mercredi, avril 02, 2008

LE DÉLIRE ASHKÉNAZE/SÉPHARADE EN MAI 68 (5der)

En Mai 58, de Gaulle revient. Et paradoxalement, ceux qui attendent beaucoup de lui, ce sont les partisans de "l'Algérie française"... et les Israéliens ! Ben Gourion, en personne, vient rencontrer le Général et lui dit :" La France et Israël ont le même adversaire, mon Général : le nationalisme arabe, avec son leader, Nasser, qui nous a infligé, il y a tout juste deux ans, un grave échec à Suez". Les entretiens se déroulent dans un bon climat. Mais très vite, de Gaulle, qui veut redonner à la France son auto-détermination (par rapport aux Américains) comprend qu'il doit se débarrasser du boulet algérien. D'autant qu'Israël est désormais dans "la main des Américains". Dès lors, de Gaulle n'est plus "intéressant". Une fois solutionné le "problème algérien" (1962), on va raccompagner, dès que possible, le Général à Colombey-les-Deux-Eglises. Survient l'attentat (presque réussi) du Petit-Clamart qui va lui donner l'occasion de déjouer le plan de ses adversaires en proposant aux Français l'élection du Président de la République au suffrage universel. La suite coule de source. Charles de Gaulle n'est plus dans le "sens de l'histoire" (à direction américaine). En 1967, il devient "l'homme à abattre". Il a osé défier l'Amérique jusqu'au Québec, jusqu'au Cambodge, et Israël ! Tous les adversaires du Général vont se coaliser en plein Paris contre lui, et c'est dans ce contexte où les Juifs ashkénazes et sépharades vont fusionner dans une sorte de délire collectif anti-gaullien, entre la Sorbonne et Odéon. Jamais il n'a été question de faire la Révolution ! Jamais le mouvement de Mai 68 ne fut un mouvement "marxiste" ! Ni Krivine, ni Cohn-Bendit, ni Geismar, ni Arlette (le masque d'un certain Robert Barcia), ni Lambert n'étaient des "révolutionnaires". Ce sont les deux fractions du monde juif, jusque là contraintes de rester dans l'ombre (de marraner en somme), qui vont, dopées par la guerre des Six-Jours et le Vent d'Ouest venant d'Amérique, vivre leur lune de miel sur le pavé parisien, se muer "en juifs glorieux" comme dit l'autre, prendre leur revanche, en fait, sur le PC français (pour les "trotskystes" ashkénazes), et sur de Gaulle pour les "pieds-noirs" sépharades. La "chienlit" avait deux têtes qui, soudainement, n'en faisaient plus qu'une ! Voilà pourquoi, quarante plus tard, on se retrouve dans les studios de la radio-télévision pour commémorer une "Fête un peu foldingue" dont tous les acteurs ont, par la suite, fait de belles carrières audio-visuelles... et patronales ! (fin ?)

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