jeudi, septembre 25, 2008

LETTRE OUVERTE A FRANÇOIS BAYROU, JEAN-PIERRE CHEVÈNEMENT,NICOLAS DUPONT-AIGNAN,SÉGOLÈNE ROYAL,DOMINIQUE DE VILLEPIN...

Chers amis,
Dans son blog repris par l'Express, Jacques Attali interpelle toute la classe dirigeante française : en cas de divorce entre Wallons et Flamands en Belgique, la France va devoir offrir une perspective aux Wallons. Je rappelle que de Gaulle lui-même, dans un entretien accordé à Robert Liénard, professeur à l'Université de Louvain, déclarait en 1965 (!) :" Bien entendu, si un jour une autorité publique représentative de la Wallonie s'adressait officiellement à la France, ce jour-là de grand coeur nous répondrions favorablement à une demande qui aurait toutes les apparences de la légitimité". Compte tenu de l'impasse dans laquelle se trouve aujourd'hui la Belgique, le moment nous semble venu de faire des propositions à nos voisins et amis. Nul ne peut contester aux Flamands le droit de vouloir être eux-mêmes. Le "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" est un droit inaliénable.
Depuis de nombreuses années, nous avons, nous, un problème relationnel avec la Corse, et d'une manière générale avec les Départements et Territoires d'Outre-Mer. Il s'agit, pour nous tous, d'entrer dans le 21e siècle, premier siècle planétaire de l'histoire. Le moment n'est-il pas venu de rassembler les francophones dans une Association d'États fédérés ou confédérés, que j'appelle Nouveaux Etats-Unis Francophones (NEUF), afin de créer une citoyenneté francophone commune qui ferait de nous des "citoyens du monde" ? Avec les Wallons, les représentants de la Corse et des DOM-TOM, nous sommes en mesure aujourd'hui de bâtir cet Assemblage à dimension mondiale adapté à notre temps - qui est celui de la Reconstruction.
Vous êtes suffisamment libres, me semble-t-il, et soucieux de l'avenir de notre pays pour que je m'adresse à vous, convaincu que les Wallons sont au rendez-vous de l'Histoire, et qu'ils nous commandent de les y rejoindre. Les prochaines élections, régionales et européennes, dans nos deux pays, doivent permettre d'engager le processus de rassemblement qui aboutira à la tenue d'un referendum dans tous les territoires concernés. Contrairement aux apparences, l'avenir nous appartient... si nous savons concrétiser cette opportunité.
Dans l'espoir d'être entendu, je vous prie d'agréer, chers compatriotes, l'assurance de ma respectueuse sympathie.
Paris, le 25 septembre 2008

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