samedi, mai 16, 2009

OBAMA PLUS FORT QUE NETANYAHU !

Dès lors que les dirigeants américains ont décidé de négocier, plutôt que de faire la guerre, les dirigeants israéliens ne pourront que s'incliner, à l'exception d'une frange ultra-sioniste opposée à la création d'un État palestinien. Le choix de la négociation ouvre de réelles perspectives aux Américains. L'élimination de l'Irak permet de scinder le bloc arabo-musulman en deux fractions qu'il suffit de traiter... séparément ! Avec les chiites et l'Iran d'une part, la Syrie, la Jordanie et l'Égypte d'autre part autour des deux États : l'israélien et le palestinien. A l'Iran la reconnaissance de son rôle de grande puissance régionale (confortée par un nouvel accord sur le pétrole), aux États arabes de l'Ouest l'assurance d'un État palestinien sous contrôle, garantissant le maintien des régimes voisins en place. Il est probable que cette perspective-là finira par entraîner l'adhésion d'une majorité d'Israéliens, séduits par l'intégration de leur État au sein d'un ensemble économique prospère. La pax americana règnerait alors sur tout le Proche-Orient, et probablement tout autour du bassin méditerranéen. C'est sans doute ce qu'espère Nicolas Sarkozy : être partie prenante à l'accord général que mijote la nouvelle Administration américaine. On peut également imaginer que tous les Juifs, sionistes et non-sionistes jouent cette carte (de l'État palestinien) puisqu'elle renforcerait leur influence à la fois aux États-Unis et dans tout le Proche-Orient, sous le parrainage de l'Oncle Sam qui retrouverait de sa superbe... face à la Chine !
Un président américain intelligent (et il semble que B. Obama le soit) dispose encore de très bons atouts dans son jeu. D'où peut surgir le danger ? Des ultras qui, en Israël, sont convaincus que la démographie les condamne à être de plus en plus minoritaires, et que l'État "juif" finira par disparaître, enseveli sous la masse arabe. Ils feront évidemment tout pour éviter (réduire au minimum) le retour des réfugiés palestiniens, et s'ils pressentent que le compromis historique les conduit inexorablement vers un enterrement de leur projet initial, on imagine qu'ils feront obstacle, par tous les moyens, au processus fatal.

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