jeudi, mai 14, 2009

TOUT NOUS RAPPELLE LA FIN DE LA IVe RÉPUBLIQUE (1)

Pour ceux qui ont vécu l'année 1957, cette année (2009) lui ressemble beaucoup. Le même désarroi dans l'opinion, la désaffection à l'égard des partis, une lassitude (devant la guerre d'Algérie et l'impuissance gouvernementale illustrée par les crises parlementaires, ici devant l'agitation sans perspectives et sans fin, exacerbée par un personnage élyséen, décrédibilisé, insupportable pour beaucoup) s'additionnent pour créer les prémices d'une crise politique sérieuse. Fin 1957 certes Antoine Pinay fut le premier à prononcer le nom du Général de Gaulle que la classe politique pensait défitivement retraité à Colombey-les-Deux-Églises. En quelques mois son retour s'imposa sans détour. Déjà, la gauche était hors jeu, elle l'est encore aujourd"hui. Pour une raison bien simple : le sursaut ne pouvait être que national. Or, la gauche s'était aliénée, à la fin de 1957, en adhérant au Traité de Rome, européen et eurocratique. Cette fois encore, elle crie, comme un cochon mexicain, "Europe ! Europe !" alors que les électeurs, de toute évidence, s'apprêtent à bouder les urnes, massivement. Faut-il qu'elle soit aveugle !
Le peuple cogite, gamberge, plus encore qu'en 1957, car nous sommes confrontés à une crise mondiale dont nous subissons les effets dans le domaine économique - ce qui n'était pas le cas en 1957. Le chômage, en se répandant dans le pays, pourrait bien être à ce pouvoir ce que fut la guerre d'Algérie à l'ancien régime : une dérive fatale. C'est ce qui explique, à mon avis, l'accentuation de l'offensive oppositionnelle de François Bayrou et de Ségolène Royal, à coup sûr les mieux placés parmi ceux qui peuvent prétendre succéder à Nicolas Sarkozy, à tout moment. Mais il y a un 3e personnage mieux placé encore, à mon avis (à suivre).

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