lundi, août 03, 2009

VILLEPIN PEUT-IL ÊTRE L'HOMME DU CONSENSUS ? (4)

Si l'on admet cette analyse plus ou moins fondée, en tout cas foncièrement juste, alors il apparaît que seul un "gaulliste", ou un "gaullien", serait en mesure de rétablir la ligne gaullienne précisément abandonnée par Nicolas Sarkozy, malade d'américanisme. En 1958, de Gaulle est revenu au pouvoir pour doter la France d'un régime "fort", c'est-à-dire d'un Exécutif qui lui permette de se rétablir pour affronter l'adversité, à ce moment-là incarné par la double hégémonie americano-soviétique, triomphante à Yalta. En 1962, suite à l'attentat du Petit-Clamart, il introduisit l'élection du Président de la République au suffrage universel. Depuis 1965, nous avons donc un Président élu par tous les citoyens. C'est ce que ne semblent pas encore avoir compris les chefs de partis, notamment ceux du parti socialiste, les seuls pourtant en mesure de l'emporter lors d'un tel scrutin !
Ainsi le candidat doit-il avant tout s'adresser aux électeurs-citoyens, et dialoguer avec eux pour mettre au point sinon un programme, du moins de grandes orientations susceptibles d'être concrétisées par des lois votées par une majorité parlementaire. C'est tout le problème du PS qui n'a toujours pas su s'imposer une sélection démocratique d'un candidat à la présidentielle. Pourtant, Ségolène Royal l'avait pressenti, en s'efforçant de faire appel aux électeurs plutôt qu'à l'Appareil. Elle a échoué de peu, mais c'est elle qui avait raison. D'autres, visiblement, envisagent de l'imiter. Combien seront-ils à candidater ? Sans oublier François Bayrou qui n'a pas dit son dernier mot. François Hollande, ou un autre, parviendra-t-il à rassembler les socialistes ?
D'une manière surprenante, alors que la crise sociale est profonde, et durable, et qu'une solution de type social-démocrate est probablement espérée par la grande majorité des salariés menacés de perdre leur emploi, les socialistes sont incapables de répondre à leur attente ! L'une des causes de cette carence vient probablement du poids excessif que les fonctionnaires, et parmi eux les enseignants, ont pris dans la vie politique à "gauche". Ceux-là constituent un monde à part, "protégé", et qui les maintient dans un univers bourré d'idéologies périmées ! Le "communisme", le "socialisme", l' "anarchisme", et tous les ismes hérités du 19e siècle ont disparu dans le nouveau monde, excepté dans leurs têtes et leur petits manuels de propagande, partisane ou sectaire. Voilà, à mon avis, le handicap qui paralyse la gauche, et d'abord son principal parti, le parti "socialiste". (à suivre)

Aucun commentaire:

Archives du blog