samedi, mai 05, 2007

SARKOZY ET LES JUIFS : UN MALENTENDU ?

D'abord une rectification : la mère de Nicolas Sarkozy n'est pas juive. Andrée Mallah est la fille d'Adèle Bouvier, de la bonne bourgeoisie lyonnaise, et de Benedict Mallah, juif ottoman, converti au christianisme catholique après son arrivée en France, au lendemain de la 1ère guerre mondiale. Si bien que Nicolas Sarkozy ne serait pas en mesure de s'établir en Israël, s'il lui en prenait envie, avant de s'être converti au judaïsme, comme tout un chacun. Son grand-père, Benedict, était en outre un fervent admirateur du général de Gaulle, et en Mai 68, où tant de juifs manifestaient contre de Gaulle, il est demeuré aux côtés du Général, tandis que le "petit Nicolas" se voyait interdit de manifestation par sa mère qui craignait des incidents ! Lorsque nous entendons aujourd'hui Nicolas dire qu'il faut "en finir avec Mai 68" on ne peut que se remémorer la puissante manifestation de ce 30 Mai qui stoppa net le mouvement "insurrectionnel". Peut-être frustré, Nicolas prend-t-il sa revanche aujourd'hui contre "l'esprit de Mai" ? Du côté de son père, on sait que l'origine est hongroise, et je conseille de lire plus haut mon texte "de Horthy à Sarkozy". J'ai appris, à Paris, par ma cousine, Marguerite, hongroise d'origine, combien les Hongrois haïssaient le "communisme" et les Juifs ! J'avais vingt ans et je venais d'adhérer au PC français, et je me souviens combien elle m'en a voulu, elle qui m'admirait tant !, lorsque je lui appris mon adhésion ! Elle me regarda avec des yeux épouvantés, et me parla longuement du sinistre Bela Kun, ce juif qui avait plongé la Hongrie dans un bain de sang en 1919, et de l'Amiral Horthy, "le de Gaulle hongrois" qui avait sauvé son pays ! Avec le temps, qui fait son oeuvre, je comprends mieux maintenant pourquoi les peuples de l'Est de l'Europe ont confondu dans une même haine le "communisme", les Russes et les Juifs, et que nous avons là l'explication, n'en déplaise aux Lanzmann et Klarsfeld du canton parisien, de ce qui s'en suivit, entre Treblinka et Auschwitz (à suivre).

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