samedi, juillet 25, 2009

COMMUNIQUÉ DE NEUF/ORIENT SUR RADIOMORBIHAN PLUS

Radio Morbihan Plus, sur internet, radio associative implantée à Kerfléau, sur la commune de Caudan, en bordure de Lanester, passe aujourd'hui samedi 25 juillet à 16h la première diffusion de l'entretien enregistré avec Gabriel Enkiri par Philippe Terpeau, directeur de la Radio. Cet entretien évoque les grands projets d'association concernant le Liban et la Bretagne. Gabriel Enkiri a dédié cet entretien, et notamment la Cité internationale francophone prévue, à son ancien professeur de français du lycée Dupuy-de-Lôme à Lorient, Yves Pérès, qui fut non seulement un grand professeur mais également un poète, traducteur d'un ouvrage de C. Day Lewis, préfacé par Jean Cocteau.
Gabriel Enkiri, Hennebont, 56700

jeudi, juillet 23, 2009

RADIO MORBIHAN PLUS

Sur internet Philippe Terpeau, installé dans la maison des Associations à Kerfléau sur les communes de Lanester-Caudan, tout près de Lorient, a créé sa radio, RadioMorbihan Plus, que l'on peut écouter jusqu'en... Polynésie ! Nouvelles locales, en provenance des Associations ou tout simplement des infos, ou encore des entretiens avec des personnalités, bref une radio qui va se faire une place sur la toile. Intéressante expérience qui laisse présager un bouleversement révolutionnaire dans le domaine de la communication et de l'information, au moment où les députés sont aux prises avec la loi Hadopi, loi que beaucoup considèrent comme liberticide... En dialogue avec Philippe Terpeau, le président de NEUF/ORIENT, Gabriel Enkiri a évoqué les projets de son Association, notamment les 3 jours "Liban-Bretagne" prévus en Morbihan, et qui doivent inaugurer un formidable mouvement de coopération économique et culturel entre le Liban et la Bretagne. Gabriel Enkiri a rappelé, entre autres, les deux grands projets : un "tour du monde francophone" qui devrait prendre son essor en Bretagne dans le domaine touristique, et la création à Lorient d'une Cité internationale réunissant tous les pays de la francophonie où chacun d'entre eux (y compris les Régions !) pourrait exposer au sein de son pavillon toutes les activités et d'abord ses atouts touristiques, préfigurant le Marché Commun francophone alliant tous les peuples de la francophonie dans le cadre de ce que Gabriel Enkiri appelle de Nouveaux Etats-Unis Francophones (NEUF)... Alors que le Préfet de la Région , Jean Daubigny, déclare dans Ouest-France (entretien recueilli par Philippe Boissonnat), à la veille de son départ (pour Nantes) : " La tempête mondiale ne doit pas dissuader la Bretagne de continuer à s'ouvrir au reste du monde. Au contraire, elle doit l'inciter à essayer de discerner davantage les créneaux économiques dans lesquels elle pourra le mieux tirer son épingle du jeu", NEUF/ORIENT propose une ouverture sur le monde avec des projets concrets aisément réalisables que les acteurs de la vie économique de la Région ne vont pas tarder à découvrir... en se branchant sur RadioMorbihan plus !
(Rappelons que l'ancien sous-préfet de Lorient, André Horel, récemment muté, avait écrit à Gabriel Enkiri "qu'il suivrait avec un vif intérêt" la matérialisation des ambitieux projets de NEUF/ORIENT à Lorient).

jeudi, juillet 16, 2009

HOMMAGE A YVES PÉRÈS (2)

Ses yeux rougis me fixaient, j'ai posé la main sur son bras décharné, et je lui ai murmuré :" Monsieur Yves Pérès, me reconnaissez-vous, Gabriel Enkiri ?". Au bout de quelques secondes, il a (presque) crié :" Oui !" J'ai répété : Gabriel Enkiri ! "Oui", a-t-il encore crié, et j'ai énuméré quelques noms, des camarades de classe :" Jégo, Daniel, Dervout, Pin..." Chaque fois, il me répondait, les yeux dilatés :" OUI !" La gorge nouée, je l'ai quitté, je ne voulais pas le voir mourir, car il était là, allongé dans son lit, au seuil de la mort. L'infirmière m'a dit: "je suis sûre qu'il vous a reconnu. Votre nom sans doute." Je suis monté deux étages plus haut, rencontrer sa soeur, plus jeune, pensionnaire de la résidence depuis deux ans. Elle m'a raconté son frère "Nous sommes originaires de Guémené", me dit-elle, et c'est là que mon frère est entré comme prof au lycée Dupuy-de-Lôme, moi j'étais institutrice à Lanester. Nous habitions près du pont Saint-Christophe, et nous allions, mon frère et moi, nous promener le long du Scorff. "Mon frère, me dit-elle, (et je n'en doutais pas), était très intelligent - Comment est-il venu à traduire cet ouvrage du poète anglais ? - Il était allé en Angleterre, et il a vu ce livre dans la vitrine d'une librairie. Il l'a acheté, et traduit en français...
"Mon frère souffre, vous savez, et la fin serait pour lui une délivrance !"
Je m'en veux beaucoup de n'être pas venu quelques années plus tôt. Peut-être aurions-nous bavardé, en dépit de son attaque cérébrale qui l'avait sérieusement handicapé. Mais d'Hennebont, à 5 kilomètres à peine, je conversais souvent avec lui, avec cet homme aperçu (?)sur le quai de la gare, à Montparnasse, cet homme qui s'appelait Yves Pérès, et qui m'avait donné envie de lire, et de raconter, à mon tour, des histoires.

HOMMAGE A YVES PÉRÈS (1)

Cette fois, ça y est, j'ai revu Yves Pérès, mon professeur de français, soixante ans après l'avoir quitté, en 1949 ! Je recherchais ce dimanche Radio Morbihan plus, une radio sur internet de mon ami Philippe Terpeau, hébergée par les Associations de Kerfléau à Caudan. Je n'ai pas insisté, c'était dimanche, et soudain, je me suis retrouvé devant la Résidence Anne de Bretagne; je savais qu'Yves Pérès était là ! Depuis des années, depuis toujours, je pensais à lui ! Je l'avais abandonné, jeune homme, de belle prestance, sans doute le plus intelligent des professeurs du Lycée Dupuy-de-Lôme. En tout cas, il m'avait donné le goût de la lecture et de l'écriture. Lorsque, à mon tour, je me suis mis à écrire, puis à publier des livres, je me disais "C'est à Yves Pérès que je le dois". Plus tard, j'ai appris que ce poète avait traduit un ouvrage du poète anglais C. Day Lewis, une initiation à la poésie, préfacée par Jean Cocteau ! Nous nous étions quittés sans dire un mot, en 1949... Quelques années après, il m'a semblé l'apercevoir en gare Montparnasse, sur le quai, montant dans le train pour regagner la Bretagne, Lorient cette ville que j'avais connue rasée, désolante, avec son lycée en baraques, rentré de Guémené. Mais n'est-ce pas un rêve ? Comment savoir ? Je ne le saurai jamais. En tout cas, là, à Caudan, ce dimanche, j'ai demandé "Yves Pérès est-il toujours chez vous ?" La responsable à l'accueil m'a répondu :" Bien sûr ! Monsieur Pérès est toujours parmi nous, mais il est inconscient, allongé sur son lit, on a bien cru qu'on allait le perdre récemment... - Quel âge a-t-il ? Elle a consulté son cahier : 88 ans, m'a-t-elle répondu. Il avait donc 28 ans en 1949 ! - Croyez-vous que je puisse le voir ? - Je vais vous faire accompagner par l'infirmière qui s'occupe de lui. Lorsque je suis entré dans sa chambre, et que je l'ai aperçu, vieillard décharné dans son lit, en fin de vie, les larmes me sont venues aux yeux. Approchez-vous m'a dit l'infirmière, mettez-vous de ce côté, il va peut-être vous reconnaître... (à suivre)

lundi, juillet 13, 2009

NETANYAHU TIENT OBAMA PAR LES C.......

Barack Obama est dans une situation extrêmement difficile : Netanyahu lui fait face, et ne cache pas qu'il joue la montre, c'est-à-dire qu'il a fait l'impasse sur ce président américain hors norme. Le malheureux Barack a pris fait et cause pour un État palestinien. Netanyahu lui répond : "chiche ! Comment tu fais ?" Obama n'en a pas la moindre idée : il fait confiance à George Mitchell, et à ceux qui connaissent le problème. Il voulait faire intervenir l'Iran, il avait déjà pris langue avec ceux de Téhéran. Netanyahu a rendu impossible la poursuite du dialogue Iran-USA en soutenant les opposants à Ahmadinejad... sans pour autant faire tomber celui qui le sert si bien ! "Vous ne pouvez pas négocier avec un dictateur, Monsieur Obama, l'opposition démocratique est dans la rue ". C'est très bien joué, il faut le reconnaître. Ahmadinejad restera au pouvoir, coincé, démonétisé, avec Obama tournant en rond dans son bureau ovale.
Que peut-il se passer ? Rien ou pas grand chose, Obama fait son cinéma. Aura-t-il le courage de leur rentrer dans le lard, à ceux de Tel Aviv ? Se laissera-t-il enliser en Afghanistan, au Pakistan ? Peut-il compter sur la Chine, la Russie ? Ne parlons pas de l'Europe : elle est inexistante ! Tony Blair a mangé sa feuille de route. Quant à Sarkozy, il a le procès Fofana sur le dos, avec une MAM qui réagit au quart de tour devant un lobby dominant, et dominateur. La crise économique ne va pas tarder à se doubler d'une crise politique et diplomatique carabinée. Obama peut rentrer dans l'histoire, les pieds devant, ou par la grande porte !

dimanche, juillet 05, 2009

LETTRES DE BRETAGNE (2)

A Hénin-Beaumont, le FN a échoué, de peu il est vrai. Peut-être faut-il y voir l'impact de l'appel lancé par Dany Boon ? La caste du show-bizz, on le sait, gouverne le pays, avec ses représentants désormais incrustés au sommet de l'État. Mais le peuple d'Hénin-Beaumont nous a fait comprendre qu'il a "décroché" des états-majors partisans, et qu'il a voté sans enthousiasme pour un "apparatchik" démonétisé. Marine Le Pen a sans doute un avenir. Mais lequel ?
Sa chance vient, paradoxalement, du nom qu'elle porte. Son père, diabolisé à des fins électorales, par un champion de la magouille, je veux parler de François Mitterrand, est parvenu en fin de course. En Bretagne, l'Église, pétainiste durant la guerre, lui a fait barrage, soucieuse de se démarquer de la "réaction"... et d'un Pape, Pie XII, dont certains rêvent de faire le procès ! C'est ainsi que l'Église est devenue "centriste", puis "socialiste", et "européenne" par horreur de la Nation qui faillit la perdre ! Jean-Marie Le Pen fut le parfait repoussoir qui lui a permis de redevenir "honorable" auprès des puissants du moment. Pour s'assurer un avenir politique, Marine Le Pen est donc obligée de se différencier, de "tuer" en somme le père, tout en conservant l'adhésion de ceux qui ont adhéré au paternel ! Il est possible qu'elle y parvienne, mais elle aura en face d'elle un Nicolas Sarkozy qui a fait du "débauchage" son principal atout politique : à "gauche, comme à "droite", le locataire de l'Élysée lance sa gaule et ramène, chaque fois, du gros poisson. Lorsqu'on est au pouvoir, il est facile de racoler, d'autant qu'aujourd'hui les clivages gauche-droite sont quasiment effacés. Reste l'Europe qui va probablement nous départager, une Europe de plus en plus germano-russe, qu'il va nous falloir contre-balancer par un élargissement vers le Sud et l'Ouest : l'Europe n'échappera pas à la mondialisation !

LETTRES DE BRETAGNE (1)

A Hénin-Beaumont ils votent ce dimanche pour un second tour décisif. Avant d'en connaître le résultat, laissons-nous aller à quelques commentaires d'inspiration... lorientaise. J'ignorais, par exemple, que Jean-Marie Le Pen avait été, tout comme moi, au lycée Dupuy-de-Lôme. Il n'y est resté qu'une année, nous dit-on, en 1946. Cette année-là, j'y étais aussi, mais pas dans la même classe ! Je n'en garde donc aucun souvenir. Mais je peux me rendre compte de son état d'esprit. Nous étions alors des "survivants" dans une ville sinistrée, un pays où la Libération fut d'abord une reconstruction. Nous étions passés du Maréchal au Général, à l'issue d'une guerre qui commença par une défaite pour s'achever par une éviction rapide de celui qui symbolisait la victoire. Nous étions un peu orphelins d'une France qu'il nous fallut apprendre à aimer sous des gouvernants vassalisés par l'Amérique ! Notre dégoût de la IVe République vint de là : de partis politiques qui ne juraient que par l'Oncle Sam, et l'autre, le "communiste", totalement inféodé à Moscou ! Les partis qui composaient ce qu'on appelait la "troisième force" se mirent à détester la France au point de vouloir en finir avec elle, en la noyant dans un ensemble "plus vaste" (sic) qu'ils osèrent nommer "Europe", alors que cette vieille Europe était "soviétisée" à l'Est, et "américanisée" à l'Ouest ! Tout naturellement, cette Europe-là, "leur" Europe, n'exista jamais, et, lentement mais sûrement, les Français s'en sont vite détournés, car ils ont découvert qu'elle n'avait aucune ambition... pour l'Europe, et qu'elle leur servait d'alibi pour justifier leur démission nationale. En 2009, l'abstention fut massive, et celle-ci annonçait le vote-sanction des électeurs et des électrices d'Hénin-Beaumont, ville ex-ouvrière... que l'Europe de Martine Aubry et son père ont condamnée à la pauvreté... Habitants d'Hénin-Beaumont, vous n'êtes plus rien, ni Français, ni Européens ! Vous voici bons pour le" front national" ! Mais à la différence de Martine qui est restée fidèle à son père, Marine a relégué son papa au grenier de l'histoire ! (à suivre)

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