mardi, avril 29, 2008

ANNIVERSAIRE DE MAI : ALAIN MADELIN ET COHN-BENDIT !

En Mai 68, Alain Madelin et Cohn-Bendit n'étaient pas dans le "même camp". Cependant, tous deux étaient "anti-gaullistes", et ceci explique cela : leur "réunification" quelques années plus tard. Le "libéralisme économique" débridé de l'un (mondialiste) se trouvait renforcé et complété par l'esprit "libertaire" de l'autre, le tout bien sûr "sponsorisé" par l'axe anglo-américain hégémonique. Aujourd'hui, c'est clair comme de l'eau de roche : le "cohn-benditisme madelinesque" a pris les leviers de commande. Sarkozy n'est rien d'autre que l'avorton du couple "monstrueux". Le "trait de génie" de Sarko, embusqué à Neuilly, a été de maquiller son discours de références "gaullistes", et de pomper dans le réservoir lepénien les voix qui le porteraient en tête au premier tour. Au Ministère de l'Intérieur et à la tête de l'UMP, il a "neutralisé" Villepin, et enlevé le parti à Chirac. Bien joué ! Avec l'appui non déguisé du CAC 40. Mais ce libéralisme économique sans entraves est puissamment rejeté par le peuple français. Lorsque Madelin s'est présenté à une élection présidentielle, il a tout juste fait 5% ! A Redon, dont il était le maire, les gens l'ont vu partir sans aucun regret ! Avocat d'affaires international, il appartient à cette catégorie de "libéraux" que Mme Lagarde, rentrée de son cabinet d'affaires aux USA, incarne parfaitement... au Ministère de l'économie et des Finances. En la choisissant pour ce poste essentiel, Sarkozy s'est démasqué. Et la politique qu'il nous impose est déjà lourdement sanctionnée dans les sondages et dans les urnes. A l'UMP, et parmi les électeurs gaullistes, la prise de conscience s'accélère : Sarkozy, c'est Madelin et Cohn-Bendit tout à la fois ! De l'anti-gaullisme au plus haut degré. Le divorce est inévitable.
En fait, la politique économique de Sarkozy n'est soutenue que par 5% de l'électorat ! Et c'est ce qui explique sa chute vertigineuse dans les sondages. Un vrai clivage de fond apparaît dans le pays, et ailleurs : le "libéralisme économique mondial" se heurte aux acquis sociaux obtenus dans le cadre national par les salariés au cours des deux derniers siècles. Là se situe le vrai débat : l' État doit-il disparaître et laisser faire les dominants économiques supra-nationaux ou bien a-t-il encore un rôle à jouer, notamment dans la défense des plus faibles, et le maintien des acquis sociaux qui constituent le socle sur lequel repose le bien-être des salariés, et des citoyens ordinaires, comme vous et moi ? Les médias, entre les mains des puissants, tentent de "ringardiser" ce qu'ils appellent avec mépris "le populisme". Mais le peuple tient, comme à la prunelle de ses yeux, à ces grandes conquêtes sociales que sont, par exemple, la "sécurité sociale", les "retraites", les indemnités de chômage etc. Nicolas Sarkozy a bien du souci à se faire : il pourrait bien rapidement se retrouver... à 5% dans les sondages !

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