vendredi, décembre 21, 2007

CHRISTIAN BOURGOIS ET MOI (SUITE ET FIN)

Je n'ai pas tout à fait dit la vérité. Trois mois après la parution de mon ouvrage, passant chez Julliard, Christian Bourgois m'a dit :"Maurice Nadeau a fait dans les Lettres Nouvelles une note de lecture plutôt élogieuse sur ton livre. Je savais qu'il l'aimerait..." Ceci n'infirme pas ce que j'ai dit sur le post précédent, bien au contraire ! Comme chacun sait, Maurice Nadeau était lui aussi "trotskiste". On peut même dire qu'il était une sorte de "pape trotskiste" dans l'édition. Et, réflexion faite, avec le recul, on comprend mieux pourquoi les "lettres françaises" furent dominées par quelques caciques d'orthodoxie "marxiste". Car, en vérité, le grand maître de l'univers "soviétique" ne fut pas Staline mais bien ce Trotski qui, tel Torquemada, réfugié au Mexique, édictait le bon et le mauvais du haut de son magistère "marxiste". Staline, quasiment inculte, n'était aucunement en mesure de jouer les grands prêtres. Trotski, si ! Lui l'adepte de la "révolution permanente" (avec ses tribunaux, ses déportations, ses fusillades) l'organisateur de l'Armée rouge (qui devint vite rouge du sang des peuples), sa "ligne juste", combien de fois entendue chez ses affidés, les Krivine et autres lambertistes à la sauce laguiller, savait utiliser les mots, ceux qui tuent ou "purifient" par l'exclusion permanente. Voilà pourquoi il y eut tant de sectes trotskistes, à Paris notamment, où les "coupeurs de cheveux en quatre" s'en donnaient à coeur joie, faute de pouvoir couper les têtes ! Le "petit Besancenot" vient de s'en rendre compte : il a cessé d'adorer le "fusilleur d'Odessa" qui n'a pas survécu à la déroute de son oeuvre, cette URSS dont nul ne veut plus se souvenir. Nous voici loin, direz-vous de Christian Bourgois ? Non, ce paris-là, ce parisianisme de "gôche" n'a jamais été qu'un appendice détestable de la période stalinienne qui sévissait jusque sur les bords de la Seine, jusque dans les salons de la ...bourg(e)oisie !

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