vendredi, avril 11, 2008

MAI 68, UNE ÉNIGME POUR RENÉ RÉMOND ! (4 der)

La dimension internationale a pesé d'une autre façon encore... Il y eut, à coup sûr, influence et contagion de l'étranger. Les étudiants eurent la conviction d'une fraternité avec leurs camarades des autres pays, de Berkeley à Berlin. Ils se sentaient solidaires de Cuba dans sa résistance aux États-Unis. Castro et le Che devinrent des figures emblématiques de la lutte contre l'impérialisme dont les États-Unis étaient le symbole. Reste que ce mélange de contestation, de révolte, d'aspirations révolutionnaires qui formait le bouillon de culture où allait éclore 68 n'était le fait que de minorités : un ou deux pour cent peut-être de la grande masse.

On ne peut que conseiller la lecture de cet excellent ouvrage de René Rémond. Ces quelques extraits concernant Mai 68 suffisent à démontrer que cet historien, pourtant réputé, n'a rien compris à l'événement ! Qu'il est passé à côté, parfois en la frôlant, de sa véritable nature. Pour comprendre une telle "incapacité", il faut remonter, chez René Raymond, jusqu'à l'Affaire Dreyfus ! Nous avons, en effet, ici affaire à cette malheureuse Église de France qui porte toujours sa croix, c'est le cas de le dire ! N'est-ce pas elle, avec son journal... La Croix ! qui fut la plus furieusement anti-dreyfusarde ? N'est-ce pas elle, encore, sans doute dans un esprit de revanche (contre les laïcs) qui se jeta, tête baissée, dans les bras du Maréchal en 1940 ? Ah, la pauvre ! Elle n'a pas fini de les payer "ses erreurs" inoubliables dans notre Histoire contemporaine. Et c'est bien le Général qui l'a sauvée à la Libération contre ceux qui, au PC et ailleurs, rêvaient de lui régler son compte... de la "paponiser" (c'est-à-dire de la passer en jugement devant un Tribunal "à sens unique", où comme à Moscou, vous êtes condamné par avance, contraint même de "plaider coupable" !
Ainsi, nos "historiens" restent-ils "bêtes" devant un événement "incompréhensible", "énigmatique", qu'ils vont réduire, pour sauver la face, à une "grande Fête juvénile" , où il "était interdit d'interdire", c'est-à-dire où l'on pouvait s'éclater sexuellement, en toute liberté, car la "libération sexuelle" triompha également, avec W. Reich et H. Marcuse, dans le Quartier Latin ! J'invite donc le lecteur à prendre connaissance de ma "version" sur ce blog; elle en vaut d'autres, et peut-être même, il se pourrait bien qu'on finisse par lui trouver un "petit air de vérité" !

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