dimanche, avril 30, 2006

LE GÉNÉRAL RONDOT VA-T-IL POURSUIVRE LE MONDE ?

Malgré les démentis du général Rondot, le mal est fait. (On sait ce que valent les démentis). L'opinion reste sous le coup d'une machination qui ne fait que confirmer l'âpreté de la rivalité entre Sarkozy-Villepin, sous l'oeil de Jacques Chirac. Certes, le journal Le Monde, avec ses révélations "téléphonées", tente depuis toujours, si j'ose dire, d'abattre le pouvoir chiraquien. Il est bien près d'y parvenir, pense-t-il. En Villepin, il voyait un continuateur de la politique "chiraquienne" qui lui sort par les yeux. Le voici un genou à terre. Il ne faut surtout pas que Jacques Chirac réussisse sa "sortie", en léguant la succession à l'un des siens. Dans les candidats au poste de Premier Ministre, il balaie d'un trait de plume le nom de Jean-Louis Borloo, en écrivant "à part l'intéressé, qui en veut ?". Et pourtant, en y réfléchissant bien, Borloo, et c'est peut-être le seul, pourrait déplacer la majorité vers le "centre gauche", tout en l'élargissant vers la "société civile", et renouer le dialogue avec les syndicats. Pour Nicolas Sarkozy et le candidat de la "gauche" un adversaire redoutable donc. Bien sûr, par la suite Le Monde s'en accommoderait fort bien, mais la Ve en se maintenant normalement, permettrait à Jacques Chirac de s'en tirer à bon compte. Toutefois, si le général Rondot ne se contente pas d'un démenti, mais poursuit Le Monde en justice, Dominique de Villepin aurait encore une chance de perdurer... Et ma foi, la situation internationale aidant...

vendredi, avril 28, 2006

L'HEURE DE JEAN-LOUIS BORLOO ?

Il faut reconnaître que cette "affaire clearstream" charge un peu trop la barque... de Dominique de Villepin ! Le Premier Ministre aura du mal à redresser la situation. Peut-il même rester à Matignon ? Au sein du gouvernement le climat doit être insupportable. Certes, il s'agit d'abord de la rivalité Chirac-Sarkozy à laquelle Villepin participait "à l'insu de son plein gré". Promu "successeur" par Jacques Chirac, il lui restait à éliminer son rival de l'UMP. Résultat : Sarkozy l'emporte, pourrait-on dire, sans avoir eu à dégainer. Le CPE et "clearstream" sont deux boulets qui risquent d'envoyer Villepin par le fond.
On peut imaginer une "réconciliation" entre Chirac et Sarkozy, ce que souhaite paraît-il, l'immense majorité des députés UMP. Mais dans ce cas, il faudra installer à Matignon un locataire sans prétention, un "préposé aux affaires courantes". Sarkozy apprécierait, et pourrait partir en campagne électorale dès la rentrée de septembre. Or, tout le monde le sait, Jean-Louis Borloo convoite le poste, et Borloo visiblement, ne se contenterait pas de n'être qu'un simple "préposé". Pour Chirac, Borloo scellerait le "retour au centre", et rouvrirait le dialogue avec les syndicats. Ce nouveau Premier Ministre ne tarderait pas à rivaliser... avec Sarkozy, déporté à droite ! On comprend que Nicolas s'en inquiète, et qu'il préfèrerait voir Villepin, "grillé", rester à Matignon. Mais est-ce possible eu égard à la crise politique qui affaiblit le Président de la République au point qu'il pourrait bien perdre encore des points dans les sondages ! A mon humble avis, Jacques Chirac doit impérativement se redresser. S'il ne peut le faire avec Villepin, il le fera tout bonnement avec un autre. Et la crise s'aggravant, il lui sera difficile de faire appel à un simple "préposé". Donc, en toute logique, Jean-Louis Borloo peut espérer voir venir son tour, d'autant que le recul du chômage lui donne des arguments pour solliciter la succession de ce brave Dominique qui n'aura fait qu'un passage météorite sur la scène politique française - sauf miracle !
Parions sur un nouveau duel : Borloo-Sarkozy !

VIVE JEAN ROBIN !

Ce vendredi 28 avril, Jean Robin annonce triomphalement la parution de son livre "Ils ont tué la télé publique" publié aux "éditions du journalisme continu", une jeune maison d'édition qu'il vient de fonder - après avoir essuyé moult refus chez les éditeurs "établis". Dans Libé de ce jour, Daniel Schneidermann lui consacre sa chronique toujours pertinente, et s'extasie littéralement devant le courage de Jean Robin : s'en prendre ainsi au "système" incarné par l'un de ses "intouchables", le tout-puissant Ardisson, n'est-ce pas "suicidaire" ?
Je tiens à remercier ici Jean Robin qui m'a accueilli sur son site tatamis info (http://wwwtatamis.info) où j'ai pu me raconter dans une longue auto-interview (une invention journalistique de Jean Robin!) , devenue un véritable condensé autobiographique, qui s'étend de...1939 à nos jours !
Qu'il soit permis à l'auteur de "Hachette-la-pieuvre" et de "Israël un projet funeste", deux petits livres iconoclastes, de souhaiter bon vent à Jean Robin et à sa maison d'édition : le courage finit par payer !

jeudi, avril 27, 2006

LA ROYAL INSUBMERSIBLE ?

Ça y est : les premières torpilles ont été lancées ! Vont-elles atteindre leur cible ? Couler la Royal du premier coup ? 143 + Martine, c'est beaucoup ! A mon avis, ce sont des coups pour rien. Il en faudra davantage pour encalminer Ségolène ! Le seul effectivement qui pourrait la faire plonger, c'est Jospin ! La base militante devrait le préférer à la Royal, je dis bien devrait, mais les sondages, s'ils restent favorables (contre Sarkozy au second tour) à la "poitevine", inclineront les "faiseurs de roi" à jouer la Reine. Peu importe qu'il soit masculin ou féminin, le goût du pouvoir énivre déjà toute la nomenklatura de l'Appareil ! La "droite" est dans un tel état qu'il n'y a plus qu'à le ramasser (le pouvoir). La "gauche" contrôlera tout : les régions, l'Elysée, Matignon avec une majorité parlementaire sans doute massive. Inespéré après le "choc funeste" de 2002 ! A moins que... la droite sarkozienne parvienne à réaliser l'unité de toute la droite ? Je ne le pense pas, les rivalités entre les personnes sont trop fortes, et puis le courant anti-libéral a le vent en poupe partout dans le monde, c'est encore plus net en France qu'ailleurs.
La Royal fera son entrée à l'Elysée en 2007... et c'est François qui gardera les enfants !

mardi, avril 25, 2006

LE PEN, DE VILLIERS, SARKOZY... EN CHASSE !

C'était à prévoir. La "gauche" ayant remporté la "bataille du CPE", avec l'aide des étudiants et des lycéens, la "droite" a tout intérêt à déplacer le champ de bataille... sur un autre terrain : celui de l'immigration... et de la menace "islamo-terroriste" ! La situation internationale favorise un clivage "dur" en France. Avec son livre "Les mosquées de Roissy", de Villiers porte le fer dans la cuirasse de Sarkozy, le "ministre de l'intérieur chargé de la sécurité". La charge va obliger tous les candidats à lui répliquer. La Seine-Saint-Denis, fief de la "gauche plurielle", se retrouve aux premières loges, avec ses jeunes immigrés tentés par un islamisme militant. Ahmadinejad et le Hamas font irruption dans le débat présidentiel en France. En fait tous les candidats vont trouver avantage à se situer sur ce terrain-là. Même Villepin, surtout Villepin ! Lui, le diplomate, le modéré, va pouvoir se différencier de Sarkozy, entraîné par sa rivalité avec l'extrême-droite vers un radicalisme qui risque d'en faire un petit Le Pen... A gauche, Ségolène Royal va devoir s'impliquer dans un débat qui ne laissera pas indifférent les électeurs des banlieues où la "gauche" possède encore un électorat qu'elle doit absolument retenir, si elle veut conserver une façade de mouvement populaire. Le débat que DSK, Lang et Fabius veulent imposer à Ségolène va donc s'engager sur le problème de l'immigration, au détriment du "social" et du projet promis par le PS. Un débat stérile, agressif qui devrait faire perdre des points à Ségolène dans les sondages, mais qui pourrait bien, en creusant les antagonismes à caractère "épidermique" , provoquer des surprises au printemps prochain !

dimanche, avril 23, 2006

CHIRAC-VILLEPIN : "SORTIR" PAR LE HAUT !

Le tandem Chirac-Villepin est "coincé" : il est condamné à l'immobilisme sur le plan intérieur. Il ne pourra s'en sortir qu'en s'échappant par "l'extérieur". La situation internationale lui offre l'occasion de renouer avec la période faste "onusienne" où Villepin, avec le soutien de Chirac, tînt tête au bloc anglo-américain lors de l'invasion programmée de l'Irak. Re-belote, dirais-je avec l'Iran, et surtout la Palestine : ils ont là de quoi entraîner avec eux une bonne partie de l'humanité ! Auront-ils l'intelligence, surtout le courage, d'enclencher un formidable mouvement en faveur de la paix ? L'opposition de "gauche", comme celle de la droite extrême, seront divisées du seul fait que leur électorat est loin d'être monolithique sur le sujet où s'emmêlent les aspects premiers d'un problème quasi existentiel : l'islam, le pétrole, l'immigration, l'Algérie, la Palestine, le judaïsme...
Il s'agit de convertir en projet politique( à la fois pour la France et tous les autres) ce patchwork incendiaire en posant les problèmes, nos problèmes, en fonction d'un avenir qui ne se dessine plus qu' à l'échelle de la planète.
J'ai founi deux projets de cette dimension à Chirac-Villepin. S'ils ne m'entendent pas, alors il faudra tenter de les mettre sur orbite avec d'autres candidats (ou candidates) : seul l'avenir de la France, avec celui de nos enfants, compte. Et nous le sentons aujourd'hui compromis par des résistances corporatistes que des chefs bureaucratisés utilisent - contre l'intérêt général !

mercredi, avril 19, 2006

VILLEPIN A REMUÉ LE COUTEAU DANS LA PLAIE

A de nombreux signes, nous devinons que la France va devoir choisir, s'inventer un nouveau destin. Paradoxalement, le CPE, en jetant les jeunes dans la rue "contre une précarité annoncée", a mis un point final à toute une période que l'on peut qualifier "d'eurocratique". En effet, les responsables gouvernementaux, de droite comme de gauche, n'ont pas cessé de nous présenter "l'Europe" comme le seul avenir possible ! J'entends encore ce crétin (Jacques Delors) nous asséner au moment du referendum sur Maastricht "Il n'y a pas d'alternative !" Et tout le personnel politique, par lâcheté ou manque d'ambition, l'a suivi... Voilà pourquoi nous sommes dans une situation confuse et incertaine : l'Europe a échoué... et l'alternative n'existe pas... puisque ces messieurs-dames avaient décrété qu'il n'y avait pas d'autre avenir possible !
Avez-vous entendu les jeunes crier "Europe !" dans les manifs ? Ni communisme, ni socialisme, rien : ils sont restés muets.
Et pourtant, ils en voulaient ! Quoi ? des "crédits" pour pouvoir acheter une voiture, ou louer un appart, ou mieux encore construire sa maison près de son lieu de travail. Bref, ils voulaient avoir la garantie de vivre aussi bien que leurs parents, et surtout que ces enseignants, leurs enseignants, qui passent leur temps... à préparer leurs vacances, jusqu'à Tahiti !, et qui prennent leur retraite, en étant jeunes encore, pour vivre une seconde vie... aux frais de la Princesse ! Qui ne connaissent ni les assedic, ni l'anpe, ni la galère pour trouver un pt'it boulot, forcément précaire...
Aïe ! Aïe ! Aïe ! Ce Villepin a remué le couteau dans la plaie... Et pourtant puisque les jeunes refusent cet avenir-là (et c'est bon signe) il va falloir en inventer un !

mardi, avril 18, 2006

A propos de la "fureur" : réponse à Yves

Vos remarques sont fondées, et pertinentes. J'ajouterai, à propos, des scrutins "européens", que c'est la Bretagne, en votant massivement (+ de 60% !) pour le traité de Maastricht, qui l'a imposé à la France. Sans ce vote massif de la région la plus excentrée (avec la Corse) le NON sortait vainqueur des urnes. Pourquoi cette adhésion à l'Europe (qu'il faut cependant nuancer : ma région, celle de Lorient, a donné autant de NON que de OUI) ? Sans doute, parce qu'il subsiste en Bretagne un vieux réflexe anti-Paris (que les automobilistes vérifient auprès des gendarmes lorsque sur leur voiture figure le fameux "75" !), une nostalgie de l'Ancien Régime (avec son Parlement à Rennes), et parce que les "socialistes", sous l'influence de Jacques Delors (qui avait son club "témoins" à Lorient, où François Hollande officiait au mois d'août devant les "afficionados", quelque fois en présence du Grand Prêtre), et l'Eglise encourageant ses ouailles à "voter à gauche" pour ne pas être accusée d'être le "suppôt du capitalisme", tout cela a fait que les "Bretons" comptaient beaucoup sur l'Europe. (Ils ont même financé quasiment une Amabassade à Bruxelles !). Je ne crois pas, comme vous le dîtes, que ceux qui ont voté NON (comme moi) sont des "anti-tout". Au contraire, c'est une étonnante lucidité (et je m'en vante !) qui m'a conduit à rejeter cette fausse solution "européenne" : la mondialisation (qui est venue vite après la disparition de l'URSS et qui a tout balayé) nous oblige à être nous-mêmes, à créer, à inventer - comme sut le faire la France entre 1880 et disons 1930. La "construction européenne" se justifiait entre les deux blocs; nous avions le temps pour nous ! Aujourd'hui nous sommes face à une déferlante, et ladite construction ne tient plus ! La preuve nous en fut donnée par la Turquie ! On vit les tenants de cette "construction européenne" s'opposer à l'adhésion de la Turquie... alors que des millions de Turcs vivent en Allemagne (et en moins grand nombre chez nous). Ce qui explique la position de Jacques Chirac qui voulait à tout prix éviter une rupture entre la France et l'Allemagne sur un tel sujet : l'Islam ! L'irruption de cette religion (longtemps endormie) sur la scène mondiale a bouleversé la donne, et même remet en cause notre "sainte laïcité" modèle 1905. Voilà pourquoi j'ai toujours dit NON à cette "construction européenne" totalement dépassée ! Il est vrai que, par ma double origine (libano-bretonne), j'ai acquis, de naissance, si je puis dire, sur les bords du Blavet, une "conscience planétaire"...

samedi, avril 15, 2006

LA "FUREUR" BRETONNE (2)

Et voici que le CPE s'abat sur eux ! Il va faire office de détonateur. Dominique de Villepin, qui méconnaît la situation sociale du pays, piégé par sa rivalité avec Nicolas Sarkozy qui l'oblige à "faire vite" pour obtenir un résultat précisément contre le chômage des jeunes, exhibe ce contrat qui anéantit d'un coup le diplôme, ce diplôme qui garantit aux jeunes de l'Ouest un emploi et un statut social envié. "Quoi ? Notre diplôme ne sert plus à rien ! On va nous jeter, pendant deux ans, comme des "kleenex"! Un contrat "pour les jeunes de moins de 26 ans", dixit Villepin. Or ce contrat ne concerne même pas le secteur public ! Villepin oublie de préciser qu'il s'agit "des jeunes de banlieue", des jeunes sans diplômes, sans qualification professionnelle ! Il "dégrade" le jeune diplômé au niveau... du casseur de banlieue ! Fait remarquable : les parents soutiennent leurs enfants (ce qui ne fut pas le cas en Mai 68). La Bretagne a plébiscité le secteur "public" contre le "privé" ! Le parti "socialiste" contre la "droite" !
On me dira que la Bretagne n'est pas toute la France. Néanmoins, le mouvement parti de Rennes, a fait tâche d'huile, après 15 jours d'hésitation. Les jeunes "d'ailleurs" ont découvert qu'ils étaient tous menacés par une "précarité" que beaucoup connaissent déjà. La France est désormais confrontée à une "soif de sécurité", d'autant plus forte que l'avenir n'est plus lisible. Il y a aujourd'hui deux France qui se détestent, pour ne pas dire plus. Si on ne veut pas voir notre pays sombrer entre les mains des "socialistes" en 2007, des "socialistes" incapables de nous affranchir du "secteur public" (et pour cause puisqu'ils en sont l'émanation dans 20 régions - sur 21 !) il va falloir que les "autres"... fassent preuve de génie... pour éviter une guerre civile !

LA "FUREUR" BRETONNE (1)

Je pense avoir compris les motivations du mouvement "anti-CPE" qui vient de secouer la France - après l'intifada des banlieues. Le fait qu'il soit parti de Bretagne - Rennes et Nantes - éclaire la genèse d'une mobilisation qui a surpris par son ampleur et sa durée. La Bretagne, on le sait, n'est pas une région industrielle : elle dépend, dans une large mesure, du secteur public. C'est lui qui distribue les emplois, et c'est pourquoi les Bretons sont tellement attachés au "secteur public". Or celui-ci, depuis quelques années, se sent menacé par la privatisation; les emplois se raréfient. Mais l'Education Nationale demeurait "intouchable", l'enseignement reste le vecteur de "l'ascenseur social" en Bretagne. Et plus que dans les autres régions, sans doute pour des raisons historiques (rivalité entre écoles "privées" et laïques) les lycées et les Facs restent d'un bon niveau; chaque année les résultats au bac en témoignent. Les parents poussent leurs enfants à faire des études : ils deviendront à leur tour professeurs ou instits, à défaut, ils rejoindront les grandes entreprises publiques. Aux dernières élections régionales, la Bretagne s'est donnée aux enseignants; il y avait là déjà un rejet du privé et du libéralisme. Le Drian, Président de Région, et Ayrault, Président du groupe socialiste à l'Assemblée, incarnent parfaitement le "rêve" breton; tous deux enseignants, et qui plus est, catholiques ! Ils symbolisent la réussite sociale, et politique (la Bretagne n'a jamais été autant "politique" qu'aujourd'hui, et "socialiste" !). Excentrée, la région, plus que les autres, avait massivement choisi l'Europe, pour se raccrocher à un avenir. Or, au dernier referendum européen le NON a équilibré le OUI ! Le chômage (et les délocalisations) ont semé le doute. (à suivre)

RÉFLEXIONS SUR LE PHÉNOMÈNE ROYAL

Pourquoi Ségolène plane-t-elle dans les sondages ? Peut-on prévoir un effondrement de sa cote ? Probablement ! Pour le moment, elle bénéficie de l'absence de débat entre les deux camps ("droite"-"gauche") qui n'ont pas encore choisi leur candidat. Ségolène fait une course en tête... parce qu'elle est seule en compétition ! Les autres n'ont pas encore pris le départ. Son image séduit une opinion fatiguée de voir toujours les mêmes têtes. En outre, aurait dit La Palice, une femme incarne la nouveauté dans la mesure où en France nous n'avons pas encore eu... de Présidente ! La nouveauté en politique, c'est rare, et Ségolène, présidentiable à la différence des femmes qui ont déjà été candidates, représente une nouveauté. Pourquoi pas ? se dit-on, voilà qui nous changerait des mecs "sûrs d'eux et dominateurs"... et finalement impuissants. Peut-être que Ségolène ferait mieux qu'eux dans la lutte contre le chômage, elle a l'air de bien mener sa barque, ses enfants se tiennent bien à l'école, son compagnon, Flanby, pourrait lui donner un coup de main en la protégant contre les envieux et les ambitieux du PS, bref, cette famille-là est presque une famille modèle pour la "France d'en bas" comme dirait le brave Raffarin, son voisin de palier en Poitou-Charente.
En somme, la France rêve de Ségolène, parce qu'elle aimerait bien évacuer l'inquiétude qui la ronge, comme nous l'a révélé la "crise" du CPE.

vendredi, avril 14, 2006

FRANCE-SOIR : LE GÂCHIS !

C'est donc la plus mauvaise solution qui a été adoptée par le tribunal de commerce, à Lille. Que peuvent faire les "perdants" ? On nous dit que le franco-russe Gaydamak a acheté la société Montaigne press à Ramy Lakah, propriétaire du journal ! Le tribunal, lui, impose une solution sans tenir compte de la vente, estimant que le franco-russe n'est pas fiable, et qu'il fait l'objet d'un "mandat international"... Une belle bataille juridique s'annonce. A mon humble avis, le propriétaire du journal est celui qui l'a acheté. Il possède la nationalité française, et, de nos jours, on peut très bien diriger un journal par visio-conférence et internet... Jean-Pierre Brunoy et Olivier Rey n'ont pas encore gagné la partie !
Néanmoins, il me semble que la meilleure solution était (et demeure, me semble-t-il) celle que présentait le rédacteur en chef Serge Faubert. Au moins venait-elle de l'intérieur du journal, les journalistes pouvaient tenter de poursuivre et d'améliorer la formule, en choisir une en fait, à l'approche de la présidentielle : il va y avoir une "demande d'information" dans le public. La partie était (est) jouable. Mon communiqué "Un grand projet pour France-Soir" publié il y a quelque temps, est toujours valable. La rédaction devrait s'en inspirer...

jeudi, avril 13, 2006

OBJECTIF 2007 !

Cette fois, ça y est : les concurrents sont sur la ligne de départ ! Il nous reste moins d'un an pour "concocter" avec l'un des candidats à la présidentielle, sinon un programme, à tout le moins un projet, ou à défaut des perspectives. Lequel aura notre préférence ? Nous sommes engagés dans une bataille à dimension planétaire. Pour la première fois dans l'Humanité, tous les peuples, tous les continents participent ensemble à ce qu'il faut bien appeler une Révolution. Il serait temps d'en informer les "p'tits jeunes" qui manifestent dans nos rues en criant "Non au CPE"! La Révolution pourrait bien se faire sans eux. Les "gauchistes" demeurés, eux, en 1917 ou en 1936, vont devoir ouvrir les yeux : cette "révolution mondiale" qu'ils appellent de leurs voeux, est en cours. Et leurs petites brochures "marxistes" ne leur seront d'aucun secours car au-delà du canton parisien, elles sont intraduisibles ! Les peuples, tous les peuples, rêvent de vivre mieux, et les jeunes surtout n'ont aucune envie d'être sacrifiés au profit d'une Nomenklura internationaliste retranchée dans ses paradis "fiscaux".
Quel sera le candidat le plus apte à coopérer avec nous ? Pour le moment, je donne ma langue au chat !

mercredi, avril 12, 2006

SARKOZY CONTRE... ROYAL ?

Si la Présidentielle avait lieu dans six mois, les deux candidats actuellement en pointe, Nicolas et Ségolène, seraient sur la ligne de départ, avec une bonne chance de se retrouver en finale... De ce duel sans doute Ségolène sortirait victorieuse, du seul fait que sa condition féminine l'avantagerait contre n'importe quel autre adversaire. Ce petit + aujourd'hui s'avère décisif, pas seulement en politique ! D'autre part, Sarkozy, malgré son talent de meneur, souffrirait de la défaite que la "droite" vient d'enregistrer avec l'enterrement du CPE.
D'autres candidats peuvent-ils inverser la tendance ? Les "éléphants" du PS sont-ils encore en mesure de faire tomber Ségolène ? Sans aucun doute ! Le PC et les "trotskistes" ne se rallieront jamais à une candidature qui suinte le blairisme ! Fabius et DSK, sans oublier Hibernatus (Jospin) n'ont pas dit leur dernier mot. La compétition risque d'être "saignante" pour sa Royal Majesté... A "droite" Villepin aura-t-il le temps de se relever ? A mon avis, non ! Il a, d'autre part, accumulé tant de rancoeur et tant de haine parmi les parlementaires de l'UMP, qu'il devra, s'il veut encore jouer un rôle politique avec ambition élyséenne, subir une "traversée du désert"... jusqu'en 2012 ! Enfin, le voici "plombé" pour quelque temps auprès des jeunes...
Evidemment, en politique, il ne faut jamais dire... jamais. Villepin peut rebondir avec des projets ambitieux, et réalisables dès maintenant. A lui et à son équipe de les dénicher... sans tarder !

dimanche, avril 09, 2006

SORTIR DE LA CRISE !

Au point où nous en sommes, il faut mettre fin à ce conflit absurde, qui a eu néanmoins le mérite de souligner combien la crise est profonde, toutes les générations ruminant une inquiétude relative à un avenir désormais incertain. On pourrait dire que, tout comme en 1995, le service public avait "par procuration" défendu pour l'ensemble des salariés le régime des retraites, cette fois ce sont les jeunes qui ont reçu délégation par les parents et grands-parents pour exprimer la "peur de l'avenir". Le message, semble-t-il, a été entendu. Reste à trouver les solutions, et cela suppose que l'on innove, c'est-à-dire que l'on sorte des sentiers battus. L'imagination doit prendre le pouvoir. Je ne suis pas sûr que l'on soit prêt, en France, à accepter une telle remise en cause ! Les enseignants qui sont là, aurait dit La Palice, pour enseigner, ne seraient-ils pas les premiers à pâtir de la Réforme ? Le mammouth a horreur de l'autre monde, qu'il ne connaît pas - je veux parler de celui de l'entreprise - un monde en pleine transition, alors que l'Education Nationale, bardé dans ses privilèges acquis dans le monde d'hier, tire sur tout ce qui bouge ! Les enseignants préfèrent se réfugier dans la "mémoire" où ils commémorent, sans risque, "les grandes victoires" du passé... L'Avenir, dans leur petite tête, ça ne peut être qu'une "régression" !

samedi, avril 08, 2006

COMMUNIQUÉ DE RENAUD DONNEDIEU DE VABRES

Message du 6/4/2006 adressé à la famille Tisserant, au bon soin des éditions de la Différence.
"J'apprends avec une profonde tristesse la disparition de Jean-Marc Tisserant.
Nous perdons un esprit d'élite, l'un des écrivains les plus intéressants de ces 25 dernières années qui, au fil de romans profondéments originaux, a su faire de la littérature autrement.
Dès son tout premier livre, il aura eu la joie de connaître un succès immense et de construire ainsi une oeuvre inspirée qui n'a pas encore fini de nous livrer tous ses mystères.
Je vous prie d'agréer, dans ces circonstances douloureuses, l'expression de mes sincères condoléances et de recevoir le témoignage de ma sympathie".
Renaud Donnedieu de Vabres
Ministre de la culture et de la communication

jeudi, avril 06, 2006

VILLEPIN A-T-IL ENCORE UN AVENIR ?

Si Dominique de Villepin parvient à se maintenir à la tête du gouvernement, chapeau ! Nombreux sont ceux qui pensent qu'il est "carbonisé", que l'affaire du CPE lui a aliéné la jeunesse... Il lui sera difficile sinon impossible, par conséquent, de rétablir "son image" auprès des jeunes qui l'auront combattu dans la rue. Possible...
Mais il reste un an... Il lui faut tenir un an à Matignon - car il ne peut démissionner : ce serait sa fin - pour reconquérir la jeunesse, tout au moins une partie d'entre elle. C'est ici que mon ambitieux projet de Cercle Olympique Physique (COP) basé au Stade de France à Saint-Denis trouve son intérêt. Destiné avant tout aux jeunes immigrés, il associera naturellement tous les jeunes, blancs, noirs, arabes, asiatiques etc. dans une formidable entreprise qui deviendra vite un mouvement de jeunesse (les copains). A ce projet j'ajoute, je l'ai dit, la cité "Jules Verne" construite partout dans le monde et dont la constellation donnera naissance à un monde francophone, avec au final une citoyenneté mondiale (francophone). Ce sont là des projets qui devraient enthousiasmer la jeunesse de nombreux pays ! Il suffit à Dominique de Villepin de les mettre sur orbite... M'entendra-t-il ? Ou se laissera-t-il piteusement éliminer ?

mardi, avril 04, 2006

PATRICK BESSON/JEAN-MARC TISSERANT

L'article élogieux, et perspicace de Patrick Besson n'a malheureusement pas été repris dans la presse. J'en profite pour remercier ici Patrick Besson qui a, rétrospectivement, donné à son papier le titre qu'il fallait lui donner : il s'agit bien d'une "oeuvre complète" - la dernière, la plus achevée - que Jean-Marc, se sachant en fin de vie, nous a léguée, et la dédicace qu'il m'a offerte, la dernière qu'il a rédigée, puisque nous avons déjeuné tous les deux, quelques jours avant sa mort, annonçait ce départ sans retour que je n'ai qu'à moitié pressenti, escomptant bien sûr encore bavarder avec lui, autour d'un couscous "royal" que nous prenions assez régulièrement à la "couscoussière" Place de la Contrescarpe. Il a un autre manuscrit dont la parution prévue pour ce printemps, a été reportée en septembre. Et un autre, plus dur encore, m'a-t-il dit, qu'il n'osait pas le présenter ! Je crois vraiment que Jean-Marc est "descendu aux enfers".
Gaby

lundi, avril 03, 2006

JEAN-MARC TISSERANT S'EN EST ALLÉ...

Mon cousin, Jean-Marc, est décédé ce samedi 1er avril, des suites d'une "longue maladie" à l'Hôpital Tenon. Opéré il y a quatre ans d'un cancer du colon, je le croyais "sauvé" pour quelque temps. Mais notre dernier déjeuner, début mars, se passa moins bien que d'habitude. Il était déprimé. Son dernier livre, son meilleur livre "Les fils de la Veuve" aux éditions de la Différence (l'éditeur de tous ses livres) avait été salué, dès sa sortie, en septembre 2005, par un très bel article de Patrick Besson dans l'hebdomadaire Marianne sous le titre "L'oeuvre complète de Jean-Marc Tisserant". Oui, c'est vrai : une oeuvre réussie, complète où Jean-Marc avait atteint à la plénitude de son être. Je lui ai dit que j'avais beaucoup aimé son roman, et il en fut heureux. "Je savais que tu l'aimerais" m'a-t-il dit, et je lui ai promis de faire ce que je pouvais, car plus aucun journal ne se fit l'écho de son livre. Pourtant Besson écrivait :"Jean-Marc Tisserant a entrepris, dans ce livre, d'écrire tout ce qu'il a senti, tout ce qu'il a vu, tout ce qu'il a pensé, tout ce qu'il a imaginé - et il y est tout simplement parvenu. Ce qu'on appelle une oeuvre complète". Rentré chez moi, j'ai pris connaissance de la dédicace que Jean-Marc , d'une petite écriture fine, avait apposée sur la page de garde de mon exemplaire, et j'ai alors craint pour sa vie. Il est vrai que la mort se dessinait déjà sur son visage, au point qu'en se quittant, je lui fis promettre d'aller voir son médecin traitant. Mais je m'en veux, je m'en voudrai toujours de l'avoir laissé s'éloigner, sans l'avoir embrassé une dernière fois.
"Pour Gaby - Dans une progressive descente aux enfers, les protagonistes du roman sont confrontés à leurs doubles, clefs de leur vrai visage, comme l'avait vu Gustav Meirink, au risque de "perdre la tête"... affectueusement, Jean-Marc.

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