vendredi, septembre 28, 2007

VERS LA DISPARITION DU PREMIER MINISTRE

Je m'interrogeais précédemment : comment Sarkozy va-t-il se débarrasser de François Fillon ? Tout simplement, semble-t-il. Après avoir dit qu'il n'envisageait pas la suppression du poste de Premier Ministre, Nicolas Sarkozy va se ranger derrière l'avis que va lui donner la commission que préside Edouard Balladur. Et celui-ci, bien sûr, va proposer un vrai régime présidentiel... sans Premier Ministre ! Ce qui permettra, en outre, à Nicolas Sarkozy de procéder à un remaniement ministériel. Comment introduire cette (importante) révision de la Constitution ? Il a le choix, on le sait, entre un referendum ou un vote des deux Assemblées réunies en Congrès à Versailles. Les deux sont risqués. Et que va faire Fillon ? Se laissera-t-il suicider sans rouspéter ? Alain Duhamel, hier soir sur RTL, s'étonnait de la rapidité de l'affrontement au sommet de l'Etat. Mais en répétant trois fois "Je suis à la tête d'un Etat en faillite" François Fillon a lui-même donné le signal... de sa destitution. Va-t-il s'allier avec Dominique de Villepin pour résister aux sarkozystes ? Tout devient possible...

jeudi, septembre 27, 2007

SARKOZY : UNE CRISE ANNONCÉE

Rien ne vaut l'écoute des conversations là où les gens du quartier se rencontrent quotidiennement, à savoir au tabac-presse du coin. Un vrai retournement d'ambiance ! Les électeurs et les électrices de Sarkozy ne cachent pas leur déception : la vie chère, les salaires bloqués, rien ne change, et cela se reflète sur les visages qui font grise mine. Pour l'instant, Sarkozy semble épargné, comme si on attendait de lui qu'il corrige. Comme on sait qu'il ne peut plus corriger, le budget sera voté en l'état, on devine la suite : il va falloir faire diversion. Mais le tandem Sarkozy-Fillon est piégé... par sa grande mise en scène du "Grenelle de l'environnement" , sous la tutelle de Jean-Louis Borloo, un Ministre super-médiatique ! Or, les annonces qui vont s'accumuler de ce côté-là seront toutes, inévitablement, impopulaires puisqu'elles additionneront des taxes et autres impôts supplémentaires, avec les inconvénients, du type réduction de vitesse sur les auto-routes, qui font déjà frémir les automobilistes... Et l'hiver arrive, avec les sans-abri qui s'apprêtent à camper dans les rues, et les immigrés remontés contre les brigades hortefeux. Les municipales ? Elles ressemblent déjà aux régionales qui balayèrent Raffarin !

mercredi, septembre 26, 2007

COMMENT SE DÉBARRASSER DE FRANÇOIS FILLON ?

C'est la question que ne va pas tarder à se poser Nicolas Sarkozy. On se souvient qu'en 1980, Giscard eut affaire au même problème : comment se débarrasser de Raymond Barre qui était devenu un boulet qui l'entraînait par le fond. Il tenta de s'en défaire à la rentrée de septembre-octobre, dernière ligne droite avant la présidentielle du printemps 1981. Mais Raymond Barre était si fort, si puissant à Matignon qu'il fut impossible de le déloger. Plein de morgue et de suffisance, il s'imposa face à Giscard, lui interdisant même de faire, ce qu'il appelait avec mépris, du "saupoudrage électoral". C'est sans doute avec une joie maligne qu'il assista au naufrage de Giscard face à un Mitterrand qui, lui, promettait de "changer la vie", tout simplement. Cette fois, François Fillon ne pèse d'aucun poids à Matignon face à l'omnipotent Sarkozy . Il n'est même pas un fusible puisqu'il n'existe pas ! Dans un quinquennat, en effet, il n'y a de place que pour une seule tête. Du coup, pour "exister", il lui faut lancer des pétards, faire scandale si possible en se disant que personne ne voudra prendre sa place : qui accepterait de jouer les fantômes à Matignon ? Fillon, par son comportement, et son bouquin dans lequel il préconisait la suppression du poste de Premier Ministre, a tué le poste. Mais s'il se veut un destin politique (il lorgne l'Elysée, on le sait) il ne peut accepter d'être mis sur la touche sans gloire. Un vrai conflit se dessine entre Fillon et Sarkozy (souvenons-nous des "amis de vingt ans" !). En provoquant les syndicats et les salariés, il est possible que Fillon "joue" la rue... tout comme Sarkozy encouragea les manifestations contre le CPE... de Villepin ! Que peut faire Sarkozy lui qui vient d'affirmer que le Premier Ministre était "remarquable"? Le "remercier" ? Fillon s'y attend, et il sait qu'il sera le "perdant". Mais "il ne s'en tirera pas comme ça, Nicolas" pense Fillon, et il le pense si fort... qu'on l'entend dans tout Matignon !

VONT-ILS BOMBARDER TEHERAN ?

La correspondante du journal Le Monde aux States, Corine Lesnes, nous prévient dans la dernière édition du quotidien que Washington et Tel Aviv n'attendent plus qu'un prétexte pour frapper l'Iran, et sans doute la Syrie, et peut-être même le Liban, selon moi. Les stratèges israéliens , qui rêvent de revanche pour faire oublier leur échec de l'an dernier au sud du Liban, ont intérêt à mettre le paquet. Le prochain épisode guerrier devra, espèrent-ils, remettre les choses à plat, faire "table rase" comme on dit, pour imposer un reformatage dans la région susceptible de leur garantir 20 à 30 ans de "coexistence pacifique" avec des voisins anéantis, muselés et dociles. De même Bush, dans son bureau ovale, à Washington, cogite intensément : il ne peut pas se permettre d'être le Président d'un désastre. Une "victoire" le sortirait d'embarras en fin de mandat, et il reviendrait à son successeur de gérer la suite... Poutine, de son côté, d'après le Canard Enchaîné , aurait prévenu Téhéran :" Ils vont vous bombarder". En 2008, les dirigeants israéliens pourront commémorer en grandes pompes (funèbres) les soixante ans d'un Etat... qui devait, selon ses fondateurs, répandre la prospérité dans la région... et mettre les Juifs à l'abri des persécutions. Le résultat dépasse toutes les espérances...

mardi, septembre 25, 2007

A BAS LE PROTOCOLE DE LONDRES !

Comme prévu, les "eurocrates" de droite et de gauche choisissent le bloc anglo-américain. Ces politiciens à courte vue, qui n'ont rien prévu - ni la disparition de l'URSS, ni la réunification de l'Allemagne, ni la mondialisation accélérée - et qui sont déjà ridiculisés par l'histoire (la Belgique n'existe plus, encore moins que la Yougoslavie et la Tchécoslovaquie !) ne savent toujours pas que le conflit dominant du 21e siècle - la Chine face aux Etats-Unis - a déjà commencé, et que ces deux super-Grands se disputent l'alliance du monde arabo-musulman, c'est-à-dire l'Islam, via l'Iran chiite, tout comme au début du 20e siècle, les deux super-Grands de l'époque - l'Angleterre et l'Allemagne - se disputaient l'alliance des Juifs, et que, par conséquent, les Autres, tous les Autres doivent s'allier pour tenter d'enrayer l'engrenage qui conduit inexorablement vers une 3e guerre mondiale, l'ultime guerre des impérialismes (en réalité les trois guerres mondiales n'en font qu'une). Ce qui veut dire que l'axe du conflit s'est déplacé de l'Atlantique vers le Pacifique, et qu'en se ralliant à l'anglais, ils font en réalité le choix d'un camp, celui qui a agressé l'Inde, la Chine et le Japon mis à genoux après le bombardement d'Hiroshima et de Nagasaki en 1945. Le prochain bombardement atomique est programmé. Notre alliance, celle de la paix, doit s'établir avec les peuples d'Afrique et du Proche-Orient autour de la Méditerranée, et c'est pourquoi il importe de préserver l'avenir du français avec les autres langues de la région, en y ajoutant l'allemand. Mais sont-ils capables de comprendre cela, les minus qui nous gouvernent ?

dimanche, septembre 23, 2007

TOUT DÉPEND BIEN DE VILLEPIN (2)

A droite, la fin de semaine a vu les premières difficultés atteindre l'exécutif, et Dominique de Villepin commencer une critique en règle de la politique élyséenne. Il est désormais probable que le tandem Sarkozy-Fillon n'ira plus très loin; on sent venir le conflit entre les deux hommes : pour survivre Fillon... doit exister ! Il joue son avenir politique, lui qui se voyait succéder à Nicolas ne peut se laisser étouffer dans son bureau, à Matignon, dans l'indifférence générale. D'où les cris perçants qu'il laisse échapper, qui font la joie de l'opposition, et qui vont contraindre Nicolas Sarkozy à réagir, tandis que les autres ministres se taisent, sans doute effrayés par la crise qu'ils sentent venir, d'autant que Trichet, à Francfort, pour défendre sa place, a mis Nicolas en joue. Dans ces conditions, les ministres vont resserrer les rangs autour du Président en flinguant Dominique de Villepin, empêtré dans son clearstream, et encore perçu négativement dans l'opinion en raison de son fiasco spectaculaire infligé par les jeunes mobilisés contre le CPE. Aussi est-il contraint d'en sortir, s'il veut lui aussi survivre politiquement, en choisissant un champ de bataille qui lui sera plus favorable. Ce terrain évidemment, c'est Paris. Il ne peut pas espérer prendre la tête d'une tendance au sein de l'UMP. En revanche, tablant sur l'échec programmé de Françoise de Panafieu, il devient crédible en tant que candidat du seul fait qu'il apparaîtra, dès l'annonce de sa candidature, comme l'adversaire de Sarkozy ! Ainsi jouera-t-il sur les deux tableaux : contre Delanoë, contre Sarko. Sans doute n'obtiendra-t-il pas l'investiture de l'UMP, mais le parti ne pourra pas l'exclure. En 2001, souvenons-nous, la droite a eu deux candidats : Séguin et Tiberi. Il s'agissait pour Tiberi de garder la Mairie. Cette fois, il s'agit de la conquérir, avec l'Élysée en ligne de mire. Pour Dominique de Villepin, sa candidature l'oblige à adopter, dès le départ, une stratégie d'élection présidentielle. Et ça change tout ! Je ne sais pas s'il l'envisage, mais comment peut-il autrement se débarrasser de cette minable affaire de clearstream ?

TOUT DÉPEND BIEN DE VILLEPIN ! (1)

Après le défilé des Bretons dans Paris, et le triomphe du couple Delanoë-Le Drian, l'horizon s'éclaircit. Le Maire de Paris occupe une place centrale, et le ralliement de Jospin, qui pourrait lui être fatal, tant est impopulaire l'homme de Ré, est atténué par l'alliance qui se dessine avec le chef tout-puissant de la région Bretagne. Résumons : l'Élysée pour Bertrand, et Matignon pour Jean-Yves Le Drian. Reste à rallier les autres présidentiables du PS à ce ticket gagnant. Et empêcher une partie du PS de rejoindre les partisans d'un "socialisme de gauche", avec Besancenot et les altermondialistes tiers-mondistes. Incontestablement, Bertrand Delanoë cumule deux handicaps majeurs : il est le maire de la capitale, et il est "droitier" au sein du PS. De quoi souder contre lui les "provinciaux" et les tenants d'un socialisme radicalement anti-capitaliste. Quant à Ségolène Royal, on l'imagine mal s'incliner devant des "mecs", elle qui joue déjà la carte "féministe", une bonne carte assurément. Il faudra bien trouver un candidat de consensus qui permettra le ralliement du plus grand nombre. Delanoë fera tout pour obtenir le rôle. Toutefois, son ascendant à Paris risque d'être moindre en province. S'il est assuré de battre Françoise de Panafieu dans la capitale au printemps prochain, il devra faire face, dès le lendemain de sa réélection, à une formidable coalition aux quatre coins de l'hexagone.(à suivre)

GABRIEL ENKIRI QUITTE L'ÉCOLE DE LA VIEILLE VILLE APRÈS LES BOMBARDEMENTS EN FÉVRIER 1943

Le père Michel regrette beaucoup son élève... Après la guerre, hélas, Hennebont a bien changé. L'enfance heureuse est ensevelie sous les décombres.

Gabriel Enkiri entre à l'école de la Vieille Ville à Hennebont le 1er octobre 1937


Le maître, Alfred Michel (le père Michel) est véritablement le maître de sa classe !

LE REGISTRE MATRICULE DE L'ÉCOLE DE LA VIEILLE VILLE A HENNEBONT EN 1939

samedi, septembre 22, 2007

LES OREILLES DE NICOLAS SARKOZY VONT SIFFLER !

Sur les Champs, ce dimanche, les Bretons défilent. Les "cons" vont se faire entendre très fort avec le bagad de Lann-Bihoué, et pas seulement avec lui ! L'Elysée n'est pas loin, et Nicolas ne sera sans doute pas aux fenêtres. Sans doute Yasmina Reza, l'auteure de ce bouquin, n'a-t-elle pas imaginé une seconde qu'en rapportant l'injurieuse diatribe du candidat Sarkozy égaré en Bretagne (il connaît certainement mieux la Corse), elle allait provoquer une manifestation d'humeur... jusque sur les Champs-Elysées ! Car il est certain que même prévu bien avant l'élection présidentielle le défilé des Celtes apparaît comme une "mise au point" assénée à l'ex-maire de Neuilly, cette commune branchée sur la "jet-set"... adoratrice du marquis de La Fayette ! Dans les mois qui suivirent le 14 Juillet 1789, bien des marquis virent leurs châteaux brûler en Bretagne, quand d'autres y perdirent tout simplement la vie.
Certes, nous ne sommes plus en 1789. Et pourtant ! Je suis sûr que mon arrière arrière grand-père, dans les champs de Guiscriff, a respiré l'air que j'ai l'impression de respirer aujourd'hui, après un été pourri qui abîma les récoltes, raréfiant le pain devenu cher, au point que Marie-Antoinette (Cécilia ?) s'écria, dit-on (mais cela reste à vérifier... même si nous préférons croire à la véracité de cette anecdote) :"Mais qu'ils mangent donc de la brioche!". Le prix de la baguette augmente c'est vrai, et pratiquement tout le reste. Mais je veux rappeler à Nicolas Sarkozy que si la Bretagne a pris la tête du mouvement contre le CPE de Villepin, c'est tout simplement parce que les enfants de la Région entrent massivement dans la fonction publique, éducation nationale en tête, suivie de la SNCF, EDF-GDF, armée, marine, gendarmerie etc. etc. Le secteur privé est insignifiant, et l'agriculture en difficulté attire de moins en moins. Voilà pourquoi au-delà du défilé de ce dimanche sur "la plus belle avenue du monde" il faut que Nicolas Sarkozy entende la voix de ceux qui, par le coeur, accompagnent les bagadou.

jeudi, septembre 20, 2007

L'ATOUT MAÎTRE DE SARKO : LES RÉGIMES SPÉCIAUX

Cela ne fait aucun doute : l'opinion condamne la survivance des régimes spéciaux de retraite. Une grande majorité, y compris chez les salariés, souhaite l'égalité dans ce domaine. C'est le meilleur argument de Nicolas Sarkozy, et le point faible des syndicats. On l'a vu encore ce soir : il invoque le souci d'égalité, c'est son atout maître, et il va l'utiliser à qui mieux mieux. Les syndicats vont devoir, s'ils veulent ranger l'opinion derrière eux, élargir le "champ de bataille" en mettant l'accent sur la grande inégalité qui s'est encore accentuée en France, sur les cadeaux fiscaux faits aux employeurs, sans contrepartie pour les salariés, et insister sur la baisse du pouvoir d'achat. C'est toute la politique de Sarkozy qu'il leur faut dénoncer. En fait il leur faut combattre la "société à l'américaine" que le président cherche à imposer en France, un modèle de vie que la grande majorité des Français rejette. Sur ce terrain-là Sarkozy est minoritaire assurément. La crise du parti socialiste laisse le champ libre aux syndicats, à leurs militants qui sont bien souvent des militants extrêmement politisés, trotskystes ou altermondialistes. En affaiblissant le parti socialiste par son "ouverture à gauche" Nicolas Sarkozy fait la part belle aux organisations radicalisées et qui sont fort bien implantées dans les transports et autres entreprises publiques. En 1995, c'est le syndicalisme qui a fait échec à Juppé, le PS étant encore sous le coup de la déroute de 1993. Certains pensent, pour se rassurer, que les esprits ont évolué depuis 1995 ! Possible. Mais ce qui est indéniable, c'est que l'on vit plus mal, de plus en mal, et que l'inquiétude s'est encore accrue concernant l'avenir , le proche avenir, et que l'on pourrait être tenté, dans le pays, de faire savoir au gouvernement et au Medef "qu'ils ne pourront pas tout nous reprendre"... La bataille qui s'amorce ne concerne pas seulement les "régimes spéciaux" !

ENCORE SARKO A LA TÉLÉ !

Attention, Nicolas Sarkozy ! Les gens commencent à être saturés. Deux discours en ce début de semaine largement retransmis par les médias. Et voici une séance spéciale avec PPDA et Arlette Chabot ! Pour répéter, ou préciser, dira-t-il, ou tenter d'enrayer la mobilisation syndicale annoncée ? Le même jour, Cécilia sera à Lyon aux obsèques de Jacques Martin. Et bien évidemment toutes les caméras seront braquées sur l'énigmatique épouse, et les autres épouses du saltimbanque. Le téléspectateur aura donc sous les yeux le couple qui "gouverne" la France d'une drôle de manière. A coup sûr, l'opinion sera plus émoustillée par le spectacle des vedettes suivant le corbillard. Est-ce cela qui tracasse Nicolas ? Espère-t-il détourner l'attention du citoyen lambda ?

mercredi, septembre 19, 2007

SARKOZY S'Y PREND MAL

Étrangement, le Président de la République s'engage sur tous les fronts : à l'extérieur, il passe dans le camp américain, avec un Kouchner qui joue les folamour, à l'intérieur il attaque les salariés de la fonction publique, qui sont les seuls en France à pouvoir se défendre, il offense les immigrés d'origine africaine, après le discours provocateur de Dakar, dans un contexte de hausse de coût de la vie qui frappe tout le monde, avec un euro toujours plus fort et un pétrole qui bat tous les records etc. etc. En agissant comme il le fait, on serait tenté de croire qu'il recherche l'épreuve de force. Sans doute pense-t-il dresser les salariés du privé contre ceux du public, mais attention deux secteurs, la santé et l'école ne se portent pas très bien, c'est le moins qu'on puisse dire, et ceux-là touchent directement le grand public, privé ou non. Quant au gouvernement, y compris le Premier Ministre (?), on le sent tétanisé à l'idée de revivre ce que le malheureux Juppé a subi en 1995, au lendemain de la victoire de Chirac. Lorsqu'on étudie les résultats de la présidentielle, on découvre, je l'ai déjà dit, mais il vaut mieux le répéter, que ce sont les plus âgés qui ont voté "sarko"tandis que les forces vives des grandes métropoles ont donné la préférence à Ségolène. Et répétons-le également, si Bayrou avait été en finale, Sarkozy aurait été archibattu. Il ne doit sa victoire qu'au vote des lepénistes qui l'ont préféré à Le Pen au premier tour ! Tous ces faits incontestables sont de mauvais augure. Les "bons" sondages, concoctés, par ses amis du Medef, l'ont probablement convaincu qu'il pouvait "y aller". On ne va pas tarder à vérifier l'efficacité du "service minimum" !

lundi, septembre 17, 2007

BAYROU REJOINT VILLEPIN

Ce soir, à Franc parler, sur ITV, Bayrou m'a sidéré; je n'en croyais pas mes oreilles. Il a été excellent, même si l'on pouvait douter de sa sincérité. Pourtant, il avait l'air d'être sincère ! Quelle métamorphose ! Nous qui avons connu les centristes atlantistes, pro-américains, de Lecanuet à Méhaignerie, européens par hostilité à de Gaulle... Certes, Bayrou dit qu'il n'est plus "centriste" mais "démocrate", et c'est un progrès. Il a enfin compris que son "ni-ni" ne correspondait plus à rien. Le voici dans l'opposition à Sarkozy et à Kouchner parce qu'ils sont alignés sur Washington. Mais il va plus loin; selon lui, c'est un groupe, qu'il appelle les "néo-conservateurs" qui est au pouvoir aux States, un groupe qui a choisi la guerre, en commençant par l'Irak, et c'est à ce groupe que Sarkozy et Kouchner ont fait acte d'allégeance. L'accusation est grave. Et il a raison. Pour la première fois, dit-il, depuis de Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand et Chirac, la France est gouvernée par des partisans de la guerre. Il en était tout retourné. Ce fut un grand moment politique, qui annonce un vaste mouvement de résistance nationale. Venant après l'intervention de Dominique de Villepin, ce dimanche dans l'émission Ripostes de Moati, le trouble affiché par François Bayrou confirme que Sarkozy vient de commettre une nouvelle erreur, plus grave encore que les précédentes. Dire qu'il a offert le Quai d'Orsay... à Hubert Védrine ! Et qu'il veut faire lire la lettre de Guy Môquet dans les écoles... avant de déclarer la guerre à l'Iran ?

dimanche, septembre 16, 2007

VILLEPIN CONTRE KOUCHNER-SARKOZY

Cette fois, le débat se clarifie, et pour tout le monde le choix se résume à : guerre ou paix ? A Ripostes, chez Moati, Dominique de Villepin a dénoncé le retour dans l'OTAN projeté par Nicolas Sarkozy à un moment où nul ne sait ce que peut décider le "foldingue" de Washington en perdition. D'autant que Kouchner, lui, parle désormais ouvertement de guerre contre l'Iran ! Son soutien à Bush, au moment de l'invasion de l'Irak, n'était donc pas accidentel. Avec les boutefeux de Tel Aviv, il considère qu'après l'Irak, il est nécessaire de détruire l'Iran afin de pouvoir "reformater" la région. Par leurs déclarations, Sarkozy et Kouchner encouragent ceux qui à Washington préparent le bombardement de l'Iran en espérant sortir de l'Irak sans perdre la face. Un tel acte de guerre jetterait probablement dans les bras de l'islam chiite, mobilisé par l'Iran, tous les musulmans de la région jusqu'au Maghreb ! Le foldingue de Washington a maintenant des complices à Paris.
Dominique de Villepin, qui s'est encore une fois affirmé gaulliste, ne peut évidemment pas se résoudre à laisser les sarkozystes détruire les acquis de la politique gaullienne. Il a évidemment parlé des municipales, notamment à Paris. En vantant les mérites de Bertrand Delanoë, il a enlevé toute crédibilité à la candidature de Françoise de Panafieu, la candidate choisie et imposée par Sarkozy ! Qui peut donc la remplacer ? lui a demandé Moati. "On doit prendre les meilleurs", lui a répondu Villepin, sans citer un seul nom ! Mais qui, à part lui - Borloo ? Bernard Debré ? Non, bien sûr : aucun d'eux ne peut battre Delanoë ! - seul Villepin peut l'emporter car lui candidat, son adversaire serait non pas Delanoë mais Sarkozy ! En pleine préparation à la guerre contre l'Iran, acceptée par le tandem Kouchner-Sarkozy, les Parisiens, à n'en pas douter, feraient barrage aux va-t-en-guerre. Ainsi, tant sur le plan intérieur qu'à l'extérieur, Nicolas Sarkozy s'est enferré tout seul.

SARKOZY FACE AU PEUPLE TRAVAILLEUR

Depuis son élection, Nicolas Sarkozy a commis, on le sait, de nombreuses erreurs. D'où vient cette accumulation d'erreurs grossières ? D'un mirage : celui du "libéralisme économique" qui pensait avoir triomphé en 1991 lors de la disparition de l'URSS. Cela a donné cet article insensé du professeur Fukuyama sur la "fin de l'histoire", avec l'arrivée au pouvoir aux States d'une équipe de foldingues qui a pensé que "tout était devenu possible". D'où cette croisade contre le monde islamique, qui n'ose pas dire son nom, et qui prélude, selon moi, à une prise en tenailles de l'immense Chine, l'obsession des Américains qui se dissimule derrière "Al Qaïda". Leur guerre contre le Japon (souvenons-nous de tous les Asiatiques internés aux Etats-Unis pendant la guerre !) annonçait l'ultime étape du conflit mondial contre l'Asie... Nous sommes loin de Nicolas Sarkozy ? Pas du tout ! Nicolas a grandi, et s'est formé intellectuellement ... à Neuilly, l'endroit de France le plus américanisé, le plus entiché du marquis de Lafayette, celui-là même qui rêvait d'être le Washington français ! Nicolas rêve de l'Amérique, d'autant plus que sa famille venue de Hongrie ne jure que par l'Oncle Sam... Son père d'ailleurs est certainement plus américain que français, et peut-être lui en veut-il de ne pas les avoir envoyés tous là-bas, de l'autre côté de l'Atlantique. Or, depuis 1991, nous avons assisté à la déconfiture du "libéralisme économique" dans les pays de l'Est et partout dans le monde : la misère s'est répandue à une vitesse grand V, en raison de l'abandon du volet "social"de l'activité humaine, alors que, dans le même temps, les milliardaires poussaient comme des champignons. Aujourd'hui, les tenants du "libéralisme économique" sont démasqués, et du coup, le capitalisme lui-même génère sa propre contestation. Voilà la faute de Nicolas Sarkozy : il s'est rangé dans le "camp américain" au moment même où tout le monde s'en détourne ! Instinctivement, les peuples comprennent que cette politique-là conduit à la guerre, à une guerre totale que ses promoteurs appellent tout simplement "choc des civilisations". C'est pourquoi, avant de répondre dans les sondages "oui à l'égalité pour le calcul des retraites", il faut s'interroger : est-ce que cette politique-là ne conduit pas inexorablement à remettre en cause tous nos avantages sociaux ? Est-ce qu'elle ne conduit pas à la guerre ? Si le peuple demain descend dans la rue, qui pourra dire qu'il a tort ? Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas inventé le bouclier "fiscal" pour ses amis de Neuilly ? Pourquoi les travailleurs n'exigeraient-ils pas un "bouclier social" ? Les partis de gauche, censés les défendre, étant hors service, reste l'action syndicale, et l'action tout court. On nous dit que l'Élysée va recevoir "en urgence" les chefs syndicaux. Vient-il de réaliser que ceux que l'on appelle, à Neuilly, des "privilégiés" ne sont que de simples travailleurs capables de se défendre ? Comble du paradoxe : Nicolas Sarkozy va se retrouver face au peuple-qui-travaille, et non pas devant les retraités... qui ont largement voté pour lui ! Les "sondages" de son amie, Laurence Parisot, nous rappellent irrésistiblement... la ligne Maginot !

vendredi, septembre 14, 2007

LES CENT JOURS DE VILLEPIN

Il a fallu un peu plus de cent jours à Villepin pour se dégager du piège qui lui fut tendu par de gros malins. En réalité, cette affaire a commencé avec les Frégates de Taïwan construites à Lorient, formidable contrat qui donna lieu à une distribution de pots de vin qui fit le bonheur d'un certain nombres d'hommes politiques, et sans doute de partis, petits et grands, voire de groupuscules. Le gouvernement de Taïwan ayant déposé plainte, le juge Van Ruymbeke est chargé d'une enquête. Par la-dessus viennent se greffer d'autres affaires aussi ténébreuses avec des implications au plus haut niveau de l'Etat puisqu'il s'agit d'EADS et d'Airbus, et de Thomson, alors dirigé par Alain Gomez, le grand rival de Jean-Luc Lagardère. Celui-ci, opéré de la hanche à la Clinique du Sport, s'en va en convalescence au Maroc et là, on le retrouve inanimé, dans sa résidence, allongé sur le tapis. Ramené d'urgence à Paris, il meurt à l'hôpital. Son plus proche collaborateur, Jean-Louis Gergorin, est convaincu qu'il a été assassiné par la mafia russe. Aucune autopsie n'a été pratiquée. On comprend pourquoi les juges pataugent, dépassés par les ramifications d'un cocktail explosif qui s'entremêlent à l'initiative de plusieurs "services" agissant pour le compte de plusieurs gouvernements. D'où cette affaire clearstream, qui n'a ni queue ni tête parce qu'elle n'est que superficielle, mais qui pouvait être exploitée à des fins purement électorales. Ce qui fut fait, et il serait illusoire d'en attendre autre chose...
Nicolas Sarkozy s'étant porté partie civile, il contraint Dominique de Villepin à riposter. Et cette fois, entre les deux hommes, il y a la Mairie de Paris ! Sarkozy n'y a certainement pas pensé, estimant Villepin hors jeu pour longtemps. Ne pouvant être candidat lui-même, il lui faut s'allier avec Bertrand Delanoë pour empêcher son adversaire de prendre sa revanche... car seulement quelques centaines de mètres séparent l'Hôtel de Ville de l'Élysée ! Et c'est pourquoi il "soutient" Françoise de Panafieu... qui n'a aucune chance face à Delanoë lequel, réélu, brisera le parti socialiste en deux, la province, derrière la Bretagne "socialiste", refusant de se rallier à un parisien représentant les fameux "bobos" blairisés de la capitale. D'ailleurs, dans quelques jours, les Bretons vont défiler sur les Champs-Élysées et gageons que les grands chefs de la Région, Jean-Yves Le Drian et Jean-Marc Ayrault, ne seront pas au dernier rang.

lundi, septembre 10, 2007

VILLEPIN PEUT-IL ÊTRE ÉLU MAIRE DE PARIS ?

L'affaire Clearstream est une affaire de coquecigrue. On se doute bien que les trois hommes sur le même bateau se disputaient le gouvernail. Nicolas l'a emporté, parce que plus malin que les deux autres, ou plus exactement, il a su apparaître comme l'homme du changement alors que ses deux rivaux étaient englués à Matignon et à l'Elysée, tandis que la "gauche" le favorisait en mobilisant contre le CPE de Villepin. Il ne lui restait plus qu'à siphonner le FN par un affichage lepenien, ce qu'il a su faire remarquablement. Là encore, l'âge du capitaine (Le Pen) le rendait plus crédible aux yeux de cet électorat frustré par un ostracisme qu'il avait de plus en plus de mal à supporter. Bien joué donc, Nicolas !
Pourtant, cent jours après son élection, Nicolas Sarkozy patine. Plus grave : le Premier Ministre est quasiment inexistant, et les ministres sont écrasés, tétanisés même par l'omnipotence et l'omniprésence du Président de la République. Une crise de régime se dessine, aggravée par le conflit social annoncé par la suppression des régimes spéciaux de retraites, tandis qu'augmente le coût de la vie et que la relance économique se fait toujours attendre.
La "gauche" étant hors jeu, Bayrou-le-centriste n'étant pas crédible, l'opposition cherche un homme capable d'incarner une alternative. Et c'est ici qu'apparaît Villepin, "plein de rage", et revanchard à souhait, illustrant à merveille la "théorie" exposée par Marc Ferro dans son essai intitulé "Le ressentiment dans l'histoire". Les municipales approchant, la droite n'ayant aucun candidat susceptible de l'emporter à Paris contre Bertrand Delanoë, la Capitale s'offre à Villepin pour se lancer à l'assaut... de l'Elysée ! Il suffira donc à l'ancien Premier Ministre de se porter candidat à la Mairie de Paris pour qu'il soit perçu par tous les Parisiens, et par tous les Français, et même par tout le monde, son fameux discours prononcé à l'ONU restant dans toutes les mémoires, comme le candidat anti-sarko et anti-bush ! Voilà pourquoi une affaire de coquecigrue pourrait accoucher d'un futur Président de la République... nommé Dominique de Villepin !

vendredi, septembre 07, 2007

LA RUMEUR EST FONDÉE : VILLEPIN SERA CANDIDAT !

Mon intuition était la bonne : pour mieux se défendre, rien de tel que passer à l'attaque ! Admirateur de Bonaparte, Dominique de Villepin a élaboré une stratégie de mouvement pour contrer un adversaire devenu, à son tour, une cible. Les juges ont rendu un grand service à l'ancien Premier Ministre : ils l'ont bigrement motivé ! Et ce, en plein Paris, là où va se disputer une formidable bataille électorale, en mars prochain, quand les électeurs et les électrices seront amenés à faire un premier bilan de la politique de Nicolas Sarkozy. Les municipales à Paris sont toujours, on le sait, éminemment politiques. En 1977, Jacques Chirac terrassa le centriste d'Ornano, alors qu'ailleurs la gauche raflait de nombreuses mairies, y compris de droite. En 2001, les parisiens sanctionnèrent une droite ringarde et divisée en votant pour le "socialiste" Delanoë. Philippe Séguin en fit les frais. Cette fois, et c'est amusant, c'est à "gauche", du moins jusqu'à ce jour, que se situait l'enjeu majeur, Françoise de Panafieu, la candidate de la droite n'ayant aucune chance : allait-on assister au couronnement de Bertrand Delanoë à la tête du PS ? En critiquant publiquement la politique étrangère de Nicolas Sarkozy, mal perçue en Afrique comme dans le monde arabe, Dominique de Villepin s'est ouvert un boulevard dans la capitale, y compris en banlieue où l'opinion, dans sa grande majorité, adhère à celle qu'incarna Jacques Chirac opposé à l'aventurisme de Washington. On comprend pourquoi le rival malheureux de Nicolas Sarkozy rêve de prendre là une sacrée revanche : les pro-Bush sont ultra minoritaires dans le Grand Paris ! Et bien des socialistes de province, sans oublier le couple Hollande-Royal, ne seraient pas mécontents de voir l'actuel maire de Paris tomber de son piédestal. Quant à Françoise de Panafieu, battue d'avance, il ne lui resterait plus qu'à se retirer de la compétition. Voilà pourquoi Dominique de Villepin, malgré ou plutôt grâce à l'Affaire clearstream, s'apprête à conquérir Paris.

jeudi, septembre 06, 2007

VILLEPIN A LA MAIRIE DE PARIS ?

Si Dominique de Villepin veut revenir en politique, et on peut penser qu'il en a envie, il lui faut concevoir une stratégie offensive. Paris lui offre, tout comme à Jacques Chirac en 1977, un formidable tremplin. Le Grand Paris plus encore, avec ce fameux "neuf-trois" à la recherche d'un avenir. Sur ce terrain de l'Ile de France, il aurait l'occasion de se démarquer de la politique de Nicolas Sarkozy, tant sur le plan intérieur que sur le plan international. Lui qui a si magnifiquement affirmé à l'ONU une politique que l'on peut qualifier de gaullienne face à l'administration de Bush Jr serait probablement en mesure de rassembler contre son adversaire une formidable coalition de gauche, du centre et de la droite, qui le mettrait en situation de candidater pour les régionales en Ile de France (en 2010) et, in fine, de se placer pour l'Elysée en 2012. Si l'on en croit Marc Ferro le "ressentiment dans l'histoire" joue un grand rôle car il se mue tôt ou tard en besoin de revanche ou de vengeance. Dominique de Villepin, qui a la rage, devrait lire le livre de Marc Ferro paru récemment chez Odile Jacob.

mardi, septembre 04, 2007

PARIS FAIT PROBLÈME AUX DEUX CAMPS

La situation qui règne à gauche, et particulièrement au PS, a convaincu Bertrand Delanoë que son heure était - peut-être - venue. Sa nouvelle candidature à la Mairie de Paris s'inscrit déjà dans la course à l'Elysée. Paris doit s'agrandir, intégrer ses banlieues : le Grand Paris constitue à lui seul un formidable projet pour une ambition présidentielle. Paradoxalement, Paris et l'Ile de France offrent à Bertrand Delanoë un atout maître qui va l'opposer aux autres prétendants socialistes : aucune région n'a une Gare du Nord (le neuf-trois !) sur son territoire ! Comme je l'ai déjà dit : l'immigration est un vaste problème... que l'on va devoir résoudre en Seine-Saint-Denis. D'où mon quintuple projet qui vient à son heure et que j'ai exposé dans une interview à RJLiban (que l'on peut retrouver sur ce blog). A droite, la candidate Françoise de Panafieu pourra difficilement incarner cet avenir francilien. Nicolas Sarkozy, qui lui vient de Neuilly, en est certainement convaincu : à trop favoriser l'ouest parisien, il prendrait le risque de "choquer" l'est précisément à la recherche d'un avenir. Mais, en 2011-2012, Bertrand Delanoë, s'il parvient à désenclaver la Seine-Saint-Denis, sera un redoutable adversaire pour lui, car la gauche, toute la gauche, celle de province comme celle du "grand Paris" n'aura qu'une idée en tête : chasser Nicolas de l'Elysée ! Rien n'est joué, certes, mais les municipales de mars prochain, revêtiront une importance capitale, c'est le cas de le dire.

dimanche, septembre 02, 2007

JEAN-YVES LE DRIAN : NOUVELLE ANNE DE BRETAGNE ? (2)

Dans les régions, le PS nage dans le bonheur depuis que Jean-Pierre Raffarin leur en a fait cadeau, avec l'aide de Chirac il faut bien le dire. L'une d'elles - notre chère Bretagne - constitue dorénavant un "bloc socialiste" exceptionnel. Certes, le "socialisme breton" est modéré. Ses grands hommes s'appellent Delors, Rocard, Hollande... et Ségolène, la Jeanne d'Arc du Poitou. Le club Témoin avait son siège à Lorient. Chaque été, les fans de Delors se réunissaient là, François était le gardien du temple; c'était plaisir de les voir gamberger à n'en plus finir, entre le Quai des Indes et le Quai de Rohan, devant l'horrible Palais des Congrès, cette verrue dont il faudra bien un jour débarrasser Lorient. Et puis, Jean-Yves le Drian, le concierge de la maison, maire de la ville, puis député, puis secrétaire d'Etat à la mer sous Mitterrand, a été promu Duc de Bretagne ! On l'a fiancé, dit-on, à François, d'autres lui proposent une alliance avec Ségolène, l'ex de François, le Poitou étant proche de la Bretagne. Mais voici Bertrand qui lorgne l'Elysée ! A coup sûr, une nouvelle guerre de succession s'annonce. Je ne plaisante pas : Jean-Yves Le Drian, avec son beau Duché, est devenu le meilleur parti de France, la carte maîtresse dans la conquête de l'Elysée. François et Ségolène, les ex, l'ont beaucoup fréquenté à Lorient; ils se connaissent pour avoir longtemps pêché dans les mêmes eaux. Bertrand le parisien, lui, n'a jamais navigué que sur la Seine mais, ayant déjà coulé la Panaf, avec son velib, entre l'Ile de la Jatte et l'Ile Saint-Louis, le parisien songe de plus en plus à lancer sa barque jusque dans les eaux tumultueuses de l'Atlantique. Mais d'autres prétendants, dans les régions, de montebourg en val, mijotent leurs coups fourrés. Quelle bagarre au prochain congrès du PS! Nicolas a encore de beaux jours devant lui.

LA BRETAGNE ENTRE BERTRAND ET SÉGOLÈNE (1)

Il est loin le temps où ses petits camarades du 18e arrdt se moquaient de lui ! Les Jospin, Vaillant, Estier et autres Caresche hochaient la tête en apprenant les frasques du jeune Bertrand dans la nuit parisienne, chez Régine ou chez Michou. Et un beau jour, ils le casèrent au Sénat, en l'inscrivant sur leur liste en position d'éligibilité. A la mairie de Paris, il devint le chef de file des socialistes face à Jacques Chirac. Cela n'avait pas d'importance : à Paris les socialistes n'avaient aucune chance d'emporter la Mairie ! Puis Jacques se transporta à l'Elysée, laissant la mairie à Tiberi. Dans une émission-télé, Delanoë révéla son homosexualité. Quelle importance ? La mairie semblait hors d'atteinte. Puis, la "droite" parisienne se déchira entre séguinistes et tiberistes; dans chaque arrondissement, l'atmosphère devint irrespirable. Du coup, Delanoë, tête de liste socialiste, séduisit les "bobos" du centre de la capitale affamés de verdure et de vélo. Les "verts", en s'alliant avec le PS, donnèrent la victoire à Bertrand ! Aujourd'hui, Delanoë est Roi de Paris, et indétrônable. Il sera réélu haut la main l'an prochain. La Panaf peut aller se rhabiller !
Cette fois, c'est le PS qui se déchire. Et Bertrand, triomphalement réélu en 2008, rêve de "Chirac". Et il lui faut, tout comme Jacques, un parti. Pour lui, bien sûr, c'est le PS. La bataille sera rude, plus rude qu'à Paris, car un obstacle de taille se dresse sur son chemin : la "province" ! (à suivre)

samedi, septembre 01, 2007

LA RÉVOLUTION "ROYALISTE" !

Je soumets ici une réflexion qui prend toute sa place dans le débat actuel, tant au PS qu'à "droite", puisqu'il s'agit de notre avenir. En réalité, le pays attendait son Tony Blair... Celui-ci est apparu en Angleterre en raison de l'absence d'un parti "communiste" fort et de la non-existence d'un marxisme dominant. En France, le PCF et la vulgate marxiste qui imbibe encore le personnel universitaire ont "bloqué" l'évolution politique. Leur disparition a ouvert la voie à l'adaptation au monde moderne. De même la révolution en Angleterre avait précédé la nôtre, même si celle-ci fut bien différente dans sa forme. Il en sera de même encore cette fois. C'est pourquoi nous avons vu apparaître dans les deux camps Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Le second l'a emporté parce que le vieux parti socialiste n'avait pas achevé sa mue. Il n'était pas en mesure d'accoucher du blairisme. Il a préféré avorter plutôt que d'accepter l'enfant ! Et Tony Blair est venu par la "droite"... Ainsi donc, Nicolas Sarkozy serait-il notre Tony Blair ?
Mais qu'est-ce que le blairisme ? C'est l'alliance de la Finance avec les forces progressistes. Le "grand soir" reconnaît François Hollande, c'est fini. Mais le progrès continue, si je puis dire, naturellement. Et l'argent n'est plus qu'un carburant qui fait tourner la machine économique pour satisfaire les besoins de la "société de consommation". D'autant plus que la mondialisation intègre des milliards d'être humains qui en étaient exclus. Il n'y aura pas d'autre système économique avant longtemps... tant que le Monde aura besoin du capitalisme pour s'unifier. Voilà pourquoi nos esprits, surtout en France, ont du mal à s'y faire : le "socialisme" fut bel et bien une erreur, ou si l'on veut, une impasse... d'où il a fallu s'extraire. Difficile à admettre, n'est-ce pas, pour nos enseignants... toujours prêts à faire la leçon au vulgum pecus !
Pourtant, qu'ils y réfléchissent : en 1958, logiquement, Mendès France, ce représentant du néo-capitalisme, n'était-il pas le mieux placé pour fonder la Ve République ? L'Histoire a choisi de Gaulle, un homme de droite parce que la "gauche" a préféré renverser Mendès France en 1955, elle ne le "digérait" pas. Ce précédent nous permet de comprendre pourquoi le sarkozysme n'est pas un accident de l'histoire.

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