samedi, juillet 28, 2007

SARKOZY PIÉGÉ PAR SES "PROMESSES" ÉLECTORALES

Pour l'emporter en mai dernier, Sarkozy devait pomper des voix du côté de Le Pen. D'où un lepénisme affiché sans complexe : sur l'immigration, l'Afrique, les syndicats, le "service minimum" etc. En outre, pour affirmer une "rupture" avec son prédécesseur, il répétait "moi, je tiendrai mes promesses". Et il les tient ! Mais en Afrique, sa "rupture" passe mal. Pire : découvrant que la négociation avec Khadafi achoppe sur la libération des infirmières bulgares, il s'y implique totalement au point d'utiliser sa femme dans la phase "finale". Khadafi, qui négocie avec l'Union Européenne, comprend qu'en traitant directement avec l'Elysée, il va pouvoir obtenir le plus qu'on lui refuse : cette centrale nucléaire (à usage civil) que le président de la commission, JM Barroso, ne peut lui donner. Le marché est clair : si vous voulez que les infirmières et le médecin palestinien montent dans votre avion à destination de Sofia, donnez-moi la centrale ! Voilà pourquoi Sarkozy se laissa aller à dire, dans la nuit, "c'est dur"! Et là, sans consulter les Allemands, nos partenaires privilégiés en Europe, en particulier dans Areva, cette entreprise qui construit les centrales nucléaires, Sarkozy, assuré de réussir là où les autres ont échoué, satisfait la demande du dictateur ! C'est gagné, mais quels dégâts en Europe et en Allemagne ! Les partenaires allemands ne sont-ils pas en droit de remettre en cause cet accord auquel ils ne sont pas partie prenante ? Et le ministre des Affaires étrangères, Kouchner, a-t-il été consulté ? Ou bien l'a-t-on mis devant le fait accompli ? On comprend que l'opposition demande son audition devant la Commission des Affaires étrangères à l'Assemblée !
Certains diront que l'essentiel était de libérer les infirmières bulgares... D'autres, comme moi, n'ont pas fini de s'interroger : l'Afrique orientale est devenue un champ de bataille où Khadafi avance ses pions. Pour son propre compte certes, mais ne peut-on également y voir la main de l'Oncle Sam ?

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