mardi, février 19, 2008

CHAPLIN, LES ROSENBERG, L'APPEL DU 14 FÉVRIER ... ET LA SHOA ! (5)

Un historien digne de ce nom (mais en existe-t-il en France ?) nous dirait, toujours avec ce recul nécessaire pour la compréhension des événements " L'analyse de Gabriel Enkiri mérite d'être prise en considération, car elle émane d'un témoin qui fut en prise directe avec ces événements. Certes, son point de vue est nécessairement partiel et partial, comme tous les autres. Mais il ne peut être réfuté avec dédain, encore moins avec mépris. N'oublions pas que l'Histoire a ridiculisé bien des historiens "professionnels" et que cela n'est pas fini" !
Je poursuis donc mon analyse : il a fallu attendre la disparition de Staline pour que nous assistions à la montée en puissance de la diaspora juive, sous l'égide de la puissante communauté juive des États-Unis d'Amérique. Cette fois, plus question de "socialisme" ou de "communisme", la nouvelle patrie s'appelle tout simplement USA. Après le déboulonnage de Staline, en 1956, les choses vont très vite. Reste un problème : la France qui ne joue pas le jeu "anglo-américain". En 1958, de Gaulle revient au pouvoir sur une équivoque. Les Juifs se divisent une fois de plus : ils sont beaucoup plus mendessistes que gaullistes. En réalité, ils sont pour la plupart dans l'opposition à de Gaulle, et se rallieront à François Mitterrand, malgré son passé vichyste (qu'ils connaissent parfaitement, dixit Serge Klarsfeld) lorsque PMF sera définitivement éliminé par Mitterrand. Dans leur esprit, de Gaulle n'est chargé que de liquider la guerre d'Algérie. Après, on le reconduira à Colombey. Mais de Gaulle n'est pas né de la dernière pluie. Il reçoit en grande pompe Ben Gourion à Paris, et la "communauté" s'en félicite. Patatras, de Gaulle quitte l'OTAN, expulse les soldats américains de France, et se pique d'avoir une "politique arabe" au Proche-Orient ! Or les Israéliens ne connaissent qu'un parrain : l'Oncle Sam. De 1962 (la fin de la guerre d'Algérie) à Juin 67 (la Guerre des Six Jours) il n'y a, si je sais compter, que 5 ans ! Un quinquennat où de Gaulle fait adopter l'élection du Président de la République au suffrage universel, décolonise, industrialise la France comme jamais (avec le rail, l'aviation, le nucléaire, l'éducation nationale etc.) et dit NON à l'Angleterre (cheval de Troie des États-Unis). Il devient l'homme à abattre. En 1967, lors d'une célèbre conférence de presse, il dénonce "le peuple juif, peuple d'élite, sûr de lui et dominateur". La réponse viendra quelques mois plus tard, en mai 68 où très justement un jeune Juif deviendra l'emblème du mouvement ! Si les "historiens" n'y comprennent rien, c'est qu'ils sont... nuls ! La stratégie mondiale des États-Unis ne date pas d'aujourd'hui...
Et la shoa, me direz-vous, quand est-ce qu'elle fait son apparition ? A coup sûr, pas sous de Gaulle. Ni sous Pompidou que les "histoires de la Résistance " ennuient (il est vrai qu'il n'a pas été résistant !). Paradoxalement, c'est sous Mitterrand, un homme de Vichy, que le CRIF s'épanouit. Mais peut-être ceci explique-t-il cela ? (à suivre).

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