dimanche, juillet 23, 2006

CHIRAC PIÉGÉ PAR BUSH ?

Les incohérences de la politique française sont patentes, et elles ont des conséquences malheureuses. Chirac et Villepin avaient été (presque) parfait face à l'invasion de l'Irak. On se souvient de l'intervention de Villepin à l'ONU. Mais j'avais écrit à Chirac (je lui écris à chaque moment crucial) qu'il ne suffisait pas de dire NON, il fallait proposer (une Conférence), la préparer avec les alliés, et notamment avec l'Allemagne. Au lieu de quoi, on a vu un contingent français partir pour l'Afghanistan... rechercher, paraît-il, Ben Laden et le mollah Omar disparu dans la montagne sur sa mobylette. Pitoyable ! Qu'est-ce que la France fout en Afghanistan ? C'était bien la peine de s'opposer aux Américains en Irak. Là-dessus survient le mouvement libanais de libération, tandis qu'en Palestine Arafat et Sharon disparaissaient, ouvrant ainsi une possibilité de dialogue et de négociation (entre les nouveaux dirigeants). Que fait l'Elysée ? On se rabiboche vite fait avec les Américains, on vote avec eux une résolution à l'ONU exigeant le retrait des Syriens du Liban, et le désarmement du Hezbollah. Et la Palestine ? Rien ! Un quartet ridicule, inopérant, inexistant, à peine une feuille de vigne qui dissimule mal le renoncement et l'alignement sur Washington. Là-dessus, Chirac reçoit Olmert à l'Elysée, le congratule :"Il m'a compris, il m'a entendu etc." Ce même Olmert qui a reçu le feu vert de Washington pour agir à sa guise. On voit ce que ça donne aujourd'hui ! Et voici Jacques Chirac réduit à demander au gouvernement israélien de bien vouloir accepter des "couloirs humanitaires" au Liban ! Pauvre de nous ! Tout ça, parce qu'il y a à Paris un puissant "groupe de pression" (restons français) qui veut prendre sa revanche sur la "politique irakienne" de la France. Suivez mon regard !
Et pourtant face à Sarkozy ébloui par la politique israélo-américaine, le tandem Chirac-Villepin a une belle carte à jouer au Proche-Orient. Et cela embarrasserait également la "gauche" qui s'est entichée de Ségolène, laquelle ne connaît rien au "problème israélo-arabe" !

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