vendredi, août 14, 2009

APRÈS DE VILLIERS LE CPNT VA A LA SOUPE CHEZ SARKO ! (7)

Sauf miracle, ai-je dit, la "gauche" ne sera pas en mesure d'incarner le renouveau. Il nous faut donc travailler sur une hypothèse "de droite". Un de Gaulle, ça ne se présente pas tous les jours. N'oublions pas qu'il fut chassé du pouvoir en 1946, et qu'il fallut attendre son retour jusqu'en 1958. On lui doit la décolonisation et la stabilité gouvernementale, indispensable pour entreprendre les réformes nécessaires. En 1968, on a crié "Dix ans, ça suffit !" mais ça ne suffisait certainement pas ! Aujourd'hui, il nous faut un nouveau de Gaulle, sans képi, capable de conduire et d'inspirer l'adaptation de notre pays au 21e siècle. Il est indéniable que Dominique de Villepin, par son fameux discours de l'ONU rejetant l'intervention américaine en Irak, a incarné et incarne toujours, pour tout le monde, une voie non-américaine, à l'inverse d'un Sarkozy, intellectuellement inféodé aux États-Unis, comme tout bon immigré en provenance de l'Est européen. Plus que jamais l'Europe doit se faire européenne, comme le voulait de Gaulle. Épauler un Barack Obama avant qu'il ne soit renversé, ou anéanti aux États-Unis par un bushisme revanchard. C'est-à-dire peser de tout son poids en faveur de la paix au Proche-Orient, en visant très haut et loin : installer l'ONU dans la région où l'Assemblée internationale entendra mieux les revendications des peuples, et leur exigence de bien-être. Certes, Villepin est un fonctionnaire, un énarque - mais ils le sont tous ! Sauf Sarkozy, qui a le tort d'être un Américain de Neuilly. Ah, s'il avait été de Bobigny ! Mais son père, émigré hongrois, avait, comme la plupart des émigrés de l'Est, la tête en Amérique, et le fiston, abandonné à Neuilly, ne s'en est jamais remis. Puissamment aidé par le parrain américain, il a compensé sa frustration par un engagement pro-atlantique qui l'a conduit jusqu'en Afghanistan, où des soldats français jouent les supplétifs de la grande armée américaine. Somme toute, c'est de Gaulle qui avait raison : il fallait savoir dire NON aux Américains. Son discours de Phnom Penh, au Cambodge, en 1965, a trouvé un écho dans celui de Villepin à l'ONU quarante ans plus tard. Compte tenu de l'importance du problème israélo-arabe, Dominique de Villepin possède un avantage sur tous les autres candidats potentiels connus : il a, semble-t-il, mis ses pas dans ceux du général de Gaulle. Cette indépendance lui permet de voir le monde tel qu'il est, et d'entendre ses aspirations. Je l'ai dit : la hardiesse et l'invention sont nécessaires aujourd'hui pour résoudre les problèmes internationaux tant que nationaux. Pour ma part, j'envisage de fonder à Lorient (l'Orient !) ce Mouvement du Futur dont nous avons besoin. Dans ce port rasé par les bombardements pendant la seconde guerre mondiale, nous sommes à l'écoute de l'extérieur comme de l'intérieur !
Résumons : des États-Unis Francophones, avec un Marché Commun, un autre Marché Commun en Méditerranée, une Europe indépendante, la paix au Proche-Orient, l'ONU à Beyrouth, tels peuvent être les grands projets mondiaux d'une France active et dynamique. Mais pour qu'elle le redevienne, il lui faut régler son problème intérieur, mettre en place également dans nos murs une coexistence pacifique. Et celle-ci sera fondée sur l'abolition du chômage. Il nous faut donc inventer une social-démocratie adaptée à notre époque. Si Dominique de Villepin est un type intelligent, et il l'est !, pourquoi ne comprendrait-il pas son temps ? (fin)

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