mardi, septembre 16, 2008

GEORGES PÉBEREAU PRÉDIT LA RÉVOLUTION !

Il faut lire dans Le Monde de ce jour l'article extraordinaire de Georges Pébereau, l'ancien PDG d'Alcatel, intitulé "A quand l'étincelle de la révolution ?" publié dans un dossier spécial consacré à la crise financière. Prenez-en de la graine, messieurs les "socialistes" ! Voici un patron, et non des moindres, qui assassine Sarkozy, et annonce tout de go :" Nous sommes, à n'en pas douter, dans une période pré-révolutionnaire, au sens de 1789." Et ce qui est encore plus accablant pour le PS, qui est un parti de cadres :" Les cadres, et d'une façon plus générale, les classes moyennes, seront demain, comme les bourgeois naguère, les catalyseurs de la révolution... Il y aura de plus en plus de revendications et de moins en moins de moyens capitalistes pour les satisfaire et de moyens policiers pour les endiguer. Une étincelle suffira pour déclencher des mouvements irréparables."
On est éberlué : la révolution couve, une étincelle suffira... Qui dit cela ? Besancenot ? Delanoë ? Non, un "grand patron" ! Le parti socialiste, lui, qui prétend représenter les cadres et les classes moyennes, apparemment n'est pas au courant. Ainsi, la preuve est faite que ce parti est coupé du peuple, et qu'il n'est plus qu'une machine électorale pour carriéristes.
Le constat de Georges Pébereau est également accablant pour les "européens". Cinquante ans après la signature du Traité de Rome, cet ancien patron d'Alcatel avoue :" C'est avec quelque nostalgie que j'ai assisté au naufrage d'Alcatel et que j'assiste à la déchéance politique et économique de notre pays". Ne serait-il pas temps que tous ces promoteurs de l'Europe passent comme lui aux aveux ? Qu'ils reconnaissent enfin qu'ils se sont trompés ? Que le monde a plus changé en trente ans qu'en deux siècles ? Que leur "grand projet" des années 50 ne tient plus la route ? Que la disparition de l'URSS a libéré l'Asie et que celle-ci a fait basculer l'axe du développement économique (et politique) vers le Pacifique ? Et que, dans notre intérêt à tous, il vaut mieux regarder vers le grand large, au-delà des Océans et de la Méditerranée, que de rester, les deux pieds dans le même sabot, englués sur cette nouvelle ligne Maginot qui s'appelle l'Europe : un linceul pour la France ? s'interrogeait Michel Debré quelque temps avant sa mort. "Une déchéance", en tout cas pour Georges Pébereau. Ce mot-là, qui tombe comme une sanction, condamne ces soi-disant "bâtisseurs" !

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