jeudi, mai 14, 2009

TOUT NOUS RAPPELLE LA FIN DE LA IVe RÉPUBLIQUE (2)

Pour renverser Sarkozy, il faut que l'opération s'amorce et se développe à l'intérieur de la majorité, c'est-à-dire de l'UMP. C'est de celle-ci que dépend l'issue de la manoeuvre. Sous de Gaulle, on se souvient que les "gaullistes de gauche", autour de René Capitant, de Louis Vallon et de quelques autres, que j'ai fréquentés en ce temps-là, avaient fondé l'UDT (l'Union Démocratique du Travail) pour combattre la droite "pompidollienne". Ils ne furent jamais assez puissants pour s'imposer; la situation économique, plutôt prospère, avantageait le pompidolisme. Aujourd'hui, il en va différemment. Nous sommes entrés dans une période de mondialisation accélérée qui chamboule notre manière de vivre, et hypothèque gravement l'avenir de nos enfants (en 1968 les jeunes ne redoutaient pas le chômage !). De plus, sur le plan international, comme on le voit avec le voyage de Benoît XVI en Palestine, et la mise en route d'un nouveau processus de négociation initié par Barack Obama en direction du monde arabo-musulman (qui tourne le dos à la politique guerrière de Bush and Co), une perspective se dessine, tant sur le plan national qu'international. Ainsi se dégage un candidat à l'intérieur de l'UMP, susceptible d'incarner cette "trouée" vers l'avenir : dominique de Villepin. D'autant qu'il est, précisément à cause de cette étrange affaire (Clearstream) l'adversaire, pourrait-on dire, personnel de Sarkozy. Villepin peut-il être, en dépit de ses défauts (notamment "énarchiques"), l'homme de la situation ? Celui qui, en ralliant à lui, une partie de la gauche et du centre, ferait tomber l'ostrogoth de l'Élysée ? A nous de voir avec lui ! Pourquoi ne pas créer, dès maintenant, cette nouvelle UDT qui aurait dû logiquement succéder à Pompidou après Mai 68 ? Il me semble que le moment du choix se précise, et que le ras-le-bol que l'on observe un peu partout, pourrait même l'accélérer...

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