mercredi, avril 02, 2008

LE DÉLIRE ASHKÉNAZE/SÉPHARADE EN MAI 68 (2)

Au printemps 47, la France et l'Angleterre signent donc à Dunkerque un "traité d'assistance mutuelle". Les deux signataires, Bevin pour l'Angleterre, Bidault pour la France, sont tous deux hostiles à un État juif en Palestine. Le gouvernement britannique (travailliste) compte sur le gouvernement français, dirigé par le parti "frère", le parti socialiste SFIO, et sur le Président de la République française, le socialiste Vincent Auriol, pour faire échec aux sionistes en Palestine. La lutte, comme on le voit, comme en 1968, est "internationale". Lorsque Shimon Pérès parle de l'aide de la France dans ce moment critique, il oublie de mentionner... l'aide soviétique qui fut, celle-là, décisive ! La formidable mobilisation sioniste-communiste se met en branle dès l'annonce par l'Angleterre qu'elle va "confier" à la nouvelle Assemblée internationale, l'ONU, héritière de la SDN, le soin de décider du sort de la Palestine. Il est admis aujourd'hui que les grandes grèves de 1947, dites "insurrectionnelles", qui ont eu lieu tant en France qu'en Italie, déclenchées par les "communistes" n'avaient nullement pour but de prendre le pouvoir en France et en Italie. Staline se méfiait trop des Européens de l'Ouest, avec son Vatican anti-communiste, et qui, intégré dans une Europe "soviétisée" !, aurait pu soulever toute l'Europe contre Moscou, à commencer par la Pologne catholique que le despote oriental était, précisément, en train de "digérer" - avec beaucoup de difficultés malgré, ou peut-être à cause de l'aide que lui apportaient les sionistes dans son entreprise d'annexion à l'Est ! En revanche, au Proche et au Moyen-Orient, le terrain se révélait beaucoup plus favorable aux grandes manoeuvres susceptibles de chasser l'Angleterre d'une région qu'elle dominait depuis des siècles ! C'est pourquoi, Paris est devenue la "plaque tournante" de la stratégie soviétique, avec son puissant PC, accolé au QG sioniste installé par Ben Gourion dans la capitale française dans le but de "séparer" la France de son "allié" britannique. Dans ces conditions, ne valait-il pas mieux être en dehors du gouvernement, que dedans ? Comment soutenir les sionistes et les soviétiques en restant membres d'un gouvernement allié à celui de Londres ? La "solidarité" gouvernementale a volé en éclats, entre "communistes" et "socialistes", en raison de la pression internationale, marquée par l' offensive conjointe de Moscou et de Tel Aviv contre l'impérialisme "franco-britannique" qu'il fallait déloger de la rive sud de la Méditerranée. Ce qui fait dire aujourd'hui à Bertrand Delanoë, qui a plus que jamais besoin des voix bien-pensantes pour conquérir le PS... que les sionistes ont été des "acteurs décisifs" de la lutte contre l'impérialisme ! (sic) (à suivre).

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