dimanche, août 02, 2009

VILLEPIN PEUT-IL ÊTRE L'HOMME DU CONSENSUS ? (2)

L'Allemagne revient en force. Il faut lire le texte (2 pages !) d'Arnaud Leparmentier dans Le Monde avec son titre, oh combien explicite :"L'Allemagne apaisée enterre le rêve européen" ! Le 30 juin, précise-t-il, " la Cour constitutionnelle allemande a mis fin à l'idéal d'une fédération européenne : l'État ne pourra plus abandonner de souveraineté sans changer de Constitution. Convaincus de leur supériorité économique et sereins sur leur passé, les Allemands semblent, enfin, heureux". Nos fédéralistes avaient tout faux, eux qui s'imaginaient, au temps de la RFA, et de l'URSS, que la France devait se dissoudre dans un ensemble plus vaste ! Le silence qui accueille l'analyse explosive de Leparmentier constitue un aveu : ils sont accablés par cette évolution qu'ils n'avaient pas prévue. En vérité, la Russie redevient le partenaire le plus imposant de l'Allemagne réunifiée. Les deux pays, alliés par le pétrole, sont déjà redevenus les principaux partenaires des États-Unis. A Washington, Barack Obama en a déjà tiré les conséquences. Quant à l'Espagne et au Portugal, comment pourraient-ils s'intégrer dans une Europe à dominante germano-russe ? Ils sont et seront de plus en plus attirés par leurs anciennes possessions d'Amérique. L'Europe retrouve des couleurs, certes, mais elles sont nationales ! L'Angleterre, la Russie, l'Allemagne, la Pologne et les pays de l'Est qui ont recouvré leur souveraineté, n'ont guère envie de l'abandonner. Pour quelle raison ? Pour faire plaisir à qui ? Croyez-vous que les Polonais vont se laisser "désintégrer" une fois de plus entre l'Allemagne et la Russie ? Ils ne sont pas près d'oublier Hitler et Staline, qui s'étaient alliés pour rayer leur pays de la carte "européenne" !
La France doit donc continuer d'être elle-même, en s'adaptant à la mondialisation. Face au bloc germano-russe, elle doit s'appuyer (pour faire équilibre avec l'Europe d'Outre-Rhin) sur la Méditerranée et l'Atlantique ! Nicolas Sarkozy, en lançant son Union Pour la Méditerranée, a vu juste. De même son adhésion à une transformation du statut des DOM-TOM, prouve qu'il joue la carte du changement. Mais est-il encore l'homme de la situation ? (à suivre)

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