samedi, mai 31, 2008

ET MAINTENANT VILLEPIN ?

Le duel Royal-Delanoë a le mérite de nous confirmer qu'il ne s'agit plus d'un combat gauche-droite mais d'une opposition entre les "eurocrates" tenants d'une supra-nationalité qui contraint la Nation à se diluer dans un ensemble plus vaste, placé sous la direction d'une Nomenklatura aux ordres du "plus puissant", en l'occurrence l'Oncle Sam, et ceux qui, avec de Gaulle, bataillaient pour une Europe des Nations. Dans les années 60, le clivage n'apparaissait pas très clairement au point qu'aujourd'hui les "sarkozystes" n'hésitent pas à dénoncer l"anti-américanisme" du Général, une sorte de phobie anachronique, selon eux, qu'il importe de remiser au "grenier des vieilleries". Sarkozy lui-même, devant le lobby-que-vous-savez aux States, a avoué, la main sur le coeur qu'il était "le plus Américain des Français"... En réalité, le clivage Europe-États-Unis existait bel et bien, et il s'est encore approfondi. Ce qui saute aux yeux, avec le recul, c'est l'Asie qui fait problème aux USA, depuis la guerre de Corée, suivie de la guerre du Viet-Nam, aujourd'hui la Chine, hier le Japon, avant-hier déjà la Chine à la fin du 19e siècle... Sarkozy qui ne connaît même pas l'histoire de France, ne connaît pas plus celle des États-Unis ! Ceux-ci sont entrés en guerre en 1941 à la suite de l'agression japonaise à Pearl Harbor, et non à la suite de l'occupation de la France en 1940. De Gaulle avait donc raison de vouloir une Europe indépendante parce que, de toute évidence, les intérêts divergent entre l'ancien et le nouveau Continent. D'où sa sortie du commandement de l'OTAN. Et l'on voit bien que les États-Unis tentent d'entraîner l'Europe dans ses aventures en Asie. Sarkozy répond "présent" parce qu'il est politiquement nul. Pour lui, résister aux États-Unis, c'est faire de "l'anti-américanisme" et "ça ne se justifie plus" (sic) ! Visiblement, il n'a pas apprécié le discours de Villepin à l'ONU, et il passe son temps à le gommer, ou à déblatérer sur Chirac "qui n'a rien fait". A tout le moins, il nous a évité la guerre avec l'Irak, et il me semble que ça n'est pas négligeable ! Que restera-t-il de Sarkozy ? Le "service minimum" à la RATP et dans les cantines scolaires ? La fin des 35 heures qui étaient, malgré tout ce que l'on a dit, une avancée sociale ? Sarkozy est déjà en phase terminale. Et à l'UMP, pas seulement du côté de Fillon ou de Copé, on affûte les couteaux. Pourtant seul Villepin, depuis son message onusien, incarne une alternative. Si celui-ci veut exister politiquement, et conserver une chance de succéder à Sarkozy, il ne doit plus attendre. N'a-t-il pas appris auprès de Jacques Chirac que le Maire de Paris possède une longueur d'avance sur tous ses concurrents ?

jeudi, mai 29, 2008

TOUS CONTRE DELANOË !

Si nous voulons redonner au pays moral et perspectives, il nous faut rompre ! C'est bien la rupture qui est à l'ordre du jour. Or, Delanoë, maire de Paris, est l'homme de la continuité. S'il succède à Sarkozy, ce sont les mêmes forces économiques, sociales et politiques qui le soutiendront, et qui d'ailleurs l'auront aidé à se faire élire : l'Ouest parisien (englobant Neuilly) plus le Centre néo-bourgeois adorateur du Velib. En réalité, Sarkozy c'est la côte Est (Boston) et Delanoë la côte Ouest (Los Angeles). Tous les deux, avec leur "libéralisme" avancé, qui plaît tant à la Bourse, nous intègrent dans l'univers américain. Comme aurait dit l'ancien leader "communiste", Jacques Duclos, c'est bonnet blanc et blanc bonnet. Si, par extraordinaire, Barak Obama est élu aux États-Unis, toute la bourgeoisie française, de gauche comme de droite, se ralliera à Washington !
La riposte ne peut venir que du peuple. Donc de la "province" et des "banlieues". Au parti socialiste déjà, les "provinciaux" doivent s'unir contre le Maire de Paris. Espérons que la Bretagne ne se laissera pas "acheter" par une promesse de Premier Ministre en cas de victoire "parisienne". Socialiste ET libéral, Delanoë ne triche pas : il affiche clairement ses choix. A Bruxelles, les voici rassurés : le prochain Président français restera dans la ligne, c'est-à-dire dans l'Eurocratie où nous dépérissons lentement mais sûrement.
Ce qui nous amène à parler de la Belgique ! L'Histoire, avec un grand H, vient à notre secours. Il nous faut impérativement inclure dans notre stratégie les Flamands et les Wallons ! La prochaine bataille de France se gagnera en Belgique ! Waterloo sera notre victoire ! A ces deux communautés en mal d'existence, il nous faut proposer un avenir : aux Flamands la souveraineté qu'ils réclament, aux Wallons une souveraineté dans le cadre d'un rattachement à la France, ou mieux encore, dans la fondation de ce que j'appelle les Nouveaux Etats-Unis Francophones, cette Confédération à l'échelle planétaire d'Etats francophones englobant les DOM-TOM, le Québec... et la Corse ! Là voilà l'alternative : il n'y en a pas d'autre ! Aussi devons-nous dès maintenant prendre contact avec les Belges, et rechercher qui, en France, sera capable d'affronter victorieusement le Maire de Paris !

mardi, mai 27, 2008

SARKOZY TORPILLE FILLON : ÇA VA CHAUFFER DANS LES GONDOLES !

Pour tenter de reprendre un ou deux points dans les sondages, Nicolas Sarkozy a décidé de réoccuper les medias, micros et petites lucarnes. Avec Carla en prime, pour les mareyeurs, de Rungis ou du Guilvinec ! Grand bien leur fasse ! Je suis un auditeur de RTL. Mais ce matin, j'ai éteint le poste. Impossible d'écouter ce type complètement dé-crédibilisé. Je lis d'ailleurs dans les gazettes qu'il n'y a rien à en retenir. C'est de la com', rien que de la com', comme dirait Lefèbvre, le suppléant de Santini qui voudrait privatiser l'AFP pour en faire une machine-à-publier-les communiqués-de-l'UMP. Que va-t-il advenir du gang des Hauts-de-Seine ? En tout cas, François Fillon sait qu'il peut flinguer de ce côté-là, avec le soutien de l'opinion... et des députés de l'UMP ! Les sarkozystes ne pèsent pas lourd. Ils se réunissent le mardi matin à l'Élysée autour du chef de bande. Ils sont sept, pas plus. Huit, avec Lefèbvre lorsqu'ils ont besoin d'un homme de main. On sent bien que le peuple est en train de se réveiller, pas seulement dans les ports et sur les docks. Les caddies aussi tressautent de colère dans les grandes surfaces. Et les caissières le disent tout haut qu'elles en ont marre du "cinglé" de Neuilly ! C'est bien la première fois qu'on les entend s'exprimer ainsi, sans retenue, avec l'approbation des clients qui font grise mine, le nez sur leur ticket de caisse. Oh ! là ! là ! fais gaffe sarko ! Ça va chauffer dans les gondoles !

samedi, mai 24, 2008

COMMENT VAINCRE DELANOË ?

Peu à peu, la situation se décante. L'homme à abattre sera Bertrand Delanoë. Il est, je l'ai dit, déjà couronné. A nous de voir donc comment on peut mobiliser une majorité qui le repousserait. Deux faits majeurs se sont produits récemment : en 2004, la déferlante socialiste aux régionales, en 2005 la victoire du NON au referendum européen. Or Delanoë, le "parisien", a appelé à voter OUI au referendum où le NON l'a emporté. En effet, les Parisiens ont voté massivement OUI à ce referendum. Ce qui n'a pas empêché la victoire du NON ! Depuis, le sentiment hostile aux fonctionnaires de Bruxelles s'est encore accru dans le pays. Les marins pêcheurs ne sont pas les seuls à exprimer leur ras-le-bol. La hausse du coût de la vie, les atteintes au régime des retraites, la peur du lendemain, le chômage de masse avec ses petits boulots, signifient l'échec des "eurocrates" : cette "construction" européenne, qui devait faire notre bonheur, selon ses promoteurs de 1957, se révèle, au contraire, destructrice de notre bien-être fondé sur des conquêtes sociales qui nous sont "reprises" les unes après les autres. L'euro par là-dessus, est venu convaincre le consommateur que ce ne fut pas une "bonne affaire". Bref, une nouvelle vague "anti-européenne" est en train de "gonfler" à travers le pays. Elle se double d'une montée revendicatrice des Régions face à l'omnipotence parisienne. Ce sont ces deux ressorts qui doivent permettre de propulser une candidature anti-Delanoë en mesure de l'emporter. D'autant que même dans Paris (arrondissements populaires) et en Ile de France (banlieue et grande banlieue) le NON ne fut pas négligeable.
On se souvient que Jacques Chirac, qui était plutôt hostile au Traité de Maastricht fut contraint de l'avaler, sous la pression de la Bourse. Il publia un communiqué de capitulation à la Mairie de Paris en laissant toutefois la liberté de vote aux adhérents du RPR. Bertrand Delanoë, qui n'est pas idiot, va louvoyer et sans doute émettre des "réserves" sur la "construction européenne", mais n'en doutons pas, il restera soumis. Quel est donc le candidat, ou la candidate, capable de rassembler un vote majoritaire contre le candidat "eurocratique" ? Ségolène Royal bien sûr, est sur les rangs. Mais il lui faudra, au second tour, obtenir les voix de Besancenot, le candidat "anti-capitaliste" du premier tour. Un compromis historique s'imposera entre les deux candidats, et celui-ci ne peut se faire que sur le rejet d'une "construction européenne" anti-ouvrière. Ségolène Royal franchira-t-elle le Rubicon ? Osera-t-elle dire NON ? Sera-t-elle plus solide et plus convaincue que Jacques Chirac qui finit par dire OUI ? Nicolas Sarkozy qui prônait la rupture (que souhaite une grande majorité de Français) n'a pas compris que cette rupture ne pouvait se matérialiser que dans une opposition franche et résolue à Bruxelles. D'autant que la Belgique n'existe plus ! Et que le candidat "anti-européen" a la chance d'avoir cet atout majeur : offrir également un avenir aux Flamands et aux Wallons ! La prochaine présidentielle pourrait bien être celle de la véritable rupture !


mercredi, mai 21, 2008

DELANOË DÉJÀ COURONNÉ ROI DES KHAZARS ?

Après la Commune de Paris, en 1871, la Bourgeoisie revancharde décida de "décapiter" la capitale. Il fallut attendre 1977 pour que les Parisiens soient autorisés à élire un "vrai" maire au suffrage universel. Jacques Chirac brigua la Mairie, et la gagna de haute lutte contre les "centristes" giscardiens. En 1981, pour l'Élysée, le "patron"des centristes Giscard, fut, à son tour, battu par François Mitterrand. Le Maire de Paris ne faisait pas le poids, malgré un RPR dominant, mais par trop "parisien". En 1988, Mitterrand ne fit qu'une bouchée de Chirac, tellement maladroit lors de la 1ère cohabitation ! La défaite lui donna à réfléchir. En 1981, toute la communauté juive de Paris avait sanctionné Giscard, en votant comme un seul homme pour Mitterrand. Elle s'en expliqua haut et fort, dans une tribune du Monde. "C'est la 1ère fois, déclara l'un de ses représentants, que nous donnons une consigne de vote" lors d'une élection présidentielle (elle avait auparavant sanctionné de Gaulle en Mai 68 sur les barricades). Si Jacques Chirac voulait enfin l'emporter (en 1995) il lui fallait reprendre cette communauté à la "gauche". Giscard avait lui-même essayé de se protéger en recrutant dans son gouvernement, à un haut poste, Mme Simone Veil. Mais celle-ci ne put faire oublier Barre, ce haut fonctionnaire "antisémite" qui se "démasqua" au lendemain de l'attentat de la rue Copernic en tenant des "propos insultants" à l'égard de la communauté. A l'affût dans sa Mairie, Chirac donc multiplia les gestes de sympathie, et se montra généreux envers toutes les organisations ou associations qui venaient quémander des subventions. Aucune ne trouva portes closes, même les Loubatvitch, une secte d'origine new-yorkaise qui finançait les colonies dans les territoires occupés en Israël sut se faire "entendre" et "comprendre". Bref, tout cela fut payant en 1995. Nous avons ainsi la preuve que la présidentielle française se joue désormais à Paris.
Bertand Delanoë, lui, n'a aucun effort à faire de ce côté-là. Passer de Sarkozy à Delanoë, pour les dirigeants de la communauté, sera chose aisée. Le maire de Paris est déjà couronné Roi des Khazars. Il est de "gauche" et "socialiste", et "libéral" ! C'est le candidat idéal pour des gens qui sont spontanément de "gauche". Pour Ségolène, en revanche, son élection tiendrait du miracle. Le sait-elle ? Certes, elle est croyante, et peut-être ira-t-elle déposer un cierge à Lourdes ? Néanmoins, pour ma part, elle n'a aucune chance... sauf si elle s'appuie sur le peuple, dans les provinces, et dans la banlieue parisienne où la khazarie de l'Hôtel de Ville n'a pas bonne presse. Mais alors, notre brave Jeanne d'Arc du Poitou risque... d'être brûlée en Place de Grève derrière la Mairie !

mardi, mai 20, 2008

LES MARINS PÊCHEURS AU FESTIVAL DE CANNES ?

A Cannes, domaine des Mecs de Mao 68, la pauvreté ne fait pas recette, déclare le cinéaste Philippe Diaz, auteur de "La fin de la pauvreté ?" J'ai tout naturellement remplacé "domaine des stars" par "Mecs de Mao 68" parce qu'ils sont bien là, à Cannes ! Jeudi, 22 mai, la grève sera bien suivie dans les transports, entre autres, pour la défense des "retraites". Pourquoi les marins pêcheurs n'iraient-ils pas faire un tour à Cannes ce jour-là ? "22, v'la les marins pêcheurs !" crieraient les ex de Mai 68, recyclés dans le show-biz. Après tout, l'histoire n'est qu'un éternel recommencement. Ça n'est pas Jean-Luc Godard cette fois qui lancerait "la fête est terminée, messieurs les festivaliers", mais les gars de Guilvinec ! Allez, tous à Cannes, à pied, à cheval et en voiture ! Sarko, tu tiens tes promesses, ou tu dégages !

lundi, mai 19, 2008

LE GRAND HANDICAP DE DELANOË

Le parti socialiste contrôle quasiment toutes les Régions de France, à l'exception d'une seule ! Dans ces conditions, le Maire de Paris va devoir négocier avec leurs représentants. Mais pourquoi ceux-ci accepteraient-ils d'offrir l'Élysée à celui qui incarne, à leurs yeux, la toute-puissance parisienne ? Ségolène Royal, du Poitou-Charente, est naturellement mieux placée pour les séduire. Je l'ai déjà dit, une alliance entre Paris et une province de poids va s'imposer, la Bretagne sans doute, avec Jean-Yves Le Drian (ou son rival nantais, Jean-Marc Ayrault, président du groupe parlementaire socialiste). Cela sera-t-il suffisant pour entraîner le gros de la troupe ? D'autres seront tentés de jouer la carte provinciale, ou l'alliance avec Delanoë, le parisien. En fin de compte, si le Maire de Paris veut éliminer Ségolène, à coup sûr sa rivale la plus dangereuse, il devra s'efforcer d'incarner la "modernité" face à une candidate qui aura tendance, elle, à jouer "la mère de famille". Ainsi le "duel" opposerait deux candidats, non pas sur des positions politiques réellement différentes (ils sont tous les deux condamnés à faire du "centrisme") mais, sur ce qu'on appelle depuis Giscard d'Estaing des "choix de société", principalement l'égalité entre les sexes, incluant l'adoption de la morale libérale en vigueur dans les pays nordiques. La social-démocratie réduite en somme au "sexe".
Sans doute, les deux candidats pourraient-ils s'opposer sur la politique française au Proche-Orient, d'autant qu'elle est, avec Sarkozy, totalement inféodée à Washington. Delanoë, à Paris, est trop entouré par les descendants des khazars, que sont venus renforcer les "sephs" d'Afrique du Nord (ceux-là même qu'on a vu délirer dans le Quartier Latin en Mai 68) pour qu'il prenne le risque de se démarquer de la "khazarie" implantée sur les bords du Jourdain. Ségolène Royal fera, elle aussi, très attention à ce qu'elle dit, même s'il lui arrive parfois d'invoquer "l'exemple du général de Gaulle".
Les dirigeants du PS pensent succéder "en douceur" à Sarkozy... lorsque celui-ci sera "carbonisé"! C'est donc de la "droite", et notamment des élus UMP, qui n'ont aucune envie de se rendre à l'abattoir, qu'une opposition, plus musclée, devrait surgir "incessamment sous peu"...

dimanche, mai 18, 2008

L'URSS : UN ÉTAT KHAZAR ?

La publication de nouveaux ouvrages sur les Khazars nous ouvre un abîme de réflexions ! Et il est réjouissant et réconfortant tout à la fois de voir que ce sont des Juifs qui s'engouffrent dans la piste ouverte, il y a plus de cinquante ans, par d'autres Juifs éminents, tels que Arthur Koestler et A.N. Poliak, professeur d'histoire juive à Tel Aviv, longtemps mis à l'index. Des livres aux titres explicites, "Histoire des Khazars : la nation juive de Russie et d'Ukraine" de l'américain Kevin Allan Brook, et "Quand et comment fut inventé le peuple juif ?" de l'israélien Shlomo Sand, tous deux récemment publiés, le premier déjà traduit en français, le second le sera en septembre, ont de quoi faire vaciller des certitudes - s'il en existe dans ce domaine !
Le vaste Empire Khazar, judaïsé, s'étendait entre la Caspienne et la Mer Noire. Il fut détruit par les Russes d'Ukraine. Les Khazars se répandirent alors vers l'Ouest. On nous assure maintenant qu'ils sont à l'origine de la création de la ville de Kiev, et de la Moscovie qui supplanta l'Ukraine ! Des historiens nous disent aujourd'hui que les peuples d'Ukraine et de Russie, et de Biélorussie, sont fortement imprégnés de ce passé jamais complètement digéré, et qu'il expliquerait "l'antisémitisme" viscéral des populations. Allons plus loin : Cet Empire khazar jadis dominant plus à l'Est, les "juifs" n'auraient-ils pas été tentés (inconsciemment) de le reconstruire plus à l'Ouest à partir de la Moscovie sous le sigle à la fois "barbare et moderne" d'URSS ? Du coup, leur alliance (et leur rivalité) avec les "juifs" sionistes en deviendrait naturelle. N'oublions pas que les maîtres du Kremlin furent des types qui venaient du Caucase (Staline, Ordjonikidze, Beria et Cie) et que les principaux dirigeants du sionisme oriental (les Ben Gourion, Golda Meir, Jabotinsky etc) étaient originaires de ces régions de l'Est où la Khazarie s'était éparpillée. En somme, comme le dit Marc Ferro, ces pays pourraient avoir été le théâtre d'un formidable antagonisme (ressentiment revanchard) entre les slaves et les descendants des khazars... Il ne s'agit là que d'un élément, parmi d'autres faits historiques, qui expliciterait cet incroyable rejet des "juifs" considérés comme des "étrangers", rejet naturellement amplifié par la "création" de l'État "soviétique", ressenti comme une "domination" étrangère. D'ailleurs, l'écrivain russe Soljenitsyne parle d'une entreprise "étrangère" lorsqu'il évoque les débuts de l'URSS, et l'on a dit qu'il n'osait pas dire "les juifs", mais qu'il y pensait bien entendu. Mais n'est-ce pas tout simplement les Khazars qui revenaient dans son subconscient ?
En tout cas, si les sionistes sont des "khazars", il nous faudra admettre qu'ils se sont emparés de la Palestine, soutenus par l'immense Empire khazar "soviétisé" en 1917, et que les chefs "khazars" du Kremlin attendaient beaucoup de leurs congénères au Proche-Orient !
Ce constat peut faire sourire... Mais je crois que le moment est venu de reconnaître qu'au-delà du "communisme" il y avait autre chose qu'une simple idéologie, qui a d'ailleurs disparu. Les Slaves, les Germains, les Khazars, eux, sont toujours là !

samedi, mai 17, 2008

ARTHUR KOESTLER ET LES KHAZARS

Arthur Koestler, "juif" hongrois, né en 1905, mort à Londres en 1983, fut l'un des plus grands esprits du siècle dernier. Il a traversé le siècle en le prenant à bras le corps. Communiste, il appartint au PC allemand, participa à la guerre d'Espagne, fut prisonnier des franquistes, s'engagea dans la Légion étrangère. Quitta le "communisme" pour rejoindre le "sionisme", tout en conservant sa liberté d'esprit (critique). Il a publié des livres qui ont fait date ("le zéro et l'infini", le "yogi et le commissaire" etc.). Ayant rejoint Israël avec sa femme dans les années 50, il fut frappé par la diversité des "juifs" regroupés dans ce pays. Biologiste, il se passionnait pour la recherche génétique. Et c'est sans doute ce qui le mit en contact avec des chercheurs, y compris israéliens. Un beau jour, il quitta Israël, rejoignit l'Angleterre où il obtint la nationalité britannique. Son départ fut considéré comme une "trahison". Lorsqu'il publia la "13e tribu", ce fut le silence, ou la moquerie.
Alerté par un article de Claude Bourdet publié par Le Matin, au lendemain de la mort de Koestler (atteint d'une grave maladie, il s'est suicidé avec sa femme), qui signalait aux lecteurs du journal l'existence de ce livre quasiment censuré, je me suis précipité pour l'acheter. Il existe en livre de poche-Hachette N°5158, paru en 1976. On me dit qu'il est quasiment introuvable. L'ouvrage fut d'abord publié chez Calmann-Lévy (un éditeur "antisémite" probablement !).
Que nous apprend Arthur Koestler ? Citons-le brièvement, en vous conseillant de commander son ouvrage en livre de poche chez votre libraire...
"A l'époque où Charlemagne se fit couronner empereur d'Occident, l'extrémité orientale de l'Europe entre le Caucase et la Volga était dominée par un État juif, connu sous le nom d'empire khazar. A son apogée, du 7e au 10e siècle, cet État joua un rôle assez important pour contribuer à façonner la destinée de l'Europe médiévale - et moderne par conséquent... Le pays des Khazars, peuple d'ethnie turque, occupait une position stratégique entre la Caspienne et la Mer Noire sur les grandes voies de passage où se confrontaient les puissances orientales de l'époque...
"... Sans doute vers l'an 740, le roi (Bulan), sa cour et la classe militaire dirigeante se convertirent au judaïsme, qui devint la religion officielle des Khazars... En tout cas, si les sources diffèrent sur quelques points de détail, les grands faits sont indiscutables.
"Ce qu'on peut discuter, en revanche, c'est le sort des Khazars juifs après la destruction de leur royaume, au 12e ou 13e siècle. A ce sujet, les sources sont très maigres. Elles mentionnent cependant plusieurs établissements khazars à la fin du Moyen Age en Crimée, en Ukraine, en Hongrie, en Pologne et en Lituanie. De renseignements fragmentaires ressort un tableau d'ensemble : celui d'une migration de tribus et de groupes khazars dans les contrées d'Europe orientale - Russie et Pologne surtout - où précisément on allait trouver à l'aube des temps modernes les plus fortes concentrations de Juifs. D'où l'hypothèse formulée par plusieurs historiens, selon laquelle une bonne partie sinon la majorité des Juifs d'Europe orientale - et par conséquent des Juifs du monde entier - seraient d'origine khazare, et non pas sémitique.
"Les conséquences d'une telle hypothèse iraient très loin, et ceci explique peut-être les précautions que prennent les historiens en abordant le sujet - quand ils ne l'évitent pas carrément. L'un des avocats les plus radicaux de l'origine khazare des Juifs, A.N. Poliak, professeur d'histoire juive du Moyen Age à l'université de Tel Aviv, demande dans l'introduction de son livre intitulé Khazaria, publié en hébreu en 1944, puis en 1951 "que l'on aborde dans un esprit nouveau aussi bien le problème des relations entre la juiverie khazare et les autres communautés juives que la question de savoir dans quelle mesure on peut regarder cette juiverie (khazare) comme le noyau des grands établissements juifs en Europe... Les descendants de ces établissements, ceux qui sont restés sur place, ceux qui ont émigré aux États-Unis et dans d'autres pays, et ceux qui sont allés en Israël, constituent aujourd'hui la grande majorité des Juifs du monde entier"...
"Cela voudrait dire que les ancêtres de ces Juifs ne venaient pas des bords du Jourdain, mais des plaines de la Volga, non pas de Canaan, mais du Caucase, où l'on a vu le berceau de la race aryenne; génétiquement ils seraient apparentés aux Huns, aux Ouïgours, aux Magyars, plutôt qu'à la semence d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. S'il en était bien ainsi, le mot "antisémitisme" n'aurait aucun sens : il témoignerait d'un malentendu également partagé par les bourreaux et par les victimes. A mesure qu'elle émerge lentement du passé, l'aventure de l'empire khazar commence à ressembler à une farce, la plus cruelle que l'Histoire ait perpétrée."
Sans doute Arthur Koestler qui était d'origine magyar se sentait-il lui-même un peu khazar ! Je ne pense pas qu'il serait horrifié à l'idée d'effectuer des recherches sur l'origine des populations "juives" à l'aide de l'ADN... Bien au contraire : c'était un esprit scientifique.


jeudi, mai 15, 2008

POURQUOI PAS L'ADN AU SECOURS DU PEUPLE PALESTINIEN ?

En Italie, pour résoudre le "mystère" étrusque, les scientifiques et les biologistes ont recours, depuis quelques années, à l'ADN dans la recherche des origines de ce peuple qui vivait notamment en Toscane, quelques siècles avant JC. Plusieurs villages font l'objet de ces recherches, et les premiers résultats ont été récemment publiés. Ainsi, il apparaît que les Étrusques seraient venus d'Anatolie . D'autres résultats sont annoncés. Lorsque Arthur Koestler publia, dans les années 50, son ouvrage iconoclaste, "la 13e tribu", dans lequel il démontrait que les "juifs" d'Europe orientale étaient en réalité des descendants des Khazars, un peuple turcophone originaire du Caucase (donc des aryens, et non des sémites), le livre fut quasiment passé sous silence. Aujourd'hui, Marek Halter a repris l'histoire pour en faire un roman ("le vent des Khazars"). Du temps de Koestler, l'ADN n'existait pas. Pourquoi ne pas aujourd'hui effectuer des recherches sur l'origine de toutes ces communautés juives, qui n'ont visiblement rien à voir entre elles ? Celles de l'Est, celle d'Allemagne, celles du monde arabe etc. Nous voyons bien, à l'oeil nu, que tous ces gens que l'on appelle "juifs", ne constituent ni un peuple, ni une ethnie. De même, il n'a jamais été démontré que les Hébreux, après la conquête romaine, se seraient "dispersés", les uns vers le Maghreb, les autres vers la Baltique etc. etc. De plus en plus, on estime que, tels les Khazars, ce sont des populations qui se sont converties au judaïsme à un moment donné, en fonction des événements, ou des invasions. Koestler expliquait que des ethnologues juifs qui étaient arrivés à la même conclusion que lui, se virent interdire de publier leurs travaux au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour une raison fort compréhensible : les Ben Gourion, les Golda Meir, les Shamir ( des khazars !) revendiquaient la terre de Palestine en prétendant que c'était la "terre" de leurs "ancêtres", et ce, bien entendu, soutenus par les maîtres de l'URSS, ces grands amoureux de la "vérité historique" ! Le petit juif de Pologne, disait-on, ne répétait-il pas en se levant chaque matin, depuis des siècles "l'an prochain à Jérusalem" ? En vérité, ceux qui émigraient gagnaient les États-Unis et non la Palestine ! Là encore, avec l'aide des soviétiques, les sionistes les expédièrent en Palestine pour y combattre "l'impérialisme britannique" que Staline espérait bien expulser de la région.
Imaginons les chrétiens de Chine, du Japon ou de Corée exigeant le "retour à Rome" et en Italie - le pays de leurs "ancêtres" - simplement parce qu'ils sont catholiques ? Même à l'ONU ils seraient obligés de rigoler !
Pourquoi ne pas proposer - à l'occasion du 60e anniversaire de la Naqba - à la communauté scientifique internationale, de mettre en place un institut de recherche, sous le parrainage de l'ONU ou de l'UNESCO, qui ferait toute la lumière, avec les moyens modernes d'investigation, sur les origines de ces communautés juives, tellement différentes les unes des autres, qu'elles n'ont en commun, probablement, que la religion. La science au service de la politique et de la connaissance ? Voilà qui nous changerait du "bourrage de crâne", et nous aiderait à sortir du désespérant statu quo.

lundi, mai 12, 2008

LE LIBAN MENACÉ DANS SON EXISTENCE MÊME

Chacun sait qu'au Proche-Orient, les frontières des États sont mouvantes, fragiles par conséquent. Au gré des événements, et des rapports de force (entre grandes puissances régionales et internationales) ces frontières évoluent. Les "dominants" du moment en profitent pour "reformater" des "États" à leur profit, bien entendu. Aujourd'hui, incontestablement, il y a du re-formatage dans l'air. De toute évidence, c'est le plus faible, le Liban, qui risque de faire les frais de l'opération. Les frontières dessinées en 1920, puis en 1949, puis en 1967, puis etc. ne donnent jamais satisfaction aux prédateurs. Le butin acquis, petit ou grand, en appelle d'autres. "Chacun attend son heure" . A coup sûr, les deux "grands" voisins, Israël et la Syrie, sont faits pour s'entendre ! Cela nous rappelle la malheureuse Pologne, prise elle aussi en tenaille entre ses deux puissants voisins, l'Allemagne et la Russie, soi-disant adversaires. Et on a vu comment, en 1939, les "adversaires" se partagèrent le gâteau ! Damas rêve d'atteindre la Méditerranée, soit par Beyrouth, soit par Tripoli au nord. Israël rêve du Litani, au sud du Liban, cette formidable réserve d'eau qui faisait, déjà, saliver les sionistes en 1920 ! L'ancien secrétaire d'État américain, Henry Kissinger, "spécialiste" du Proche-Orient, n'a jamais cessé de répéter "que la solution du problème israélo-arabe" se négocierait... à Damas. D'où la grande attention qu'il prêtait à l'ancien président Hafez el-Assad, et ses nombreux voyages à Damas. Le fils , bien entendu, sait qu'il peut, à tout moment, capter la même attention intéressée de Washington et de Tel-Aviv (en commençant, par exemple, à négocier "sur le Golan"). Henry Kissinger est toujours là, dans l'entourage de Bush Jr... Tout ce que l'on peut souhaiter pour le Liban, c'est que ses dirigeants, tous ses dirigeants, prennent conscience que leur pays est véritablement menacé de disparition.

vendredi, mai 09, 2008

KOUCHNER L'ISRAÉLIEN ?

Bernard Kouchner, on le sait, est un adepte de l'interventionnisme "tous azimuts". Même en Birmanie, ravagée par un cyclone, on le sent prêt à partir en campagne, un sac de riz sur le dos, un paquet de grenades en bandoulière. C'est un "médecin de campagne" très particulier. Mais d'où lui vient cette manie interventionniste ? Il me revient alors en mémoire un souvenir très personnel. Certes, Kouchner fut un étudiant "communiste" qui rejoignit la "Ligue communiste révolutionnaire" d'Alain Krivine, au moment de l'expulsion des étudiants du PC dans les années 60. Il créa alors, avec d'autres, le "secours rouge" qui s'agita beaucoup en Mai 68 et après. Tout le prédisposait donc à revenir... vers Israël ! C'est ici que se situe mon "souvenir". Nous avions un ami qui habitait Courbevoie, Charles Kalflèche, militant de la CFDT de l'édition, ancien de chez Larousse. Un très chic type, dévoué, généreux et sincère. On sortait souvent ensemble, avec les anciens de Mai. Malade du coeur, il subit un triple pontage (à l'hôpital Broussais à Paris, dans le 14e arrdt, me dit un ami, et non à l'hôpital américain de Neuilly, comme je le pensais, cet hôpital étant proche de chez lui, et où il s'est rendu à d'autres occasions). Et un jour, sortant d'un séjour à l'hôpital, il me raconta, alors que nous discutions d'Israël sans doute - J'aurais aimé que tu sois là. Figure-toi que j'avais à côté de moi, dans notre chambre de convalescence, la soeur de Bernard Kouchner ! Elle a un grade dans l'armée israélienne. Elle a été blessée pendant la guerre du Kippour, et elle est venue se faire soigner ici. Son frère venait la voir, et la dernière fois, je les ai entendus se disputer. Elle lui reprochait de rester en France - "C'est maintenant que tu dois venir en Israël, c'est notre pays, et il est menacé, comme jamais". Il s'est défendu en lui disant "qu'il considérait Israël comme son pays, qu'il y était attaché autant qu'elle, mais qu'il avait compris que c'est en restant en France qu'il le servirait le mieux". Un détail ? me dira-t-on, des propos échangés avec une petite soeur blessée, qui avait risqué sa vie, et qui ne comprenait pas pourquoi son frangin restait "à l'abri", loin de "leur" pays qui avait tant besoin d'être défendu, les armes à la main ? Mon ami, Charles Kalflèche, en était tout chamboulé :" C'est vrai, me dit-il, c'est bien Israël leur pays..."
Peut-on y voir là une explication à cette manie interventionniste qui caractérise le "discours généreux" de Bernard Kouchner ? Se doute-t-il qu'un jour il faudra aller défendre Israël, et qu'il faudra y entraîner la France ? Est-ce cela qui le faisait "rêver" du Quai d'Orsay ? En tout cas, avec Nicolas Sarkozy, il est bien sur la même longueur d'ondes...
Ps - J'ai rectifié ce papier, en essayant d'être le plus précis possible, après en avoir discuté avec un ami qui a très bien connu, lui aussi, Charles Kalflèche. Je suis sûr que celui-ci n'a pas fantasmé, mais comme à l'époque, B. Kouchner n'était pas ministre, je n'ai pas insisté, ni lui d'ailleurs. J'ajoute que Charles Kalflèche n'était nullement "antisémite", et qu'il a, durant la guerre, protégé un jeune juif en l'hébergeant chez lui...

SARKOZY VA-T-IL ENTRAÎNER L'EUROPE DANS UNE GUERRE AU LIBAN ?

Sarkozy voit, avec appréhension, se rapprocher la date du 1er juillet, date à laquelle il devra assurer la présidence de l'Union européenne. Depuis un an, il en rêvait. Monsieur pensait pouvoir présenter des résultats flatteurs aux partenaires européens, et lancer son grand projet "d'union méditerranéenne". Patatras, il sera mis en accusation par les autres du seul fait que les promesses concernant le déficit budgétaire français ne seront pas tenues; il sera donc incapable de faire la leçon, d'apparaître comme le bon élève. Au contraire, il sera le mauvais élève de la classe ! Avec des sondages en chute libre à l'intérieur, ses diatribes contre la presse, ses roucoulements dans les bras de Carla, nos partenaires vont franchement se marrer. Mais, puisqu'il est nul dans le domaine économique et financier, ne pourrait-il pas apparaître comme un chef de guerre ? N'a-t-il pas déjà envoyé des soldats français en Afghanistan pour la plus grande satisfaction de Bush ? Si l'OTAN permet d'expédier des troupes jusqu'à Kaboul, ne serait-ce pas plus facile encore au "proche-orient" ? Les navires américains ne sont-ils pas déjà en Méditerranée au large des côtes libanaises ? Jamais l'Élysée et le Quai d'Orsay n'ont été à ce point pro "israélo-américains". Depuis le début, Kouchner soutient l'interventionnisme américain dans la région. Avec Sarko, il a trouvé son "alter ego", totalement soumis à Washington. Sarkozy peut donc maintenant rêver d'entraîner, à la tête de l'Union européenne, toute l'Europe dans une guerre au Liban contre le "terrorisme" ! Voilà une belle diversion, qui ferait de lui "l'homme fort" des Américains de ce côté-ci de l'Atlantique, et qui pourrait, éventuellement, rassembler les États de la Méditerranée autour de l'axe Tel-Aviv-Washington... via Paris ! Avec Sarko, "tout devient possible".

jeudi, mai 08, 2008

SARKOZY VEUT SE PAYER l'AFP !

Il y a un an, nombreux étaient ceux qui dénonçaient la collusion entre les grands médias et Sarkozy. Tous les grands groupes lui étaient acquis : Bouygues, Lagardère, Dassault. Aujourd'hui, Sarkozy et sa bande, notamment le "lobby-iste" Lefebvre, un rapace des Hauts-de-Seine, député-suppléant de Santini, promu porte-parole de l'UMP, s'en prennent à la presse, y compris à l'AFP qui a eu le culot de leur refuser un énième "communiqué" anti-Ségolène Royal. Même Espérandieu, le directeur de la rédaction au Journal du Dimanche (propriété de Lagardère) se serait vu contraint de quitter les lieux... pour avoir publié un "mauvais sondage" ! A l'Élysée, le naufragé "neuillesque" crie "au complot" devant des députés UMP de plus en plus inquiets pour leur siège. Sarkozy a beau dire "Je continue", les élus murmurent "ça suffit". Eux savent que les journaux, en difficulté, n'ont pas envie de perdre encore des lecteurs ! Sarkozy prétend "qu'il fait vendre". Oui, c'est vrai :"Ça va mal finir" et "Il faut qu'il parte !" se vendent très bien. Marianne aussi, lorsqu'il affiche :"Putain, 4 ans !"
A l'Agence France-Presse, tous les courants d'opinion sont représentés. Un consensus "fonctionnel" existe depuis les origines : pas de censure ! L'UMP et Sarkozy ayant décidé d'exploiter le jugement défavorable à Ségolène Royal pour une vieille affaire concernant des attachées parlementaires, consigne a été donnée à la presse "amie" d'en rajouter, jour après jour, les sondages la plaçant désormais en tête d'un second tour... L'AFP a eu raison de montrer qu'elle n'était pas une officine au service de l'UMP !

mercredi, mai 07, 2008

ROBERT LINHART : ENCORE UN JUIF "QUI NE SAVAIT PAS" !

Jeune normalien promis à un grand avenir, Robert militait naturellement au parti communiste français. Rue d'Ulm, il fit naturellement la connaissance de Louis Althusser, un "marxiste" fou, qui finit fou d'ailleurs puisque ce philosophe étrangla sa femme. Althusser était juif, et on peut considérer qu'il s'est "suicidé" dans un moment de lucidité. L'un de ses derniers articles s'intitulait "ce qui ne peut plus durer dans le parti communiste français". Linhart, avec ses copains, était donc sur la même ligne. Devenu "maoiste", il scissionna du PC pour fonder l'UJCML (le fer de lance du maoisme en milieu étudiant). En Mai 68, une "crise" l'empêcha de participer au mouvement. Mais, avec Benny Levy, il entra en religion, et devint quasiment un prêtre-ouvrier ! Je dis prêtre-ouvrier parce que la comparaison s'impose. Comme le prêtre-ouvrier, dans les annés 50, Linhart, le maoiste, voulait conquérir la classe ouvrière. Il se fit embaucher chez Citroën, y resta un an, publia un livre qui eut un gros succès chez nos "intellectuels de gauche" : L'établi. Puis, tout rentra dans l'ordre. En 1981, il tenta, paraît-il, de se suicider. Rétabli, Robert retourna dans l'enseignement. Il est, nous dit-on, devenu à son tour un "philosophe". Aujourd'hui, sa fille, Virginie, publie, au Seuil, un livre sur son père "Le jour où mon père s'est tu". Sans doute a-t-elle voulu écrire :"Le jour où mon père s'est tué". Cela ressemble en effet à un "vrai" suicide. Elle raconte que, lorsqu'elle lui annonça son intention d'écrire un livre "sur les maos", elle songea à lui puisque, dit-elle, "tu en fus l'un des principaux promoteurs", son père lui répondit, les larmes aux yeux :" C'est un secret entre toi et moi. Ne me parles plus du maoisme, ne me parles plus de ça". Diable ! Robert Linhart a véritablement enterré Mai 68 ! Et probablement, comme son copain Benny Levy il s'époumone en criant "Ils ont voulu me tuer !"

lundi, mai 05, 2008

L'INQUIÉTUDE DE LA CLASSE DIRIGEANTE

Un an après son élection, Sarkozy poursuit sa chute dans les sondages (-4 points aujourd'hui). L'impopularité du Président atteint un seuil critique. Et les dirigeants de droite, comme de gauche, s'inquiètent : aucune solution de rechange en vue ! A gauche, au parti socialiste, la bataille fait rage entre les différents candidats à la candidature... pour le congrès de novembre, passage obligé pensent-ils, pour 2012 ! A droite, aucun candidat n'a encore osé se "déclarer". Reste Bayrou, toujours prêt lui, mais combien de divisions ? Si bien que nous les voyons tous, y compris le journal Le Monde, faire comme si... Sarkozy allait tenir jusqu'en 2012 ! Le plus lamentable, à coup sûr, c'est le parti socialiste qui en oublie de faire de l'opposition. Plus fort encore, on sent ses dirigeants prêts à donner un coup de main à Sarkozy... sur la "réforme de la Constitution", par exemple ? "Pourvu qu'il tienne", se dit Jack Lang qui pense obtenir un maroquin après un vote favorable du Congrès réuni à Versailles. Je doute que Pierre Viansson-Ponté s'aventurerait à écrire aujourd'hui dans Le Monde :"La France s'ennuie" ! Non vraiment, elle s'inquiète elle aussi... et elle se cherche.

samedi, mai 03, 2008

LES JUIFS DE MAI 68 AU SECOURS DE SARKOZY !

62% des Français sentent venir la "crise politique" ! Sarkozy est en chute libre dans les sondages. Fillon a commencé sa dégringolade. Le gouvernement craque. Les députés UMP s'affolent. Le pays gronde; la baisse du pouvoir d'achat atteint les couches moyennes de la population. Et c'est le moment où Cohn-Bendit, la figure de proue de Mai 68, répète à qui mieux mieux "que Mai 68 c'est fini!", "que nous sommes entrés dans un autre monde", "que les lycéens ont tort de vouloir singer Mai 68" etc.etc. Ce qui est remarquable, c'est qu'ils s'y mettent tous ! En 1969, Serge July et Alain Geismar publiaient un ouvrage au titre apocalyptique (!) "Vers la guerre civile". Le prolétariat, emmené par une haine de classe allait submerger le pays pour abattre une bourgeoisie fascisante (sic). Or, dans ces années 60, tout le monde s'accorde à le reconnaître, la France s'était modernisée, et la décolonisation accomplie. Le chômage était à un niveau très bas (la crise est venue en 1974, après le choc pétrolier de 1973, au lendemain de la guerre du Kippour). Au point que Pierre Viansson-Ponté pouvait écrire dans Le Monde "La France s'ennuie" ! Ce qui prouve bien qu'il n'y avait pas de crise, ni sociale, ni politique, et que Mai 68 a bien une origine, pourrait-on dire, extra-territoriale, comme je l'ai démontré dans mon analyse et tous les posts publiés sur mon blog. En revanche, aujourd'hui que la crise est à la fois sociale (baisse du pouvoir d'achat, chômage de masse, misère ouvrière rampante, erémisation de la société, peur du lendemain...) et politique (un président décrédibilisé, en passe d'être vomi par tout un peuple, y compris par les siens), que Léotard annonce que "ça va mal finir", qu'un journaliste du Figaro, Sébastien Lapaque s'écrie "Il faut qu'il parte !", ces Messieurs de Mai 68, les Geismar, les July, les Cohn-Bendit et consorts se portent au secours de leur idole en affirmant "qu'il n'est pas question de refaire Mai 68" ! Et ils le récupèrent "par le cul", comme sait si bien le faire Cohn-Bendit, en insistant lourdement "tu vois, tu es des nôtres, tu te fais les nanas du show-biz, tu divorces deux fois, et même trois si tu veux, et ça ne t'empêche pas d'être élu Président ! Somme toute, Nicolas, c'est grâce à nous si t'es entré à l'Élysée..." Leur complicité est réelle. Comment l'expliquer sinon par leur dévotion à Tel Aviv ? Ici et maintenant, nous voyons très bien que les inconditionnels d'Israël n'ont qu'une trouille : que Sarkozy soit balayé par une révolte populaire ! Il a fallu attendre 2008 et la parution de ces 5 pages dans Le Monde, signées Jean Birnbaum, pour que la vérité nous soit enfin révélée par les "créatures" de Mai 68 ! Serge July , le co-auteur de ce livre insipide, le plus hilarant probablement du 20e siècle ('"Vers la guerre civile") nous a toujours expliqué que "grâce à eux" ils nous avaient évité une dérive du gauchisme vers Action directe, en se reconvertissant à temps dans le "libéralisme-libertaire". Mais voici que Geismar et Bobillier mangent le morceau :" Pas du tout ! C'est l'attentat aux JO de Munich en 1972 qui nous a fait basculer... du côté d'Israël " ! Agissaient-ils consciemment ou inconsciemment ? Entre la "guerre des 6 jours" (juin 67) et la "guerre du Kippour" (octobre 73), via "attentat de Munich" (septembre 72) il y a Mai 68 ! Tout au long de ces années "folles" (à Paris), il y a bien Israël, et comme le dit Benny Levy, "une affirmation délirante de l'identité juive" (que l'on avait voulu assassiner... à Auschwitz !). Qui étaient les Assassins ? Nous : les goys, les chrétiens, les musulmans, et ce de Gaulle qui osait faire la leçon à Israël ! Et voilà pourquoi le peuple palestinien fait, à son tour, les frais du " ressentiment-revanchard" dont parle si bien Marc Ferro.

vendredi, mai 02, 2008

BENNY LEVY CETTE AFFREUSE CRÉATURE DE MAI 68 !

Cela dépasse tout ce que l'on pouvait imaginer ! Jean Birnbaum, dans Le Monde de ce jour, nous dit tout, quarante après ! Dire que j'ai rencontré ce "Victor", le gourou de la Gauche Prolétarienne, un jour, au sortir d'une conférence de presse donnée par JP. Sartre. Il était là, aux côtés de ce pauvre vieux Sartre, déjà fortement imbibé d'alcool, et qui signait n'importe quoi. Je me présente à lui, et il me dit :"Ah, comme je suis heureux de faire ta connaissance "! Quelle horreur ! Je ne l'ai jamais revu, sauf à la télé, il y a quelques années, où Ghislain Allon, de TFJ (télévision française juive) le recevait à l'occasion de la parution de son livre. "Tout de même s'écriait Allon, pourtant lui-même un peu illuminé, passer de Mao à Moïse, il faut le faire "! Tu l'as dit, bouffi. Et pourtant, le zozo de la GP lui répondit, vindicatif :" Ils ont voulu me tuer" ! - Qui ça ils , répondit l'autre, effaré. - Les Jésuites, les chrétiens qui m'ont éduqué en Égypte. Ils ont voulu me faire oublier mon identité juive. Mais je l'ai reconquise... (en Mai 68 ?).
Le papier de Jean Birnbaum me fait grand plaisir, car il confirme ce que j'ai compris tout seul. Déjà, en 1968, les "maoistes" me faisaient rire, avec leur petit "livre rouge" qu'ils brandissaient comme des crétins. Par la suite, quand il fallut adhérer à un syndicat, les mêmes, toujours aussi stupides, nous forcèrent à adhérer à la CGT "parce que, selon ces illuminés, ce syndicat reconnaissait la "lutte des classes" dans ses statuts ! Il est vrai, qu'en ce temps-là, ces "révolutionnaires" faisaient la guerre aux "petits chefs" dans les entreprises ! Et voici que j'apprends, sous la plume de Jean Birnbaum, "que c'est l'attentat de Munich, en septembre 1972, contre les athlètes israéliens que tout bascule ! Au lendemain de l'attaque, alors que Jean-Päul Sartre, leur ange gardien, justifie l'opération, les dirigeants de la GP, eux, la condamnent." Jusque là, la Cause du Peuple, leur torchon, martelait "Nous sommes tous des fedayins." Et Gérard Bobillier, un ex-mao devenu éditeur de préciser :" C'est là que la dissolution (de la GP) est pensée, quand on prend conscience que notre slogan "Geismar, Arafat, même combat !" débouche sur l'assassinat des athlètes israéliens." A la fin de sa vie, Benny Levy ira jusqu'à lancer "Les Palestiniens ? C'est moi qui les ai inventés !" C'est tellement énorme, et insultant pour le peuple palestinien qu'Alain Geismar, "figure emblématique de Mai 68"(sic), explicite aujourd'hui ainsi (d'après Birnbaum) :" Dans les foyers de travailleurs, on s'était aperçu qu'à cause de leurs rivalités nationales, les immigrés avaient du mal à militer ensemble. On cherchait un point capable de les unir. C'est comme ça qu'est apparue l'affaire de la Palestine, comme une figure apte à empêcher les immigrés de se taper dessus." Quel mensonge ! Quel cynisme ! Ainsi pour ces types, la Palestine était une "affaire" ! Et admirez le mépris à l'égard de ces immigrés "qui se tapent dessus" et que l'on va utiliser en leur parlant... de la Palestine ! Rétrospectivement, je me félicite de n'avoir jamais suivi ces imposteurs et ces bonimenteurs. Mais qui osera encore soutenir que Mai 68 ne fut pas "une affaire" juive ?

jeudi, mai 01, 2008

LES "CURÉS ROUGES" A BILLANCOURT !

Sur une page "Des curés rouges à Billancourt", consacrée à Mai 68, Le Monde daté du 2 mai rappelle combien certains chrétiens, en proie au délire, participèrent aux événements de Mai. J'y trouve confirmation de ce que j'ai moi-même découvert - depuis belle lurette ! A savoir que Mai 68 s'explique aussi par la formidable compétition où rivalisaient des groupes anti-staliniens désireux de prendre leur "revanche" sur le PCF, ce puissant parti qui dominait "à gauche" depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Les trotskistes, les maoistes, les anars, on le sait, haïssaient les "révisos", les "stals", les "contre-révolutionnaires" à la solde de Moscou. Mais un autre segment fermentait dans la "classe ouvrière" : les chrétiens, innombrables, engagés dans le PC et la CGT au lendemain de la guerre. Ici je fais intervenir mes propres souvenirs personnels. Ma plus grande stupéfaction, je l'ai éprouvée à la SNECMA lorsque un jeune, dans l'atelier, dessina dans l'allée, pour me montrer qu'il était avec moi, une faucille et un marteau recouverts par une croix ! "Tu vois, me dit-il, pour moi c'est la même chose" ! Christianisme et communisme... Un autre jeune, juif marocain, converti au christianisme, me confia un jour que le "marxisme" le réconciliait avec le judaïsme ! Les judéo-chrétiens, il y en avait pas mal aussi dans le PC français ! Plus récemment, Charles Pasqua, interrogé à la télé sur l'engagement communiste répondit, à ma grande surprise (je ne pensais pas que Charles Pasqua était aussi futé) avec la moue qui le caractérise " Je crois que c'est religieux, ça relève de la religion". Charles Pasqua avait tout compris ! Le nombre de prêtres-ouvriers ou d'anciens prêtres, de séminaristes ou d'anciens séminaristes, d'anciens militants de la JAC ou de la JOC qui ont adhéré au PC (comme on entre en religion) est tout à fait considérable. Très vite, ils occupèrent des postes dirigeants, tant au PC qu'à la CGT, ou furent élus Maires ou députés, quand ils n'entrèrent pas au Comité Central. Leur objectif était de "reconquérir" la classe ouvrière, en montrant que l'Église pouvait être aussi révolutionnaire que le "parti communiste" (sic). Mais tous, au fond, jalousaient ce parti qui se disait "marxiste"(son fondateur n'avait-il pas osé dire que "la religion était l'opium du peuple" ?), et qui exerçait son hégémonie d'une manière brutale puisqu'il n'hésitait pas à exclure les brebis galeuses. Tous rêvaient un jour de "prendre leur revanche". (Marc Ferro a sûrement raison). Lorsque survint Mai 68, en milieu estudiantin, il apparut clairement que le PC, engoncé dans son stalinisme refroidi, ne suivait pas ! Tous alors s'engouffrèrent dans la brèche, tous jouèrent "à la révolution"... que le PC ne voulait pas, pour une raison bien simple : c'est qu'il ne l'a jamais voulue ! Sa seule chance de prendre le pouvoir, il l'a eue à la Libération, mais de Gaulle, habilement, pour résister à la pression américaine et "squeezer" le PC, fit accord avec Staline, nous évitant ainsi probablement le sort d'une "démocratie populaire". Le PC dut se contenter de quelques postes ministériels, et il n'eut plus jamais ensuite l'occasion de s'emparer du pouvoir. (Mitterrand l'acheva en lui accordant 4 ministres dans son gouvernement). En Mai 68, ce que nous raconte Le Monde dans sa page sur "les curés rouges", la "religion" règle son compte au marxisme ! Ainsi Maurice Clavel, un peu" fou de dieu" il est vrai, chrétien de gauche, gaulliste de gauche et... sympathisant maoiste (!) écrit " Cette révolution est d'abord spirituelle. L'esprit se venge. Il était temps. L'espoir est là. Étudiants, jeunes ouvriers l'ont en charge." Et plus loin :"Mai confirma Dieu. Oui, une Pentecôte de l'Église invisible. Il y eut un grand vent et les portes claquèrent". Ou encore "A l'époque, je deviens une sorte de moine mendiant" témoigne Jean-Pierre Barou, de la Cause du Peuple, aujourd'hui éditeur. Et même le chef de la Gauche Prolétarienne( resic), "Pierre Victor" alias Benny Levy, finira dans la peau d'un rabbin qui entend des voix sur le Mont Sinaï, celle de Moïse bien sûr, dont nous aurons, nous les goys, un "écho" ! Que reste-t-il aujourd'hui de cet engagement religieux dans un mouvement qui fut judéo-communiste, comme le fut le christianisme ? Une curiosité pour certains, mais pour moi ce fut bien une "revanche" de la religion juive, ou plus exactement, le triomphe d'une communauté séparée depuis quasiment un siècle par l'antagonisme capitalisme/communisme, et qui se retrouvait sous le ciel de Paris, énivrée par la logorrhée d'un petit juif réconciliant "miraculeusement" les deux fractions "adverses".

Archives du blog