C'est tellement vrai que les fondateurs de la LICRA furent contraints de faire la distinction : racisme et antisémitisme. Pourquoi ce rajout ? Parce qu'il était très difficile de défendre les juifs seuls, surtout au lendemain de l'assassinat à Paris, en 1926, de N.S. Petlioura, héros national ukrainien, ministre de la guerre du premier gouvernement indépendant ukrainien en 1917, par un jeune juif, Schwarzbard, qui l'accusait, en bon communiste qu'il était, d'avoir participé à des pogroms en Ukraine ! Déjà, nous étions en plein mensonge stalinien anti-polonais et anti-ukrainien. Petlioura a, récemment, été innocenté et réhabilité par de nombreux historiens. En réalité, il luttait pour l'indépendance de son pays face aux Russes bien-aimés de nos "intellectuels", et ceux-ci fondèrent une "ligue anti-pogroms" pour venir au secours du jeune juif qui n'avait fait que justice (!), et qui naturellement fut acquitté. La ligue se transforma un peu plus tard en LICA, puis, en 1979, en LICRA ! Ce rappel historique suffit à démontrer que "l'antisémitisme" n'a rien à voir avec le racisme. Celui-ci concerne les races ou les ethnies. Or les Juifs ne sont ni l'une ni l'autre. Il s'agit d'une religion, ou plus exactement d'une secte, car une religion s'adresse à tout le monde, riches ou pauvres : les chrétiens et les musulmans sont plus d'un milliard. Les "juifs", eux, font intervenir des critères "héréditaires" (vous êtes "juif" par la mère !), et recrutent sur une base élitiste. Il s'agit donc de gens qui appartiennent à des milieux "aisés" et par conséquent socialement dominants.
L'ONU a tort d'organiser des colloques qui mélangent les deux problèmes. Le temps est venu de les traiter séparément. Mais on comprend pourquoi l'on s'obstine à entretenir la confusion : il faudrait alors expliquer pourquoi il y eut ce coup d'État en Russie, en octobre 1917, qui plongea dans le sang et la terreur tant de peuples, et d'abord le peuple russe ! On voit bien qu'il ne fut l'oeuvre d'aucun peuple, ni d'aucune ethnie, mais bien l'oeuvre d'un parti "infaillible", donc d'une secte qui martyrisa les Églises, toutes les Églises... Nous sommes bien loin du racisme, ne trouvez-vous pas ? Les diatribes d'Ahmadinejad contre Israël ne sont pas appropriées. Car c'est en Europe que le procès de la secte aura lieu un jour : n'est-ce pas ici qu'elle a déliré, le plus intensément, le plus follement, entre Saint-Petersbourg... et le Boul' Mich', un certain mois de mai, comme si elle avait voulu prendre sa revanche sur plusieurs siècles de frustration et d'humiliation ? Le délire, est-ce que ça ne relève pas plutôt d'une aliénation mentale ?
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