vendredi, août 14, 2009

APRÈS DE VILLIERS LE CPNT VA A LA SOUPE CHEZ SARKO (5)

Sur le plan intérieur, il est évident qu'il s'agit de mettre un terme à la démolition de notre potentiel industriel, et d'abolir le chômage générateur de misère. Les deux sont liés. A défaut de pouvoir garantir un emploi pérenne, il importe de mettre en place un système qui garantisse un minimum de revenus à toute personne privée momentanément d'emploi. Ce que j'appelle un "salariat de réserve". Prenons un grand club de football : il y a les titulaires (ceux qui jouent) et les réservistes (qui doivent être en forme pour remplacer à tout moment le titulaire blessé ou malade). Les réservistes sont payés, moins sans doute que les titulaires, mais leur salaire leur permet de vivre et de faire vivre leur famille. Ainsi la classe salariale doit-elle être divisée en deux fractions : celle qui travaille et celle qui se tient "en réserve". L'État, le patronat et les représentants des salariés doivent mettre en place ce système où le chômage est aboli. Il est certain que la disparition du chômage bouleversera les rapports sociaux. De même les caisses de retraite comme celles de la sécurité sociale retrouveraient d'un coup plusieurs millions de cotisants ! Les banques seraient ravies d'accueillir quelques millions de clients dont les salaires leur seraient versées par l'organisme de gestion des réservistes (la Caisse des Dépots ?) en liaison bien sûr avec le "pôle-emploi". Il en résulterait une mobilité de l'emploi, et une formation permanente aujourd'hui nécessaire dans un monde économique qui se modernise constamment. Les activités nouvelles (aménagement du territoire, défense de l'environnement, actions dans le domaine de la santé, aide aux personnes âgées, jeunes en difficulté etc.) devraient permettre à nombre de ces "réservistes" de créer leur propre entreprise. Qui financerait, au départ, la fraction salariale "réserviste" ? Le gouvernement, le patronat et les banques. Très vite, la somme allouée (calculée sur 13 mois de salaire) diminuerait, les banques utilisant l'argent (versé au début de l'année) dans des activités rentables (sans oublier la construction de logements sociaux). En quelques années, l'intérêt draîné par les investissements suffirait au versement des salaires. Non seulement le chômage aurait disparu, mais il rapporterait gros ! Il fallait y penser : le chômage - qui coûte cher au pays - peut nous rapporter gros... en disparaissant !
Un tel changement dans les rapports sociaux (même le malaise des banlieues disparaît !) peut être qualifié de révolutionnaire... dans le cadre du système capitaliste ! Puisque le "socialisme" appartient aux chimères du 19e siècle, et que personne n'a envie de subir ce qui n'est, en fait, qu'un étatisme voué à dégénérer en totalitarisme bureaucratique, alors il faut imposer ce que l'on appelle encore un système "social-démocrate", que l'on a jamais essayé en France, c'est-à-dire quelque chose qui ressemble au système suédois, adapté au 21e siècle. Un système par conséquent qui laisse la liberté aux entrepreneurs, et qui assure à tous, d'abord aux salariés une vie décente, conclue par une retraite convenable. Si nous parvenons, en France, à inventer un tel système (abolissant le chômage) nous serions en mesure de prendre toute notre place dans le Nouveau Monde, auquel nous pourrions servir de modèle ! Certes, devra être négocié avec nos partenaires le problème de l'immigration, car si déjà les pays du nord attirent nombre de migrants en provenance du Sud, qu'en serait-il si "tout le monde" apprenait qu'en France misère et chômage ont été relégués au Musée de l'Histoire ! (à suivre)

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