lundi, mai 12, 2008

LE LIBAN MENACÉ DANS SON EXISTENCE MÊME

Chacun sait qu'au Proche-Orient, les frontières des États sont mouvantes, fragiles par conséquent. Au gré des événements, et des rapports de force (entre grandes puissances régionales et internationales) ces frontières évoluent. Les "dominants" du moment en profitent pour "reformater" des "États" à leur profit, bien entendu. Aujourd'hui, incontestablement, il y a du re-formatage dans l'air. De toute évidence, c'est le plus faible, le Liban, qui risque de faire les frais de l'opération. Les frontières dessinées en 1920, puis en 1949, puis en 1967, puis etc. ne donnent jamais satisfaction aux prédateurs. Le butin acquis, petit ou grand, en appelle d'autres. "Chacun attend son heure" . A coup sûr, les deux "grands" voisins, Israël et la Syrie, sont faits pour s'entendre ! Cela nous rappelle la malheureuse Pologne, prise elle aussi en tenaille entre ses deux puissants voisins, l'Allemagne et la Russie, soi-disant adversaires. Et on a vu comment, en 1939, les "adversaires" se partagèrent le gâteau ! Damas rêve d'atteindre la Méditerranée, soit par Beyrouth, soit par Tripoli au nord. Israël rêve du Litani, au sud du Liban, cette formidable réserve d'eau qui faisait, déjà, saliver les sionistes en 1920 ! L'ancien secrétaire d'État américain, Henry Kissinger, "spécialiste" du Proche-Orient, n'a jamais cessé de répéter "que la solution du problème israélo-arabe" se négocierait... à Damas. D'où la grande attention qu'il prêtait à l'ancien président Hafez el-Assad, et ses nombreux voyages à Damas. Le fils , bien entendu, sait qu'il peut, à tout moment, capter la même attention intéressée de Washington et de Tel-Aviv (en commençant, par exemple, à négocier "sur le Golan"). Henry Kissinger est toujours là, dans l'entourage de Bush Jr... Tout ce que l'on peut souhaiter pour le Liban, c'est que ses dirigeants, tous ses dirigeants, prennent conscience que leur pays est véritablement menacé de disparition.

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