lundi, juillet 28, 2008

RÉFLEXIONS SUR MARX ET LE JUDAÏSME, "RELIGION DE L'ARGENT" (1)

Il faudra bien un jour que nos grands "intellectuels" (sic) expliquent pourquoi nous avons connu en plein 20e siècle cette incroyable entreprise que l'on appelait "URSS", et qui disparut aussi soudainement qu'elle était née ! Vous avez remarqué : personne n'en parle, comme si cet État n'avait jamais existé ! Je me souviens qu'André Frossard, qui était le fils de l'un des fondateurs du parti communiste français, Ludovic Oscar Frossard (qui fut le 1er secrétaire général du PC français en 1920), pondit, quelque temps avant sa mort (1995) un billet ("Cavalier seul") dans le Figaro où il remarquait, avec pertinence, que "personne n'avait encore expliqué la disparition de l'URSS !" (disparue, je précise, quatre ans plus tôt, en 1991). En 2008, André Frossard pourrait toujours s'étonner, dans Le Figaro, ou même, pourquoi pas, dans Libération ( quelle différence y-a-t-il aujourd'hui entre ces deux quotidiens ?) devant "le silence des intellectuels" face à une mort qui remonte tout de même à 17 ans ! Puisque personne ne veut s'aventurer dans la "recherche" d'une explication plausible, je vais m'y lancer, à mes risques et périls.
Ce qui me frappe, c'est l'extraordinaire pléthore de penseurs et sociologues juifs allemands qui, au 19e siècle, au coeur ou autour de la nouvelle Allemagne, vont s'investir dans la recherche d'une "solution" au problème juif ! Déjà, Moses Mendelsshon (philosophe juif fort influent - 1729/1786), aux prises avec ce "problème", préconise l'intégration des Juifs en Allemagne. Le Grand Larousse écrit : "Il milite non pour obtenir la reconnaissance d'un statut spécifique reconnu par les États (la Prusse en l'occurrence), mais simplement l'établissement de bons rapports avec les autorités politiques : il est progressivement amené à demander la reconnaissance de la spécificité des croyances et des pratiques juives au sein d'un État chrétien" et plus loin "il s'oppose même explicitement au retour des juifs en Palestine". En clair, cela signifie que le christianisme (protestant) et le judaïsme sont conciliables, et qu'ils doivent pouvoir coexister dans la "patrie" allemande. Après la défaite de Napoléon (1815), la Prusse va entreprendre l'édification de la Nation allemande. Ce sera chose faite, et rapidement, puisque le 2e Reich est proclamé en 1871 dans la Galerie des glaces, à Versailles. Dans le petit Mourre (dictionnaire historique) on peut lire :" L'Allemagne, sous le 2e Reich, allait connaître, avec un développement économique inouï, une prospérité qui la préserva de tous troubles révolutionnaires. Cet essor se manifesta d'abord par une très forte augmentation de la population qui passa de 41 millions d'habitants en 1871 à 68 millions en 1914 (alors que la population française, dans le même temps, n'augmentait que de 36 à 39,6 millions).
"Les progrès de l'industrie allemande furent aussi extraordinaires. En 1913, l'Allemagne avait dépassé la Grande-Bretagne et était devenue le premier État industriel d'Europe; elle produisait deux fois plus d'acier que l'Angleterre et occupait la première place dans le monde pour les industries chimiques et l'industrie électrotechnique. Cette opulence amena une évolution dans le mouvement ouvrier allemand : de mieux en mieux organisé, de plus en plus nombreux (avec 4 millions de suffrages, il devint, en 1912, le plus fort parti du Reichstag), le parti social-démocrate était aussi de moins en moins révolutionnaire. Son administration, disciplinée et bureaucratisée, était presque entièrement ralliée au révisionnisme de Bernstein (à partir de 1905) et acceptait décidément le régime social existant en se contentant d'essayer d'en tirer les meilleurs avantages matériels pour les travailleurs".
"Rassurés à l'intérieur, forts d'une puissance économique grandissante, les maîtres de l'Allemagne impériale allaient pouvoir se lancer, à partir de 1890, dans une ambitieuse Weltpolitik toute différente de celle suivie jusqu'alors par Bismarck".
Comment expliquer l'incroyable déconfiture de l'Allemagne... en 1918, alors qu'elle domine incontestablement tous ses voisins européens ? (à suivre)

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