dimanche, septembre 24, 2006

SARKOZY... OU VILLEPIN ?

Le JDD nous apprend que Nicolas Sarkozy y croit "plus que jamais". Les sondages lui sont très favorables, lorsqu'on interroge le quidam sur la "sécurité". Il a donc intérêt à maintenir jusqu'au jour de l'élection une tension qui excitera les esprits. On s'en doutait un peu : c'est son meilleur atout. Les banlieues qui flambent, les agressions en tous genres, y compris contre nos "gentils CRS" etc. vont probablement connaître une déferlante hexagonale. Seulement voilà : le proche-orient, très proche, de plus en plus proche, risque aussi de flamber. Et du coup, le tandem Chirac-Villepin sera aux premières loges sur le front international, tandis que le petit Nicolas en sera réduit à "karchériser" les banlieues. On ne sait toujours pas si Jacques Chirac se représentera; il ne le sait sans doute pas lui-même : tout va dépendre de la gravité de la crise. Et lui aussi a "intérêt" à ce qu'elle grimpe au plus haut sur l'échelle de Richter ! Bref, les mois qui viennent risquent d'être violents, provoquant une radicalisation de l'opinion favorable aux "extrêmes". Sarkozy "extrêmisé", qui pourra le battre ? Ségolène, seule, ne ferait pas le poids, et d'ailleurs les "socialistes" empêtrés dans leurs contradictions, seraient battus au second tour, si la campagne se joue sur la "sécurité". Reste alors l'hypothèse Villepin, soutenu par Chirac. Sa candidature ferait barrage à celle de Sarkozy, ce qui pourrait conduire à une finale... Ségolène contre Le Pen ! Et le "tout sauf Le Pen" qui a si bien réussi à Jacques Chirac en 2002, profiterait cette fois à Ségolène. Après tout les socialistes n'ont-ils pas voté Chirac en 2002 au second tour ? Jacques se ferait un plaisir de lui retourner le plat, avec le couvert ! Les sarkozystes ont du souci à se faire...

vendredi, septembre 22, 2006

SARKOZY DOIT S'EN ALLER !

Dans un post adressé au Forum de TF1, au moment de l'entrée de Sarkozy dans le gouvernement comme Ministre de l'Intérieur, j'observais qu'il commettait une erreur : on ne peut porter deux casquettes lorsqu'on est candidat à la présidentielle, surtout que le Ministère de l'Intérieur, c'est le ministère des élections... et des cultes. Son intérêt, disais-je, est de préparer sa campagne électorale à la tête de sa "machinerie UMP" faite pour ça ! Le voici piégé, et contraint de s'en aller, mais son départ ne se fera pas dans de bonnes conditions (pour lui). Dominique de Villepin va devenir un chef de gouvernement, sans rival à l'intérieur ! Et il va sans doute remplacer Sarkozy par l'un de ses fidèles (par forcément J.L. Debré). Sur la défensive, Nicolas va sans doute se figer dans son rôle de "gardien de l'ordre" et de la "sécurité". Cela peut devenir "saignant", entre les deux candidats possibles de la "droite", car dans ce cas de figure de Villepin redeviendra "éligible" sous une étiquette "modérée".

jeudi, septembre 21, 2006

LA BONNE IDÉE DE JACQUES CHIRAC

Pour aider à la reconstruction du Liban, Jacques Chirac a lancé l'idée d'une conférence internationale. Pourquoi pas ? Mais il sait très bien - il l'a d'ailleurs reconnu - que l'on ne pourra rien faire tant que ne sera pas réglé le problème israélo-palestinien. Et là, il est, ô surprise (?), en manque d'idée. Car enfin, proposer une relance du "quartet", cela prête à sourire. Personne n'y croit d'ailleurs. Le destin du Liban est désormais lié à celui de la Palestine (il l'était depuis le début), aujourd'hui tout le monde en est convaincu. Il a, et on ne peut que l'en féliciter, souligné combien le conflit du Proche-Orient menace la paix du monde, et qu'il est devenu l'épicentre d'une crise planétaire. Dans ces conditions, il ne peut qu'agir, ce qui sous-entend qu'il n'a pas renoncé à être candidat à la présidentielle. Car, comment agir dans une retraite corrézienne ? Et n'a-t-il pas à redouter une guéguerre permanente avec ceux qui rêvent de le traîner en justice une fois redevenu un simple citoyen ? Si vraiment (et je le pense depuis longtemps) l'engrenage de la guerre (mondiale) a redémarré, tout doit être fait pour tenter de l'enrayer. Et de l'Elysée, me semble-t-il, la tâche est plus aisée. C'est pourquoi, à mon avis, pour tous ceux qui souhaitent la paix, le "facteur" Chirac n'est pas à négliger. Certes, à défaut de Chirac, reste la carte Villepin. Mais celui-ci a-t-il encore une chance d'être candidat ? Les fautes que Sarkozy accumulent font sans doute remonter ses actions. Il faut y réfléchir : rien n'est joué, et la cause de la paix mérite que l'on s'applique à faire triompher la Conférence du Siècle !

samedi, septembre 16, 2006

LETTRE OUVERTE DE GABRIEL ENKIRI A M. HUSAYN DARWÎCH MAIRE DE AL-NÂKÛRA

Mairie de al-Nâkûra
M. Husayn Darwîch
Liban

Monsieur le Maire,
Je m'adresse à vous, et au conseil municipal que vous dirigez, pour solliciter de votre bienveillance, l'autorisation de venir dans votre ville annoncer officiciellement ma candidature au 1er tour de l'élection présidentielle française qui aura lieu au printemps 2007. Mon père est né à Saint-Jean-d'Acre en 1879, et d'après le défunt Patriarche maronite Paul-Pierre Méouchi, notre nom de famille - Enkiri- viendrait d'al-Nâkûra, cette cité dont vous êtes le Maire. Selon lui, ou plus exactement, selon sa grand-mère, les Enkiri étaient des Méouchi (du djebel Méouch) partis en Terre sainte, à al-Nâkûra il y a très longtemps. Pour les distinguer de ceux restés dans la montagne, on disait "ceux d'an-nachoura" qui a fait au pluriel an-nachouri puis enkiri, sur les registres des Pères qui tenaient l'état-civil. "Vous voyez, nous sommes parents, m'a affirmé le Patriarche, et je suis heureux d'accueillir au Liban un parent breton !" (Ma mère est née, en effet, au coeur de la Bretagne). Devant ma surprise, il me précisa "qu'il tenait cette information de sa grand-mère... qui ne racontait pas d'histoires !"
Lorsque mon père est venu en France, en 1900, il avait tout juste vingt ans. Comme tous les jeunes gens de son pays d'origine, il espérait beaucoup de ce nouveau siècle, le XXe, qui serait "celui du progrès, de la liberté et de l'émancipation des peuples". Hélas, ce siècle fut le pire de l'histoire de l'humanité, où toutes les promesses furent foulées aux pieds par des puissances impérialistes, dont la nôtre, cette chère France que j'aime tant, et à laquelle je suis fier d'appartenir. Pour les peuples de l'Empire ottoman, 1918 fut une année catastrophique puisque l'Angleterre et la France se partagèrent les dépouilles de l'Empire, sans tenir aucun compte des aspirations populaires. Plus grave encore, par l'entremise de son mandat sur la Palestine, l'Angleterre introduisit le sionisme dans la région qui se révéla être une entreprise funeste, comme je le démontre dans mon dernier livre qui a pour titre précisément "Israël un projet funeste". Et ça n'est pas vous, Libanais et Palestiniens, dont le sort est désormais lié, qui direz le contraire, surtout après ce mois de juillet réellement funeste pour vos deux peuples. En 1945, à Yalta, les Américains et les "soviétiques" alliés des sionistes supplantèrent l'Europe, et de leur complicité naquit cet Etat qui, depuis, passe son temps à faire la guerre, non seulement à ses voisins, mais à son propre peuple : celui de Palestine où tant de familles furent spoliées, opprimées, ou contraintes à l'exil, y compris dans leur propre pays ! Au point que l'on peut maintenant craindre pour eux la "solution finale" qui fut imposée aux peuples d'Amérique du Nord par des colons avides de terres et de conquêtes.
Nous voici au bord de la 3e guerre mondiale (en réalité les trois guerres mondiales n'ont font qu'une car elle a commencé à la fin du 19e siècle, générée par la rivalité anglo-allemande que les sionistes exploitèrent sans vergogne). Il est plus que temps d'arrêter cet engrenage mortel. Voilà pourquoi je souhaite me rendre à al-Nâkûra pour y lancer un appel au monde entier, et d'abord aux quatre diasporas dont l'action et l'engagement peuvent être déterminantes : la diaspora libanaise, la diaspora palestinienne, la diaspora juive et la diaspora francophone. A elles quatre, elles peuvent imposer ce que j'appelle la Conférence du Siècle qui doit se tenir à Beyrouth, et qui aura pour mission de régler définitivement le "problème" israélo-arabe. Dès l'ouverture de la Conférence, les participants devront condamner solennellement l'impérialisme des grandes puissances qui se matérialisa par des Traités iniques (ceux de San Remo en 1918 et de Yalta en 1945). Ce préalable est nécessaire à la réussite d'une Conférence dont la conclusion heureuse préludera à l'instauration d'un monde pacifique autour de Notre Mer dans le cadre d'une coopération économique que nous devrons consolider et pérenniser par la création d'un Marché Commun Méditerranéen. D'autres projets figurent dans ma programmation (que je nomme les Sept projets de la Sagesse) mais celui-ci - faire la paix au Proche-orient, avant qu'il ne soit trop tard - est bien évidemment prioritaire.
C'est pourquoi, monsieur le maire, je vous demande instamment de faciliter ma venue à al-Nâkûra, d'où je souhaite lancer mon appel en souvenir de mon père, et en hommage au Patriarche Paul-Pierre Méouchi, dont l'action en faveur d'un Liban libre et souverain, fut appréciée, je le sais, par tous les Libanais. Dans ce moment crucial où le Liban tente de recouvrer sa souveraineté sur l'intégralité de son territoire, vous aurez à coeur, je n'en doute pas, d'affirmer la vôtre sur une commune où réside le QG de la force d'interposition internationale.
Dans l'attente de votre réponse, que j'espère bien évidemment favorable, je vous prie d'agréer monsieur le maire l'expression de toute ma sympathie et de mon entière solidarité avec vos administrés qui rêvent, comme nous tous, d'une paix retrouvée à l'issue d'une vaste négociation enfin décisive qui fera de votre pays le Siège d'une coopération internationale pacifiée, plus juste, et plus démocratique.
Gabriel Enkiri, candidat au 1er tour de la Présidentielle française en 2007.
Paris, le 16 septembre 2006

mardi, septembre 12, 2006

UNE SEMAINE DÉCISIVE POUR GABRIEL ENKIRI

Peu à peu, le projet de candidature se précise. Les sites commencent à en parler. La presse s'apprête à le faire. Il faudra sans doute plusieurs jours, sinon plusieurs semaines, avant de pouvoir s'envoler pour al-Nâkûra via Beyrouth, dont l'aéroport a été rouvert. Il sera intéressant de voir si le gouvernement libanais dispose vraiment de toute son autorité sur l'intégralité du territoire libanais, tout comme la Mairie de al-Nâkûra sur son domaine. Le QG de la FINUL a un mandat "précis", nous dit-on, mais je ne pense pas que celle-ci soit mandatée par l'ONU pour y empêcher la libre circulation des personnes au Liban, y compris au sud ! Je ne sais pas si Jacques Chirac a réfléchi à tout cela, mais ont peut comprendre ses réticences devant l'envoi de troupes françaises dans le cadre d'un mandat que l'on peut encore qualifier de "flou"... Les Allemands, avec leur marine, s'en sortent mieux finalement. Mais il y en a un qui doit rire dans sa tombe, c'est l'Amiral Tirpitz qui mit le feu aux poudres en 1897 en exécutant l'ordre de son empereur Guillaume II : doter l'Allemagne d'une marine de guerre... que l'Angleterre enregistra comme une "déclaration de guerre". C'est sans doute à cela, entre autres, que pensait Tony Blair, en arrivant à Beyrouth... avant la flotte allemande !

samedi, septembre 02, 2006

SÉGOLÈNE ROYAL ÉLUE HAUT LA MAIN ?

Les mecs du PS, éléphants et éléphanteaux, se mobilisent pour renverser Ségolène ! Mais celle-ci n'a qu'à attendre, et les laisser s'embourber dans leur machisme... Les sondages nous disent qu'elle est la seule à pouvoir battre Sarkozy, et cette réalité-là va s'imposer de plus en plus dans le pays... qui en assez de voir toujours les mêmes têtes. Le discours de Ségolène ressemble à celui de Nicolas ? Ce serait donc, pour certains, "blanc bonnet et bonnet blanc" ? Nenni, camarades, si changement il doit y avoir - et l'électorat dans sa majorité le souhaite - il sera spectaculaire puisque pour la première fois dans l'histoire de la Ve République une femme serait élue présidente ! Ça serait même un changement politique, qu'on le veuille ou non. Par conséquent si le duel, en finale, oppose une nana à un mec, je pense que l'électorat féminin se portera vers Ségolène ! Lorsqu'on sait que le patronat a lui-même choisi une femme pour diriger le Medef, Laurence Parisot, le ticket Royal-Parisot sera redoutable et sans doute fatal à Nicolas Sarkozy ! D'autre part, le fait qu'il y ait présentement une femme chancelier en Allemagne, Angela Merkel, cela leur donnerait à toutes deux une chance de renforcer la coopération franco-allemande, dans tous les domaines, et de la rendre irréversible. Beaucoup de Français (et pas seulement les femmes) vont estimer qu'àprès tout cette perspective pourrait s'avérer positive pour les deux pays, et pour l'Europe en panne... Voilà pourquoi je crois dans les chances de Ségolène, et que seule une aggravation de la crise internationale (que l'on peut prévoir) pourrait la faire tomber de sa monture, car dans cette hypothèse, Jacques Chirac redeviendrait le seul candidat de la "droite" en mesure de l'emporter ! Lorsqu'on réalise qu'Alain Duhamel, ce "perspicace observateur de la vie politique française" n'a même pas cité Ségolène dans son dernier livre parmi les candidats possibles du PS, on mesure que son élection s'apparenterait à une révolution, qui ne serait pas seulement une révolution de palais...

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