dimanche, mai 31, 2009

OBAMA 5e PRÉSIDENT ASSASSINÉ ?

Un modeste journal de Pennsylvanie, le Warren Times Observer, vient de passer une petite annonce tout à fait remarquable. Elle ressemble à une prière. Dans un encadré, on peut lire ceci :" Puisse Obama emprunter le chemin de Lincoln, Garfield, MacKinley et Kennedy !" Le lecteur américain, qui connaît un peu l'histoire de son pays, se souvient : ces quatre Présidents ont été assassinés ! Interrogé par la police, le directeur du journal a déclaré "qu"il n'avait pas prêté attention à cette annonce"... Admettons, mais les lecteurs, eux, ne s'y sont pas trompés. Alerté, le FBI recherche l'auteur de ce qu'il faut bien appeler : un appel au meurtre ! N'oublions pas que la loi de Lynch fut appliquée aux États-Unis, dans certains États du Sud, jusque dans les années 50 ! Contre les Indiens d'abord, puis contre les Noirs. Et c'est dans les États du Sud que se constitua une organisation criminelle et terroriste - le ku klux klan - pour lutter contre l'accession des Noirs à la qualité de citoyen. Cette organisation clandestine a compté jusqu'à 550.000 membres! Dans les années 60, elle agissait encore impunément, bien qu'interdite dans plusieurs États. Mais elle n'a certainement pas disparu, là où le racisme anti-noir demeure à fleur de peau. Ces Blancs, primaires et dominateurs, de père en fils, ne peuvent pas admettre, ni même croire !, qu'un Noir occupe le fauteuil du Président à la Maison-Blanche ! On s'en doutait : il n'y a pas qu'en Israël où Obama donne des boutons, dans l'Amérique profonde aussi, les esprits tortueux, obtus, mijotent un "mauvais coup". D'autant que le Vice-Président, Joë Biden, un Blanc bien sous tous rapports, se rase tous les matins en se disant :" Alors, c'est pour quand ?"

mercredi, mai 27, 2009

NETANYAHU-OBAMA : LA CRISE

Mahmoud Abbas est à Washington, rejoint par Hosni Moubarak. Le 4 juin, Barack Obama, le nouveau président des États-Unis, prononcera un grand discours au Caire à l'intention du monde arabe, et de l'islam. A Tel Aviv, Netanyahu et Lieberman sont en état d'alerte : il est évident que "l'annonce faite à l'Islam" marquera la fin d'une époque, celle qui va de 1948 à l'élection d'un Président Noir aux États-Unis. La réconciliation avec le monde islamique ne peut se faire que par le lâchage d'Israël par les États-Unis. L'URSS a disparu, tout comme le "communisme". Désormais, l'Amérique fait face à l'Asie, où domine l'immense Chine, ambitieuse, et difficile à intégrer. N'importe quel stratège du Pentagone, devant un tel adversaire, a déjà compris qu'il faut "impérativement" faire basculer le tiers-monde musulman (1 milliard, 300 millions d'habitants !) du côté de l'Amérique... sinon, c'est l'Iran, pointe avancée de la Chine au Proche-Orient, qui raflera la mise... pour le compte de Pékin. Voilà pourquoi l'Iran se retrouve au coeur du conflit sino-américain. La classe dirigeante aux États-Unis n'est pas seulement composée d'imbéciles. Bien au contraire ! S'agissant de l'hégémonie américaine sur le monde, la classe dirigeante de cet immense pays, riche et dynamique, n'a aucune envie de compromettre ses intérêts... pour les beaux yeux de fanatiques juifs, du type Lieberman ! Même Netanyahu, qui a ses affaires aux USA, va devoir louvoyer s'il veut poursuivre ses activités outre-atlantique. D'où ses déclarations embarrassées, et contradictoires, à la veille du voyage d'Obama en Égypte. La vérité, c'est que le "sionisme" est caduc, historiquement. La partie est loin d'être gagnée, ni pour Washington ni pour Pékin. Mais ce qui est sûr, c'est que les enjeux étant énormes, planétaires, il sera tentant, pour les deux Super-Grands, de "bazarder" Israël pour l'emporter sur l'autre. A ce jeu, et l'on comprend la peur panique qui s'empare des "israéliens", ce sont les États-Unis qui risquent de devenir leurs pires ennemis ! Ne leur suffit-il pas, en effet, de "sacrifier" l'État "juif" pour s'attirer la sympathie des 1300 millions de musulmans ? Les Blancs n'ont-ils pas installé un Noir à la Maison-Blanche pour effectuer cette opération chirurgicale qu'aucun Blanc n'aurait pu commettre aux États-Unis ? Un Noir qui, lui, bénéficiera du soutien... de tout le monde noir ! Et qui pourrait être l'auteur d'une nouvelle "Déclaration Balfour", mais cette fois, inversée ? On devine qu'à Tel Aviv, Netanyahu... broie du noir !

mercredi, mai 20, 2009

ENTRE NETANYAHU ET OBAMA LE CONFLIT S'ENVENIME !

Netanyahu et les siens ne peuvent imaginer qu'un Noir, un métis qui sort d'on ne sait où, est en train de leur retirer l'appui inconditionnel que leur apportaient les États-Unis d'Amérique depuis 1948 ! Ils sont, visiblement, abasourdis, incrédules... Même Bill Clinton ne serait jamais allé au Caire prononcer un grand discours à l'intention du monde musulman. Il s'agit là d'une rupture qui a pour conséquence d'enlever à Israël son statut d'État intouchable. Le voici placé sur un pied d'égalité avec son adversaire arabe, contraint de négocier avec lui, et pis encore, contraint et forcé par un goy qui n'est même pas un Blanc ! Dans leur pire cauchemar, ils n'ont jamais vécu une telle aberration : le destin du pays de Moïse, le destin du peuple élu !, tranché par un Président américain entré à la Maison-Blanche pour des raisons somme toute assez mystérieuses. Si Hilary Clinton avait été élue, serait-elle allée au Caire s'adresser au monde arabe ? Aurait-elle reçu "Bibi" de cette façon ? Après tout, ce Noir ne représente pas le peuple américain, qui est Blanc dans sa grande majorité ! Il est, lui, le représentant, à coup sûr, d'une petite minorité. Et ce qui doit les inquiéter précisément, c'est le choix de ce minoritaire par la classe dirigeante blanche. Cela ne peut s'expliquer que par la gravité de la crise que traversent les États-Unis : crise économique, financière, sociale, et crise de confiance. Tout régime en difficulté a recours à la diversion, et lorsque celle-ci ne suffit pas, ou échoue, il fabrique un bouc émissaire. Les Juifs ont toujours tenu ce rôle en Europe, et ils n'ont aucune envie de le tenir aux États-Unis, "le pays de la liberté et de la libre entreprise "!
Tout le monde juif est concerné ! Le voici, comme d'habitude, devant des choix qui le déchirent : faut-il faire la paix avec les autres, et donc s'intégrer, ou refuser, c'est-à-dire aller au conflit ? Ce qui revient, comme par le passé, à jouer la carte du pire, en espérant qu'elle résoudra le problème... à son avantage ? De toute évidence, l'Iran est bien la carte du pire. Mais il y en a d'autres, en Amérique même, où Obama avance sur une corde raide. Bon sens ou délire ? En Mai 68, je me souviens avoir vu le délire s'éclater dans le Quartier Latin, autour d'un certain Cohn-Bendit ! Certes, le pire n'est jamais sûr. Dany ne s'est-il pas métamorphosé en "gentil écolo" ?

lundi, mai 18, 2009

ISRAËL-USA : LA NOUVELLE DONNE

Sur les photos, Netanyahu laisse percevoir son irritation et sa déception face à un Obama qu'il n'a pas réussi à convaincre. Il pensait pouvoir lui faire rentrer dans la gorge "son" État palestinien. C'est raté ! Il lui faut accepter la "nouvelle politique" américaine, qui n'est plus du tout celle de George Bush ! Fini le temps où l'on pouvait, d'un simple coup de téléphone, sortir de son lit le Président des États-Unis en pleine nuit : les intérêts d'Israël passaient avant ceux des USA ! De toute évidence, la classe dirigeante américaine - ces fameux WASP qui se considèrent comme les fondateurs de la "grande démocratie " - est bien décidée à reprendre les choses en main. Il y a de la bagarre dans l'air entre la Banque juive et la Banque protestante, comme au 19e siècle, à l'avènement de la politique impérialiste de l'Amérique, au temps du premier Roosevelt (Theodor) intéressé par l'extérieur, l'Asie notamment. Cette fois, avec Obama, les WASP ont mis les Noirs avec eux. Les enjeux sont énormes, y compris en Amérique latine (les Latinos sont de plus en plus nombreux au Nord) qu'Obama a entrepris également de séduire, avec tout le monde arabo-musulman. Pour les sionistes "historiques", la nouvelle donne les pénalise : l'Amérique est aux prises avec l'Asie, et celle-ci, à coup sûr, fera... une belle prise ! Et les Juifs eux-mêmes ont intérêt à donner un coup de main aux États-Unis. Je suis convaincu que la grande majorité d'entre eux (surtout aux USA !) préfèreront soutenir OBAMA, consciente que le "sionisme à la sauce Lieberman-Netanyahu" n'a plus d'avenir. La mondialisation s'impose aussi à Israël !
Le 4 juin prochain, Obama prononcera au Caire un grand discours à la Nation Arabe. La Grande Négociation sera mise sur les rails. Qui la fera dérailler ?

samedi, mai 16, 2009

OBAMA PLUS FORT QUE NETANYAHU !

Dès lors que les dirigeants américains ont décidé de négocier, plutôt que de faire la guerre, les dirigeants israéliens ne pourront que s'incliner, à l'exception d'une frange ultra-sioniste opposée à la création d'un État palestinien. Le choix de la négociation ouvre de réelles perspectives aux Américains. L'élimination de l'Irak permet de scinder le bloc arabo-musulman en deux fractions qu'il suffit de traiter... séparément ! Avec les chiites et l'Iran d'une part, la Syrie, la Jordanie et l'Égypte d'autre part autour des deux États : l'israélien et le palestinien. A l'Iran la reconnaissance de son rôle de grande puissance régionale (confortée par un nouvel accord sur le pétrole), aux États arabes de l'Ouest l'assurance d'un État palestinien sous contrôle, garantissant le maintien des régimes voisins en place. Il est probable que cette perspective-là finira par entraîner l'adhésion d'une majorité d'Israéliens, séduits par l'intégration de leur État au sein d'un ensemble économique prospère. La pax americana règnerait alors sur tout le Proche-Orient, et probablement tout autour du bassin méditerranéen. C'est sans doute ce qu'espère Nicolas Sarkozy : être partie prenante à l'accord général que mijote la nouvelle Administration américaine. On peut également imaginer que tous les Juifs, sionistes et non-sionistes jouent cette carte (de l'État palestinien) puisqu'elle renforcerait leur influence à la fois aux États-Unis et dans tout le Proche-Orient, sous le parrainage de l'Oncle Sam qui retrouverait de sa superbe... face à la Chine !
Un président américain intelligent (et il semble que B. Obama le soit) dispose encore de très bons atouts dans son jeu. D'où peut surgir le danger ? Des ultras qui, en Israël, sont convaincus que la démographie les condamne à être de plus en plus minoritaires, et que l'État "juif" finira par disparaître, enseveli sous la masse arabe. Ils feront évidemment tout pour éviter (réduire au minimum) le retour des réfugiés palestiniens, et s'ils pressentent que le compromis historique les conduit inexorablement vers un enterrement de leur projet initial, on imagine qu'ils feront obstacle, par tous les moyens, au processus fatal.

jeudi, mai 14, 2009

TOUT NOUS RAPPELLE LA FIN DE LA IVe RÉPUBLIQUE (2)

Pour renverser Sarkozy, il faut que l'opération s'amorce et se développe à l'intérieur de la majorité, c'est-à-dire de l'UMP. C'est de celle-ci que dépend l'issue de la manoeuvre. Sous de Gaulle, on se souvient que les "gaullistes de gauche", autour de René Capitant, de Louis Vallon et de quelques autres, que j'ai fréquentés en ce temps-là, avaient fondé l'UDT (l'Union Démocratique du Travail) pour combattre la droite "pompidollienne". Ils ne furent jamais assez puissants pour s'imposer; la situation économique, plutôt prospère, avantageait le pompidolisme. Aujourd'hui, il en va différemment. Nous sommes entrés dans une période de mondialisation accélérée qui chamboule notre manière de vivre, et hypothèque gravement l'avenir de nos enfants (en 1968 les jeunes ne redoutaient pas le chômage !). De plus, sur le plan international, comme on le voit avec le voyage de Benoît XVI en Palestine, et la mise en route d'un nouveau processus de négociation initié par Barack Obama en direction du monde arabo-musulman (qui tourne le dos à la politique guerrière de Bush and Co), une perspective se dessine, tant sur le plan national qu'international. Ainsi se dégage un candidat à l'intérieur de l'UMP, susceptible d'incarner cette "trouée" vers l'avenir : dominique de Villepin. D'autant qu'il est, précisément à cause de cette étrange affaire (Clearstream) l'adversaire, pourrait-on dire, personnel de Sarkozy. Villepin peut-il être, en dépit de ses défauts (notamment "énarchiques"), l'homme de la situation ? Celui qui, en ralliant à lui, une partie de la gauche et du centre, ferait tomber l'ostrogoth de l'Élysée ? A nous de voir avec lui ! Pourquoi ne pas créer, dès maintenant, cette nouvelle UDT qui aurait dû logiquement succéder à Pompidou après Mai 68 ? Il me semble que le moment du choix se précise, et que le ras-le-bol que l'on observe un peu partout, pourrait même l'accélérer...

TOUT NOUS RAPPELLE LA FIN DE LA IVe RÉPUBLIQUE (1)

Pour ceux qui ont vécu l'année 1957, cette année (2009) lui ressemble beaucoup. Le même désarroi dans l'opinion, la désaffection à l'égard des partis, une lassitude (devant la guerre d'Algérie et l'impuissance gouvernementale illustrée par les crises parlementaires, ici devant l'agitation sans perspectives et sans fin, exacerbée par un personnage élyséen, décrédibilisé, insupportable pour beaucoup) s'additionnent pour créer les prémices d'une crise politique sérieuse. Fin 1957 certes Antoine Pinay fut le premier à prononcer le nom du Général de Gaulle que la classe politique pensait défitivement retraité à Colombey-les-Deux-Églises. En quelques mois son retour s'imposa sans détour. Déjà, la gauche était hors jeu, elle l'est encore aujourd"hui. Pour une raison bien simple : le sursaut ne pouvait être que national. Or, la gauche s'était aliénée, à la fin de 1957, en adhérant au Traité de Rome, européen et eurocratique. Cette fois encore, elle crie, comme un cochon mexicain, "Europe ! Europe !" alors que les électeurs, de toute évidence, s'apprêtent à bouder les urnes, massivement. Faut-il qu'elle soit aveugle !
Le peuple cogite, gamberge, plus encore qu'en 1957, car nous sommes confrontés à une crise mondiale dont nous subissons les effets dans le domaine économique - ce qui n'était pas le cas en 1957. Le chômage, en se répandant dans le pays, pourrait bien être à ce pouvoir ce que fut la guerre d'Algérie à l'ancien régime : une dérive fatale. C'est ce qui explique, à mon avis, l'accentuation de l'offensive oppositionnelle de François Bayrou et de Ségolène Royal, à coup sûr les mieux placés parmi ceux qui peuvent prétendre succéder à Nicolas Sarkozy, à tout moment. Mais il y a un 3e personnage mieux placé encore, à mon avis (à suivre).

lundi, mai 11, 2009

CE PAPE EST VRAIMENT NUL !

A quoi ça sert un Pape ? On a vu avec Jean-Paul II que ça pouvait servir à quelque chose. Au bon moment, "ils" ont su choisir un Polonais pour renforcer le peuple polonais en lutte contre l'oppression soviétique. Walesa + Jean-Paul II, c'était un atout maître. Mais celui-ci ? De toute évidence, il marche à côté de ses pompes ! Après avoir décidé de béatifier Pie XII, un Pape honni, pour ne pas dire plus, par les Juifs, il se rend en Israël ... où naturellement "on" s'apprête à "bien" le recevoir ! A Yad Vashem, et à genoux, monsieur ! A la face du monde, vous allez devoir gémir "mea culpa ! mea culpa !" en vous frappant la poitrine... et devoir annoncer urbi et orbi que vous renoncez à béatifier ce Pape qui n'a pas soufflé mot pendant qu'Hitler assassinait des millions de Juifs en Europe ! Honte à vous, Benoît XVI !
Mais qu'est donc allé faire ce Pape dans cette souricière ? N'y a-t-il donc pas au Vatican des diplomates avisés, capables de le dissuader de faire ce voyage en ce moment, au lendemain de la dévastation de la bande de Gaza par l'armée israélienne et de la formation d'un gouvernement dont les chefs (Netanyahu-Lieberman) sont des sionistes invétérés qui poursuivent, sans tenir aucun compte de l'opinion internationale, la "colonisation", c'est-à-dire l'annexion pure et simple de toute la Palestine? Qu'est-ce qu'il peut bien leur dire, Benoît, à ces types "sûrs d'eux et dominateurs" ? Ils l'écouteront, le sourire en coin : "cause toujours, tu m'intéresses !"
Le théologien qu'est Benoît XVI, qui vit hors de son temps, ne fait pas le poids face à une entreprise dont "la fin justifie les moyens". D'autant que ces Juifs religieux sont animés par un formidable désir de revanche (pour ne pas dire de vengeance) contre celui qui, il y a 2000 ans, osa rompre avec le Temple pour collaborer avec l'Occupant ! Ah, Vichy, Pétain ! On y revient toujours. Il n'est pas près de le béatifier son Pie XII, Benoît !

samedi, mai 09, 2009

LA BRETAGNE VOMIT SARKOZY !

Je me demandais comment ferait Nicolas Sarkozy devant les 80.000 Bretons rassemblés au Stade de France pour la finale de la Coupe de France. Quel bronca ! mes aïeux ! A un mois des élections "européennes", sa tête de liste en Ile de France, Michel Barnier, aurait ri jaune. Et Claude Guéant, qui fut Préfet en Bretagne, est parfaitement informé : les Bretons ne peuvent pas le "pifer" le petit Nicolas. Même les députés UMP ont pris le large ! Soit, ils s'affirment "centristes", soit "villepinistes" ! Impossible d'en trouver un seul qui ose s'affirmer "sarkozyste" ! Mauvais présage pour les "européennes"... Une seule solution : courage, fuyons ! Et voilà Sarkozy faisant ses valises avec Carlita pour rejoindre vite fait le Cap Nègre, dans le Var, où il passera son "ouiquende" à déboucher les chiottes de belle-maman qui n'en peut plus de se boucher les narines.
Mais fais gaffe, Sarko, les Bretons sont partout !

vendredi, mai 08, 2009

LE SIONISME EST BIEN AU COEUR DE L'ACTUALITÉ

Le Pape débarque en Terre sainte, le ministre des Affaires étrangères de l'État "juif" implanté en Palestine avec le soutien actif - diplomatique, militaire, financier... - des puissances impérialistes tout au long du 20e siècle, le dénommé Lieberman "fait" les capitales européennes pour annoncer au Vieux Continent que le nouveau gouvernement de Tel Aviv rompt avec la politique initiée à la Conférence d'Annapolis, aux États-Unis, laquelle on le sait a programmé deux États séparés, et confirmé le "Quartet" ( États-Unis, Europe, ONU et Russie) représenté par l'ancien Premier Ministre britannique Tony Blair pour diriger le processus conduisant à la création d'un État palestinien, et que, selon lui, le"problème, c'est l'Iran ! La preuve : il vit, sans aucun problème, dans une colonie en Cisjordanie", mais pour ces messieurs-dames candidats aux élections européennes, le "sionisme" n'a pas sa place dans le débat ! Le président américain, Barack Obama, expédie au Proche-Orient un représentant, George Mitchell, dont tout le monde connaît la détermination (en faveur de deux États), le plus puissant lobby juif des États-Unis, l'AIPAC, se réunit à New York pour mettre en garde la nouvelle Administration américaine, nos têtes de liste, en Ile de France, les Harlem Désir et autres Cohn-Bendit se taisent. Quant à Nicolas Sarkozy, le grand initiateur de l'Union pour la Méditerranée, le voici muet, lui qui aime pourtant donner son avis sur tout ! Et que dit Bernard Kouchner ? " On va essayer de convaincre Lieberman et Netanayahu de se "souvenir" d'Annapolis"... Il y a peu, tous ces gens dénonçaient l'esprit de Münich (face à l'Iran ou l'Afghanistan) ! L'abandon, la démission, c'est bien l'esprit qui règne aujourd'hui, au Quai d'Orsay et à l'Élysée (face à Israël) ! Il est vrai qu'en Ile de France, l'électorat juif pèse lourd...

mardi, mai 05, 2009

DIEUDONNÉ DOIT POURSUIVRE CLAUDE GUÉANT EN RÉFÉRÉ POUR DIFFAMATION

A Radio J, Claude Guéant a affirmé :" Dieudonné est antisémite tout le temps. C'est absolument odieux". Le propos est indéniablement diffamatoire. D'abord, comment peut-on être "antisémite" tout le temps ? Est-ce à dire que certains ne sont "antisémites" qu'occasionnellement ? Pensait-il au Général de Gaulle qui fut accusé "d'antisémitisme" en juin 1967, mais qui ne l'était pas d'ordinaire ? Pourquoi Dieudonné le serait-il "tout le temps", et pas Le Pen ? Il est probable que Claude Guéant, désireux de satisfaire ceux à qui il s'adressait, en a "rajouté", emporté dans une sorte de compétition... à l'approche du remaniement ministériel ! Car lui aussi vise Matignon : pas seulement Xavier Bertrand ! Ce dernier, d'ailleurs, candidat au poste de Premier Ministre, avait, on s'en souvient, exhibé dans un hebdomadaire son appartenance à la franc-maçonnerie :" Votez pour moi, chers frères, je suis des vôtres".
Même si actuellement François Fillon n'est qu'un ectoplasme à Matignon (Guéant et Sarkozy l'ont-ils seulement consulté concernant une éventuelle interdiction des listes Dieudonné ?), le poste, après les européennes, va retrouver toute son importance stratégique. Sarkozy a intérêt à mettre dans la place un homme de confiance pour contrer les grandes manoeuvres de ceux qui vont tenter de le déstabiliser avant 2012. Quoi qu'il en soit, le "dérapage" de Guéant permet à Dieudonnné de le poursuivre en référé, et d'expliquer devant un tribunal la différence entre "antisémitisme" et "antisionisme" ! Pour sa liste, c'est une aubaine ! Et un excellent moyen d'enquiquiner toutes les autres listes, pour pas un rond !

dimanche, mai 03, 2009

SARKOZY APPELLE LES JUIFS A L'AIDE !

Rejeté par une grande majorité de Français, et quasiment dans toutes les catégories sociales, aux prises avec une crise durable, que d'aucuns qualifient de pré-révolutionnaire, plus que jamais Sarkozy a besoin d'une "protection rapprochée". Il n'y en a qu'un véritablement qui peut répondre à son "appel au secours" : c'est Israël. Claude Guéant est en réalité le véritable Premier Ministre; son intervention à une Radio communautaire juive a été concoctée à l'Élysée en compagnie du Président. Il se trouve qu'à Washington, la nouvelle Administration n'a plus besoin de lui; Obama est bien décidé à négocier (directement) avec l'Iran et la Syrie. Si bien qu'en Israël la nouvelle équipe au pouvoir (Netanyahu-Lieberman), sur la défensive, va rechercher des appuis ailleurs, à Moscou sans doute, mais surtout à Paris ! Ça tombe bien pour Sarkozy. Au nom de la lutte contre "l'antisémitisme" (la bête immonde) il pense pouvoir s'assurer le soutien "inconditionnel" des inconditionnels d'Israël. C'était prévisible; il a donc demandé à Claude Guéant d'annoncer à la "communauté" qu'il allait essayer d'interdire les listes de Dieudonné aux prochaines européennes. Par ce joli coup, il va également embarrasser la "gauche": comment pourrait-elle prendre la défense d'une liste "antisémite" ? Même Besancenot et Cohn-Bendit sont piégés : dénoncer cette atteinte aux libertés, n'est-ce pas prendre le risque de favoriser les listes Dieudonné ? Car, de toute évidence, le pouvoir ne pourra pas interdire à Dieudonné de les présenter. Il faudrait pour cela qu'il démontre (mais comment ?) que antisionisme = antisémitisme ! Mission impossible ! Les "communistes", les "trotskistes" ont toujours été antisionistes. Quant à Jean-Marie Le Pen, malgré son "durafour-crématoire" et son "détail", il a toujours pu faire acte de candidature. En conclusion, la manoeuvre, adoptée en haut lieu, confirme que Sarkozy, qui n'a pas oublié qu'en Mai 68, les Juifs criaient "A bas de Gaulle !", espère bien cette fois les voir descendre dans la rue... pour le protéger contre des millions de chômeurs en colère. C'est un "petit calcul" d'un petit bonhomme qui ne trompe plus personne.

samedi, mai 02, 2009

ATTALI ET FOFANA : LES JUIFS, LE MONDE ET L'ARGENT (15der)

Le 20e siècle est celui de l'Amérique ! En 1905, le banquier Jacob Schiff, qui est devenu le plus gros banquier des États-Unis, en prenant le contrôle de Kuhn Loeb et Warburg, déclare la guerre à la Russie... et à la France ! "L'Empire du soleil levant se révèle être une puissance militaire moderne, mais il ne peut battre l'armée tsariste sans acheter des armes. Schiff accepte alors d'organiser pour lui un colossal emprunt de 200 millions de dollars. Il obtient le soutien des Warburg et des Morgan. Le placement est difficile, mais Jacob le réussit. Au même moment, il refuse de participer à un prêt organisé à Wall Street pour le compte de la France, car il craint que cet argent n'aille en définitive aux Russes, très emprunteurs à Paris à cette époque... La victoire du Japon est bientôt totale... Max Warburg et Jacob Schiff deviennent alors les financiers attitrés du Japon"(page444). Dans l'esprit de ces Juifs "américains", il s'agit désormais de libérer les Juifs de la domination tsariste (en réalité, leur objectif est d'intégrer la Russie dans le monde capitaliste). C'est pourquoi, après la victoire japonaise de 1905, ils vont financer les mouvements révolutionnaires en Russie où le tsarisme est affaibli depuis sa défaite. L'URSS sortira victorieuse de cette "révolution". Aujourd'hui que celle-ci a disparu, nous voyons bien qu'avec la Russie, l'Asie devenait à son tour l'objet de leurs ambitions "mondialistes". Car nous sommes bien dans l'étape ultime de la "mondialisation à l'américaine". Lénine disait "stade ultime du capitalisme". Ça n'est pas complètement faux. Le capitalisme financier, à deux branches (la juive et l'anglo-saxonne "protestante") se dispute le contrôle de cette mondialisation. A coup sûr, les deux guerres mondiales ont donné l'avantage aux Juifs qui sont parvenus à coller un État à eux (Israël) sur le grand corps américain. Et de même que l'Angleterre, après avoir "soutenu" le projet sioniste, tenta, après 1945, de s'en débarrasser, il semble que les WASP, aux États-Unis, connaissent la même tentation. Certes, les deux finances peuvent s'entendre. Mais l'Asie, avec ses mastodontes, offre de formidables perspectives aux Américains, et aux Juifs (Georges Soros est déjà sur place !) d'autant que l'islam réactivée demeure en suspens, avec sa fraction chiite incertaine. D'autre part, le retour du bloc germano-russe permet à Israël d'espérer retrouver là un allié historique (de par ses origines). La "crise des subprimes" (nouvelle crise du "crédit") ne serait, en somme, que l'expression de la formidable rivalité aux États-Unis qui oppose, depuis le 19e siècle, les deux branches financières (la Morgan contre la Lehman) à propos de "l'étape ultime" : celle de l'intégration de l'Asie dans la mondialisation en cours...
ps - Nous sommes loin sans doute de Fofana... Mais tout de même, lorsque Francis Szpiner nous dit que "relier argent et juif" c'est antisémite (car mon papier est parti de là, de cette réflexion extravagante) je lui conseille de lire l'ouvrage de Jacques Attali !

ATTALI ET FOFANA : LES JUIFS, LE MONDE ET L'ARGENT (14)

"Pendant que les Juifs russes inventent le socialisme et que les Juifs autrichiens découvent la psychanalyse, les Juifs américains participent, au tout premier rang, à la naissance du capitalisme américain et à l'américanisation du monde". (J. Attali, p. 419). Les États-Unis vont donc connaître, inévitablement, des périodes "antisémites".
"Première alerte antisémite : en 1862, le général nordiste Grant expulse tous les Juifs du Kentucky, du Tennessee et du Mississipi, parce qu'un marché noir du coton y a été découvert - et que la rumeur a dénoncé des Juifs - sans preuve. Le président Lincoln annule immédiatement l'ordre". (p. 426). Il faut préciser que les financiers juifs "alimentent" les deux camps. "Ainsi deux jeunes Juifs américains venus d'Allemagne, Jo Seligman et Emmanuel Lehman, se croisent-ils à Londres, en 1862, cherchant chacun à financer l'un des deux camps de la guerre de Sécession !" (p.426). Le Sud est sur le point de l'emporter. " Pour replacer les bons du Nord aux épargnants européens sceptiques, les banques doivent leur proposer un taux d'intérêt, particulièrement attractif, de 7,3%. Seligman rentre triomphant : il a récupéré sa mise et démontré qu'il sait financer le budget du nouvel État... Cette même année, le général Lee, commandant en chef des armées sudistes, est stoppé à Gettysburg dans sa montée vers Washington. Commence le reflux sudiste. En deux ans, Seligman, aura placé en Europe pour près de 500 millions de dollars de bons du Trésor, jouant ainsi un rôle majeur dans le financement de l'armée du Nord, condition de sa victoire". (p.427).
"Nouvelle alerte antisémite : en 1866, sept compagnies d'assurances de New York, qui ont décidé de ne plus faire d'affaires avec des Juifs, doivent revenir sur leur décision face à l'ampleur du boycottage qu'elles subissent en retour". Mais l'argent est plus que jamais nécessaire : pour acheter (7.200.000 dollars) l'Alaska au tsar (1867), financer les expéditions en Chine, enlever le percement du canal de Panama aux Français qui ont commencé les travaux, ruée vers l'Ouest etc. En 1873 éclate la deuxième grande crise financière du capitalisme américain, provoquée elle aussi par l'excès de crédit." Cette fois, les banquiers juifs y sont si exposés que des articles antisémites attaquent, dans la presse américaine, les Juifs allemands, ces "parvenus", ces "quarante-huitards", qui se sont hissés "aux commandes de la finance" (p.432). Des Juifs célèbres, tel Jo Seligman, se voient interdire l'accès de certains clubs huppés ! Mais la politique hyper-impérialiste du premier Roosevelt, Theodor, au tournant du siècle - notamment la guerre contre l'Espagne (annexion des territoires mexicains) donne des ailes à la finance ! (à suivre)

ATTALI ET FOFANA : LES JUIFS, LE MONDE ET L'ARGENT (13)

Les Juifs, on l'a vu, sont arrivés dans le Nouveau Monde dès le début avec les "conquistadores" et les Hollandais. Ce sont des juifs "sépharades". Lorsque les Anglais débarquent, et s'emparent de New York, puis de l'ensemble nord-américain, d'autres Juifs arrivent : les Juifs allemands, suivis par ceux de l'Europe de l'Est (Russie notamment). Ceux-là sont"ashkénazes" (allemands). Ce grand débarquement des banquiers juifs allemands se fait conjointement, au 19e siècle, après Waterloo, dans le sillage de l'unification des multiples États allemands, sous l'égide de la Prusse et de Bismarck. Ainsi, Anglo-Saxons et Prussiens vont faire la guerre contre les Espagnols en Amérique du Nord, et seront unis par la même animosité contre les Français. Mais les protestants anglo-saxons, qui se considèrent comme les maîtres-fondateurs des États-Unis voient d'un mauvais oeil l'arrivée de ces banquiers juifs allemands qui fondent sur les États-Unis, attirés par le formidable développement de la nouvelle puissance. Il semble même que les Rothschild aient été dépassés (même s'ils sont associés, d'après Jacques Attali, avec d'autres familles) par une myriade de banquiers qui "s'explosent" littéralement dans le Nouveau Monde. Jacques Attali nous en donne une liste absolument fabuleuse d'où émergent, entre autres, les Goldman, Guggenheim, Kuhn, Lazard, Lehman brothers, Levinsohn, Loeb, Macy, Sachs, Schiff, Schoenberg, Sears, Seligman, Warburg, Werhein, Belmont-Rothschild etc. etc. Ce qui est extraordinaire, c'est que ces grandes familles de banquiers se renforcent continuellement en mariant leur progéniture entre eux ! Et les Anglais (les fameux Wasp = protestants blancs dont sont issus les Grands Fondateurs des États-Unis) sont tétanisés à l'idée que les États-Unis pourraient s'allier avec la nouvelle Allemagne pour la conquête du monde ! Jacques Attali a d'ailleurs donné pour titre à l'un de ses chapitres :"La matrice de l'américanisation du monde : les États-Unis au 19e siècle". Aussi les protestants, avec notamment leur plus grande banque, la JP Morgan, tenten-ils de faire barrage à ces nouveaux venus en leur interdisant d'investir dans les industries "lourdes" et "nobles" ! "Laissons-leur "le commerce et le crédit"... On a vu comment Morgan vient de "tordre le cou" à Lehman Brothers (dixit Le Monde) (à suivre)

vendredi, mai 01, 2009

ATTALI ET FOFANA : LES JUIFS, LE MONDE ET L'ARGENT (12)

"Après la chute de Napoléon, les besoins d'argent des États européens sont encore plus considérables pour la paix que pour la guerre. Les Rothschild, financiers des vainqueurs, en prennent la charge. Sans jamais prélever sur leurs propres biens, ils savent, en bon courtiers, où trouver des capitaux au meilleur coût. Pour les États qu'ils contribuent à reconstruire, mais aussi pour financer les investissements des entreprises : sidérurgie, textiles et bientôt chemins de fer.
En 1816, le quatrième fils de Mayer Asmchel, Salomon, part pour Vienne et devient l'un des banquiers des Habsbourg. En 1817 s'installe à Paris le plus jeune des cinq frères, James, envoyé récolter le fruit des liens tissés avec les Bourbons durant leur exil; pendant cinquante ans, y compris sous Napoléon III, pas rancunier -, il sera le plus puissant banquier de l'État et des grandes fortunes françaises".
En 1871, après la défaite de la France, c'est Rothschild et Bleichröder (le banquier de Bismarck) qui négocient, à Paris, les indemnités que la France va devoir payer à son adversaire. Déjà, aux États-Unis, ils ont financé les Sudistes et les Nordistes ! Les Rothschild sont à la fois Gouverneur de la Banque de France et Gouverneur de la Banque d'Angleterre ! Dans son livre, Jacques Attali qui s'émerveille devant la réussite des banquiers juifs en Europe (et plus tard aux USA) écrit (p.370) :" C'est à tort qu'Hannah Arendt écrira :" Il n'y a pas de meilleure preuve de ce fantastique concept d'un gouvernement mondial juif que cette famille, les Rothschild, citoyens de cinq pays différents, puissants dans chacun, en affaires très étroites avec au moins trois gouvernements (anglais, français et autrichien) sans que les conflits entre nations aient jamais un instant remis en cause la solidarité des banquiers. Aucune propagande n'aurait pu créer pour des raisons politiques un symbole plus efficace que la réalité elle-même".
Qu'est-ce qui fait dire à Jacques Attali qu'Hannah Arendt a tort ? Parce que, écrit-il, " En fait, on le verra, ils n'accordent aucun prêt d'importance sans obtenir, dans leurs pays respectifs, l'accord explicite du ministère compétent, en général celui des Affaires étrangères. Ils ne sont fidèles qu'à leur gouvernement et n'oublient pas que la clé du succès - et de la morale - des Juifs reste la même depuis deux millénaires : rien n'est bon pour eux si ce n'est pas bon aussi pour leurs voisins non juifs où qu'ils soient". Ne pourrait-on pas lui rétorquer, qu'en fait, ils misent sur tous les protagonistes et choisissent, in fine, celui qui leur rapportera le plus ? (à suivre).

ATTALI ET FOFANA : LES JUIFS,LE MONDE ET L'ARGENT (11)

"Par fidélité à leur monarque, les Rothschild auront ainsi été parmi les rares Juifs d'Europe à choisir le camp de la Sainte-Alliance contre celui de Napoléon.
Comme la clef du métier de banquier réside dans l'évaluation du risque - donc dans la qualité des informations permettant de le mesurer -, l'idée vient à Mayer Amschel de se constituer un réseau privilégié d'informateurs. Peut-être s'inspire-t-il en cela de ce qu'avait fait un siècle avant lui, à Londres, Salomon de Medina, en se faisant expédier par pigeons voyageurs les nouvelles des batailles du duc de Marlborough. De Francfort, il établit des liens avec la famille de Tour-et-Taxis qui, depuis des siècles, détient la charge de la poste dans l'Empire; il lui achète le droit d'utiliser son formidable réseau de pigeons voyageurs pour faire circuler en priorité ses propes messages. Ainsi Nathan apprend-il, par des oiseaux de Tour-et-Taxis, convoyant les messages d'officiers anglais bien rémunérés, la victoire de Waterloo longtemps avant que la nouvelle ne parvienne - en quatre jours ! - à Londres par les canaux officiels. Ce matin-là, il achète au plus bas, à la Bourse de Londres, les titres bradés par ceux qui croient certaines rumeurs annonçant la victoire de Napoléon; le surlendemain, une fois connu le sort des armes, il les revend au plus haut. On murmurera plus tard - mais rien ne l'établit - qu'il aurait lui-même fait courir la rumeur d'une défaite anglaise pour mieux faire baisser les cours." (p. 369). (à suivre)

ATTALI ET FOFANA : LES JUIFS,LE MONDE ET L'ARGENT (10)

"Tout débute à Francfort : la Bourse de la ville, déjà prééminente dans l'Allemagne du 18e siècle, se développe encore davantage dans la décennie qui suit Waterloo... La plus influente banque juive de l'époque, la banque Speyer, fondée en 1794, dispose bientôt de succursales familiales dans toute l'Europe. Une autre banque, celle de Joseph Mendelssohn, est fondée en 1795. Salomon Oppenheimer ouvre la sienne à Cologne en 1801. Samuel Bleichröder en fonde une autre à Berlin en 1803. Toutes pratiquent le change, les prêts à long terme aux États, la gestion des fortunes des princes, des marchands et des armateurs. Rarement encore des prêts aux industriels. Encore moins des fusions.
"Les plus influents seront bientôt les Rothschild, qu'on a laissés en 1797, date à laquelle Mayer Amschel est devenu l'un des tout premiers antiquaires et numismates de Francfort. Il est déjà, cette année-là, l'un des dix hommes les plus riches de la cité. Depuis sa maison du ghetto, il commerce avec des antiquaires renommés à Berlin, Vienne, Amsterdam, Paris et Londres, et avec le landgrave de Hesse-Cassel, Guillaume IX, à qui il prête de quoi acheter objets et pièces, avant de s'imposer peu à peu comme son principal conseiller financier. En 1798, il envoie son deuxième fils, Nathan, le plus brillant à Londres pour le représenter. Si l'aîné, Amschel Mayer, reste à ses côtés à Francfort, Rothschild a compris que l'avenir du marché financier est à Londres. De ce choix va découler la suite de l'histoire de la famille". (p.367-368)
"En 1806, quand les armées françaises pénètrent en Hesse et libèrent le ghetto de Francfort, le Grand Électeur confie à Mayer Amschel Rothschild des titres, des pièces et des bijoux à dissimuler dans les catacombes de la ville, dont les Juifs connaissent les moindres secrets pour les avoir utilisés au fil des siècles pour fuir le ghetto quand il était attaqué. Dénoncé, Mayer Amschel est arrêté par les troupes de Napoléon, qui ne parviennent pas à lui faire avouer où est caché le trésor princier. A Londres, pendant ce temps, Nathan ouvre une banque; il obtient la nationalité britannique en 1804. L'argent caché par son père à Francfort lui sert à garantir sa souscription de bons du Trésor britannique, qu'il place ensuite partout en Europe. Nathan se fait ainsi peu à peu courtier, plaçant les emprunts que le gouvernement de Londres lance pour financer la guerre. Les commissions, très élevées en raison des risques, font à la fois la puissance des Rothschild et celle de Guillaume IX, dont les biens servent de caution aux emprunts anglais. Rothschild père et fils deviennent vite indispensables aux puissances coalisées contre Napoléon : entre 1811 et 1815, ils réunissent même la moitié des financements apportés par Londres aux puissances continentales - d'abord aux Danois, puis à des États allemands -, qu'ils replacent ensuite auprès d'épargnants britanniques. Ils ne sont pas tout à fait les "trésoriers de la Sainte-Alliance" dont parlent à leur sujet certains biographes, mais ils jouent un rôle important dans le financement de la guerre" (p.368) (à suivre).

ATTALI ET FOFANA : LES JUIFS, LE MONDE ET L'ARGENT (9)

On se souvient que l'on reprocha à Dieudonné d'avoir rappelé la part prise par les Juifs dans le fameux "commerce triangulaire". Mais cela est indéniable ! La découverte de l'Amérique, on le sait, décupla le commerce entre l'Ancien monde et le Nouveau. Or celui-ci fut découvert par les Espagnols et les Portugais, suivis par les Hollandais (le premier nom de New York est New Amsterdam, et son premier gouverneur est le Hollandais Peter Stuyvesant) et les Anglais, puis les Français... On connaît mal le rôle considérable joué par les Hollandais dans les guerres qui opposèrent les grandes puissances européennes, mais après leur expulsion d'Espagne et du Portugal à la fin du 15e siècle, nombreux furent les Juifs à gagner les Pays-Bas, puis l'Angleterre, sans oublier le sud-ouest français. A la fin du 16e siècle, après leur guerre d'indépendancce contre l'Espagne, les Hollandais sont les premiers à créer des "Compagnies des Indes", et vont se retrouver en compétition contre les Espagnols (et les Anglais) dans l'Atlantique. "Le 29 avril 1638, écrit Jacques Attali (p. 310), une fois les Hollandais installés à Recife, après moult querelles et autant de faillites, le gouvernement des Pays-Bas réduit le domaine de la Compagnie au seul commerce de matériel de guerre, de bois de teinture, et surtout d'esclaves (branche qui lui rapporte 240% de profit net par tête). Le rôle des armateurs juifs y devient si significatif qu'en 1652 la principale source de revenus de la communauté d'Amsterdam est la taxe qu'elle prélève sur les revenus des parts juives au sein de la Compagnie".
En 1667, les Anglais échangent avec les Hollandais le Surinam contre la Nouvelle-Amsterdam qui devient New York. "Les Anglais ont besoin des Juifs dont ils savent le rôle aux Pays-Bas" (J. Attali, p. 300). Tout est dit, l'Angleterre, devenue maîtresse des Océans, va devoir combattre la France en Amérique du Nord, et l'emporte, avec l'aide des Juifs, à l'issue de la Guerre de Sept Ans (1763). Quelque temps plus tard, lorsque la France cherche à prendre sa revanche sur l'Angleterre, en soutenant les Insurgés américains (contre l'Angleterre) dans la guerre d'Indépendance, Londres va financer tous les révolutionnaires français (la franc-maçonnerie est très active en 1789). Alerté, Louis XVI entreprend la réforme du statut des Juifs en France pour tenter d'endiguer la Révolution. L'Abbé Grégoire, élu de Lorraine, qui se méfie de la fidélité des Juifs (allemands) d'Alsace-Lorraine, va militer pour les intégrer dans la Nation. Et Napoléon, qui découvre à cette occasion la puissance juive, s'efforcera, avant de se lancer à l'assaut de l'Europe, de rallier les Juifs à sa cause. Il en devient même populaire parmi les communautés juives d'Europe ! Mais le camarade Rothschild, veillait. (à suivre).

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