val de Grâce, Chirac a sans doute mis sur les rails son Premier Ministre : direction l'Elysée !
Nicolas Sarkozy, qui se voyait déjà élu, va devoir ramer dur. Sans doute aura-t-il le soutien de l'UMP, devenue sa "chose". Le voici piègé : en Ve République, il n'est pas bon d'être un chef de parti pour avoir une chance de gagner. Villepin peut très bien jouer sur ce registre "moi, je ne suis pas le candidat d'un parti" mais celui de la Nation. Le duel entre les deux hommes sera serré. Rien n'est joué.
En revanche, pour Le Pen, les carottes sont cuites : de Villiers et Sarkozy sont en train de lui chiper une bonne part de son électorat ! Et le Vicomte pourrait bien se retrouver en finale ! En ce début de rentrée, la "droite" prend l'avantage. Mais est-ce que cela va durer ? Non, probablement : la compétition reste très ouverte, et il est quasiment impossible d'entrevoir qui va l'emporter en 2007.

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