mardi, mars 18, 2008

SHIMON PÉRÈS NOUS FAIT REVISITER L'HISTOIRE (4)

Après leur expulsion du gouvernement en mai par le socialiste Ramadier, le puissant parti communiste français devient disponible pour une action d'envergure. "Le revirement de l'URSS, écrit Jacques Derogy dans son livre "Le siècle d'Israël" (Fayard éditeur), s'explique par la révolte juive de Palestine, qui a fait du sionisme un mouvement de libération anti-impérialiste, et aussi par son hostilité aux régimes féodaux arabes, considérés comme des suppôts des colonisateurs anglais"(page 401). Resté au gouvernement, comment le PCF aurait-il pu apporter son appui à l'opération dirigée contre le gouvernement de Londres ? Le vieux bateau, acheté aux Etats-Unis par les sionistes, rebaptisé Exodus, transportant 4.500 réfugiés (hommes, femmes, enfants) rassemblés à Sète, dont la mairie était communiste, avait pour objectif de se heurter à la marine britannique afin de la dénoncer à la face du monde. Parvenu au large de Haïfa, le bateau fut en effet arraisonné par la Royal Navy, après un assaut brutal (qui fit trois morts et plusieurs blessés), et les passagers transférés sur des "bateaux-cages" reconduits vers la France, où naturellement les Mairies (communistes) organisèrent des manifestations de solidarité, de port en port, refusant le débarquement des réfugiés, et ce, à la grande fureur du gouvernement britannique qui insistait, sans succès, auprès du gouvernement français, "son allié", pour qu'il soit mis fin à cette "propagande" orchestrée par les "communistes" sur ordre de Moscou. Mais le gouvernement français, comme on le devine, était divisé en deux fractions. Les réfugiés furent donc ramenés en Allemagne et regroupés dans des camps, placés sous la garde des britanniques ! Le monde, évidemment, fut "indigné"... Aux États-Unis, le général Marshall lançait, le 5 juin le plan qui porte son nom à destination de l'Europe dans le but de "contenir" l'offensive soviétique. Il s'agissait là d'une première ébauche de "Common Market" européen sous la houlette des Américains. Moscou répliquait, en septembre, par la création, à Belgrade, du Kominform (nouvelle "internationale" rassemblant tous les PC) avec pour objectif d'empêcher les pays de l'Est, récemment annexés, d'accepter ce plan. Mais, concernant l'extérieur, c'est-à-dire la France et l'Italie d'une part, et le proche-orient d'autre part, il s'agissait de favoriser au maximum l'entreprise sioniste en Palestine, un accord ayant été conclu entre les sionistes et Staline. L'accord se révéla d'une manière spectaculaire à New York le 29 novembre 1947 lorsque l'Union soviétique vota le partage de la Palestine, et que la France, qui avait décidé de s'abstenir (avec les Anglais) renversa son abstention en vote "favorable", in extremis, après d'incroyables pressions sur son gouvernement. Les banquiers de New York allèrent jusqu'à le menacer de le "priver" de Plan Marshall ! L'Angleterre, qui était également en situation de banqueroute au lendemain de la guerre, dut s'incliner devant la même menace. Quant à Truman, qui avait succédé à Roosevelt sans être élu, il fut littéralement assailli par les sionistes qui lui firent comprendre qu'il avait intérêt à obtempérer s'il voulait l'emporter en novembre 1948. En fait, comme l'ont reconnu quelques dirigeants sionistes, à mi-voix : " sans l'URSS, nous étions perdus" ! (à suivre)



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