mardi, janvier 23, 2007

DERNIÈRE LETTRE OUVERTE A JACQUES CHIRAC

Cher Jacques Chirac,

A l'occasion de la venue à Paris du premier ministre libanais, M. Fouad Siniora, venu solliciter une aide financière pour la reconstruction de son pays, et en ce jour de grève générale au Liban, je veux vous faire connaître mon point de vue concernant le règlement "définitif" du problème proche-oriental. Les échos qui me parviennent de ce pays, où j'ai encore de la famille et de nombreux amis, m'apprennent que les jeunes, de plus en plus nombreux, émigrent dès qu'ils le peuvent, en raison de l'incertitude régionale : à quoi bon "reconstruire" si une nouvelle guerre doit se reproduire, une guerre que d'aucuns annoncent même pour le printemps prochain ! Avant de réinvestir, la sagesse commande d'assainir une situation chaque jour plus menaçante ! Voici, cher Jacques Chirac, ce que je vous suggère :
Vous devez, en tant que Président de la République française, prendre une initiative en faveur de la paix, en proposant la tenue d'une grande Conférence internationale qui pourrait se tenir à Beyrouth. La tenue de cette Conférence dans la capitale libanaise permettrait, selon moi, d'obtenir de tous les partis libanais une trêve, chaque parti y trouvant son intérêt, l'avenir du Liban faisant l'objet de la Conférence. Le deuxième point abordé serait bien évidemment le problème israélo-palestinien. Ainsi, pourrait-on obtenir également une trêve des principaux partis palestiniens. Troisième point abordé lors de cette Conférence qui comporterait donc trois axes de travail : l'avenir de l'Irak. Là aussi, une trêve pourrait être décidée par les différents protagonistes du conflit. Comme vous le savez, dans ces trois pays, les populations sont à bout, et toutes aspirent au rétablissement d'une situation normale, dans le cadre d'une légitimité internationale. De même en Israël, où les gens en sont venus à douter de l'avenir, une grande majorité de la population souhaite très probablement une solution négociée.
En tentant de résoudre ces trois problèmes, séparément, mais conjointement, lors de la Conférence, que je qualifie de "Conférence du Siècle", on rétablirait ipso facto une paix provisoire certes, mais qui durerait le temps de la Conférence. Ce répit redonnerait aux populations le goût d'entreprendre avec l'espoir de déboucher, à l'issue de cette Conférence, sur une solution "juste et durable" pour tous, ratifiée naturellement par referendum dans chaque pays concerné.
Par cette initiative historique, vous pouvez, cher Jacques Chirac, enclencher un processus de paix et ainsi éviter à l'humanité une effroyable guerre mondiale - atomique, terroriste - triplée, si j'ose dire, d'une guerre de religions, aux conséquences apocalyptiques. C'est pourquoi je vous demande de faire acte de candidature afin que le peuple français vous confie cette mission suprême. Vous êtes le seul à pouvoir initier cette action diplomatique d'envergure - au moment même où les Etats-Unis d'Amérique, par la faute d'une Administration aventuriste, sont plongés dans une impasse, malgré le désir de paix qui s'exprime outre-atlantique.
Dans votre message à la Nation, vous pouvez préciser qu'une fois la Conférence achevée, vous remettrez votre démission afin de permettre au peuple français d'élire un nouveau Président de la République. Les (nombreux) candidats à votre succession peuvent bien patienter encore une année ou deux !
Avec cet objectif précis, dont le retentissement dépasserait le cadre de nos frontières, votre candidature ne serait plus une "candidature de trop" mais simplement une action éclatante en faveur de la paix. Qui vous vaudrait, en cas de réussite, le Nobel de la Paix... et une place au Panthéon !
Je tiens à préciser que ma candidature, "symbolique" en l'état, comme vous l'avez deviné, n'a pas d'autre but que d'alerter l'opinion en France sur la gravité de la menace qui pèse sur notre avenir. Elle sera, bien entendu, retirée dès l'annonce de votre candidature.
Dans l'espoir d'être compris et entendu, je vous prie d'agréer, cher Jacques Chirac, l'expression de mes sentiments les plus dévoués.
Gabriel Enkiri, candidat au 1er tour de la présidentielle.


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