mercredi, octobre 03, 2007

LA PRÉFACE DE J.D. PAOLINI AU LIVRE DE CLAUDE BUSSON

Il nous semblera naturel que Camille Busson, né à l'ombre des grands mégalithes de la Bretagne méridionale, ait pu consacrer sa vie professionnelle à la réalisation de grands ouvrages de Génie Civil.
Depuis quelques années, il s'est lancé dans une enquête passionnée dont il nous livre ici les résultats.
Cet essai, que l'auteur qualifie lui-même d'impertinent car il contredit apparemment quelques idées établies, tranche en tout cas par sa nouveauté et son audace.
Rien n'est plus ardu que l'étude des limbes de l'humanité. Le temps de la préhistoire n'est pas celui de l'histoire. C'est un temps géologique dont l'unité de base serait le millénaire. Il échappe aux destinées humaines comme sans doute à la démographie et aux premières migrations de l'espèce.
C'est un temps de légende, celui du déluge, de la ville d'Ys, de l'Atlantide, que l'on ne peut qu'évoquer.
J'admire que l'auteur ait réussi à relier l'homme de Teviec et les premières civilisations atlantiques aux relèvements successifs du niveau de l'océan. Les arcanes de la génétique et de l'ethnologie, confrontées aux phénomènes d'acculturation, recèlent bien des écueils et des énigmes qui inciteront bien sûr à la controverse.
A l'époque historique, même les Etats-Cités de Phénicie et leur prolongement carthaginois gardent de leur mystère. Les témoignages d'historiens sont indirects et partiels, les données épigraphiques et archéologiques très peu nombreuses en ce qui concerne les expéditions et les comptoirs de l'Atlantique nord.
En l'absence de textes liturgiques et théologiques, la religion elle-même apparaît comme imprégnée très tôt d'influences assyriennes, égyptiennes, grecques. Plus qu'aucune autre sans doute, le polythéisme phénicien et punique fut marqué d'une grande souplesse syncrétique.
A Chypre, l'Astarté de Kition deviendra l'Aphrodite de Paphos puis de la Grèce, le temple du mont Eryx en Sicile sera celui d'Astarté - Aphrodite - Vénus.
Le grand mérite de notre auteur, son apport essentiel, sera pour nous l'étude toponymique et nécessairement syncrétique qui monopolisera sans doute l'intérêt des philologues et des spécialistes de langues bretonnes.
Pour notre part, nous remercions l'auteur de nous avoir donné l'occasion d'une lecture passionnante.

J.D. Paolini








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