lundi, août 11, 2008

ORIENTAUX CONTRE OCCIDENTAUX (4)


A l’avènement de l’Empereur Constantin (qui parvint à se défaire de son concurrent Maxence au Pont Milvius avec l’aide financière des « juifs-chrétiens » – entretenir une armée, ça coûte cher !) au début du 4e siècle de notre ère, ce fut chose faite : l’Empire est devenu « chrétien », tout au moins à son Sommet, et l’Empereur fut proclamé de droit-divin, comme l’avait été le Pharaon Akhénaton ! Le « christianisme » a-t-il précipité la chute de l’Empire romain, comme le prétendent certains historiens ? Sans doute, cette religion-là devait-elle servir de « ciment » pour combler les fissures apparues dans l’Empire de plus en plus vaste, et de ce fait de moins en moins gouvernable. Une seule religion pour tout l’Empire afin d’en colmater les brèches, s’imposa. Mais le monothéisme impérial généra, par la force des choses, la répression des autres religions (identitaires), jusque là tolérées, qu’il fallait éradiquer… D’où les révoltes ; et surtout, la perméabilité des « frontières » permettait aux « barbares » d’entrer dans l’Empire, et d’y rester ! Or, ces « barbares », l’Église les convertissait en « bons chrétiens » ! Il semble d’ailleurs que c’était la « condition sine qua non » pour rester dans l’Empire : la conversion au christianisme ! Il suffisait, en somme, pour obtenir un « droit de séjour », on dirait aujourd’hui « des papiers », de se déclarer « chrétien » ! Plus il y avait de « barbares », plus l’Église recrutait des « fidèles » !

Or, au temps de Constantin, en 312, un schisme mortel, géopolitique, s’était produit dans l’Église : il opposait les « arianistes », des Orientaux (partisans de Mgr Arius, un prêtre d’Alexandrie) largement majoritaires dans les contrées les plus lointaines de l’Empire, aux tenants de l’orthodoxie romaine – les Occidentaux. Un siècle et demi plus tard, c’en était fini de l’Empire romain ! En 410, Alaric, le chef des Wisigoths (arianiste) faisait son entrée dans Rome. Et en 476, Odoacre, un autre « barbare arianiste » déposa le dernier « empereur romain ». Ainsi, en un peu plus d’un siècle les « chrétiens », avec leur Église triomphante, livrèrent l’Empire aux « barbares » de l’extérieur ! Le « christianisme », bouclier de l’Empire, ou « démolisseur » de l’Empire ? Les « spécialistes » de l’histoire romaine n’ont pas encore tranché…

Quoi qu’il en soit, l’Empire disparu, c’est l’Église qui capte l’héritage des « ruines » impériales, en luttant contre l’arianisme oriental, avec l’aide du chef franc, Clovis, un « barbare » germanique qu’elle recrute en le convertissant au christianisme – celui de Rome ! Elle va alors s’efforcer de combler le grand vide, il lui faudra du temps ! Mais pendant plusieurs siècles, c’est elle qui domine tout l’Occident, où elle ambitionne de ressusciter l’Empire, qui deviendra le Saint-Empire « romain germanique »…que Napoléon dissoudra seulement en 1806 ! La féodalité reposant sur la propriété terrienne, l’Église s’en assure l’exclusivité ! C’est dans ce contexte de « reconstruction » sous l’égide de l’Église, qu’est « fabriqué » le « peuple juif déicide et usurier » ! Ce que nous confirme Shlomo Sand, un jeune historien « israélien », dans son nouveau livre « Quand et comment fut inventé le peuple juif » (Fayard éditeur – à paraître en septembre). Les Chefs de l’Église, pour protéger leur propriété sur la terre, interdirent aux « juifs » d’en acheter, et, trop heureux de trouver des boucs émissaires dans les périodes de crise, « diabolisèrent » l’argent et avec lui les usuriers « juifs » qui en faisaient commerce. Le monde « chrétien » se dota là d’un partenaire idéal qui servira de bouclier aux Monarques durant tout le Moyen Âge contre les révoltes paysannes (jacqueries) dont la colère sera détournée (avec l’aide de l’Église) contre ceux qui s’enrichissaient pendant les crises : n’avaient--ils pas « vendu » le Christ pour quelques deniers ? Ici, la religion et l’argent font également bon ménage – mais cette fois contre les « juifs » ! Et, aux alentours de l’An 1000, lorsque les Papes initièrent les Croisades, ce fut bien sûr pour aller délivrer le tombeau du Christ vendu aux infidèles… par les juifs ! Mais d’où viennent-ils, ces « juifs » dénoncés comme « déicides » par les chrétiens ? (à suivre)



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