mercredi, août 08, 2007

LES MASSES JUIVES ONT ÉTÉ VICTIMES DE LEURS CHEFS (6)

Zeev Jabotinsky, un juif d'Odessa, est un sioniste maximaliste. Dès 1923, il combat l'Angleterre lorsque celle-ci soustrait la Transjordanie(l'actuelle Jordanie) de la Palestine. Chaïm Weizmann, l'homme des Anglais, explique qu'il ne faut pas s'opposer à la Grande Bretagne, la puissance mandataire. Ben Gourion est de son avis, mais Jabotinsky, furieux, s'insurge et crée à Paris un mouvement "révisionniste" qui revendique "tout", les deux rives du Jourdain, puis un mouvement de jeunesse, le betar, calqué sur le mouvement fasciste de Mussolini qu'il admire. En conflit avec Ben Gourion et Weizmann, il acquiert une popularité qui ne cesse de grandir. Londres va s'efforcer de l'abattre. Lorsque, au printemps 1939, le gouvernement anglais publie son livre blanc, Jabotinsky laisse éclater sa haine, il est chassé de Palestine par les Britanniques, ses partisans (Begin qui fonde l'Irgoun) ont recours aux attentats terroristes contre les soldats anglais. En Espagne la guerre civile a pris fin sur le succès des franquistes. Un formidable bloc anti-britannique se constitue en Méditerranée autour de l'Espagne, de l'Italie et de l'Allemagne. L'Angleterre n'a plus qu'un allié de poids sur le continent : la France. Et encore ! Jabotinsky connaît la rivalité entre la France et l'Angleterre à propos du Proche-Orient. S'il s'est installé à Paris, ça n'est pas par hasard. (En 1945, Ben Gourion fera de même pour combattre l'Angleterre !). Tout naturellement, les sionistes se tournent... vers l'URSS, ce pays où ils ont tant des leurs aux commandes, dans l'entourage de Staline, et celui-ci a pour ennemi juré ce Trotski... violemment anti-sioniste, car le fondateur de l'Armée Rouge, le théoricien de la "révolution permanente", l'organisateur du putsch d'Octobre 1917, croit encore qu'il est possible de renverser Staline, l'usurpateur ! Voilà pourquoi juifs sionistes et juifs "staliniens" se retrouvent à Moscou : la situation est favorable à une grande alliance contre l'Angleterre, cette puissance impérialiste qui "trahit" les Juifs et qui "tient" la Pologne que Russes et Allemands rêvent de démanteler. Les négociations secrètes commencent avec Berlin, et notre Ambassadeur alerte Paris ... qui n'y croit pas. Hitler lui-même n'en revient pas : ne viennent-ils pas de se battre en Espagne dans des camps opposés ? Mais la transaction est alléchante : l'Allemagne recupère ses provinces, Staline tous les territoires perdus en 1920 où se trouve le yiddishland avec ces millions de juifs que les sionistes vont pouvoir acheminer par la Mer Noire, via la Roumanie, jusqu'en Palestine au nez et à la barbe des Britanniques. Ce qui fait de Staline le "protecteur" des Juifs ! C'est un coup de maître, avec en plus la cerise sur la gâteau : l'assassinat de Trotski réfugié au Mexique, que par deux fois déjà Staline a "manqué" (le bras droit de Beria, chargé de la préparation du 3e attentat, Pavel Soudoplatov nous a révélé que son réseau était composé à 90% de militants juifs !). On sait que Trotski fut assassiné en août 40... et que Jabotinsky, tout juste âgé de soixante ans, mourut d'une crise cardiaque (?) le même mois dans une rue à New York !
Lorsque certains Juifs prétendent "qu'ils n'ont rien à voir" avec les événements du XXe siècle, qu'on s'en est pris à eux "parce que nés juifs", comment les croire ? Ils ont été de formidables militants, trotskistes, staliniens, sionistes. En 1917, Jabotinsky a même formé une Légion juive qui s'est battue aux côtés des Anglais contre les Turcs ! Ce qui nous frappe, et qui a stupéfié Raul Hilberg, c'est l'incroyable passivité dont firent preuve les masses juives en Europe face à leurs ennemis, alors que les Chefs se battaient comme des lions, soit pour le "communisme", soit pour un Etat juif ! La vérité, on le comprend, est difficile à admettre : exploitant les intérêts opposant les grandes puissances, ne pouvant pas s'appuyer sur un mouvement national qui n'existait pas, les dirigeants juifs ont sacrifié, à l'insu de leur plein gré pourrait-on dire, les "petits juifs" qui n'ont jamais été consultés, et pour cause : la stratégie adoptée par les dirigeants condamnaient ceux-ci à collaborer avec les deux grandes dictatures du XXe siècle, en Russie et en Allemagne, d'autant que des liens historiques les liaient profondément à ces deux pays - après avoir "joué" le plus grand impérialisme de tous les temps, celui de l'Angleterre, adversaire également historique des puissances continentales ! Jusqu'au moment, où, en 1942, à l'hôtel Biltmore, à New York, Ben Gourion sonna l'heure du ralliement... à l'Oncle Sam.
Les historiens vont devoir revoir leur copie !

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