dimanche, mars 04, 2007

A PROPOS DE BARRE ET DE PAPON

Giscard et Barre n'ont jamais digéré leur défaite de 1981. Giscard l'a souvent attribuée au vote sanction de l'électorat juif. Puis, plus récemment, à Chirac qui l'aurait "trahi" en appelant à voter Mitterrand ! Il est certain qu'en ce temps-là - comment ne pas s'en souvenir ! - toute la gauche faisait bloc contre le tandem giscardo-barriste qui l'avait emporté, à la surprise générale, en 1978 du fait de la division PC-PS... En 1981 la "communauté", à l'appel du CRIF, vota comme un seul homme en faveur de Mitterrand, en dépit de la présence de Simone Veil dans le gouvernement. L'opposition "sociale" était forte (le chômage massif) mais deux événements s'étaient produits dans l'intervalle. En 1979, au sommet européen de Venise, Giscard avait fait adopter par les membres de la CE la reconnaissance du "fait palestinien" suscitant une hostilité en Israël , relayée en France par ses partisans qui dénoncèrent les relents "vichystes"de la politique française. En 1980, l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic permit d'enclencher une offensive en règle contre le tandem "maudit". La suite, on la connaît ! Mitterrand, l'homme de la francisque !, fut élu Président de la République ! Et pourtant, les chefs de la "communauté" connaissaient parfaitement le passé vichyste de Mitterrand... Ce qui prouve qu'il s'agissait bien d'un vote sanction. Aujourd'hui Bayrou, l'héritier de Giscard-Barre, en dépit de son européanisme invétéré, reste marqué par sa filiation "vichyste" ! Si jamais Barre annonce qu'il va voter Bayrou, on imagine les dégâts... dans les sondages ! Pour espérer l'emporter, il va lui falloir se démarquer absolument de ces parrainages encombrants. Le "centrisme" en France, prend sa source ... en giscardie, si proche de Vichy ! Et Maurice Papon, ministre de Barre et de Giscard, a été condamné ... pour complicité avec le "génocide" ! Et n'est-ce pas lui qui a commis un autre "génocide" sur les berges de la Seine, en 1961 ? Ciel, deux "génocides" pour un seul homme, mais quel homme ! Un fonctionnaire, un "grand commis de l'Etat", comme dit Barre. Pauvre Bayrou, le voici en bien mauvaise compagnie !

Aucun commentaire:

Archives du blog