mercredi, mars 24, 2010

BEYROUTH SUR BRETAGNE (2)

Premier constat : la ville est déjà reconstruite; des chantiers pullulent à tous les coins de rues, celles-ci sont toujours encombrées d'une circulation "foldingue", bruyante. Les grandes entreprises investissent à tour de bras, bref Beyrouth est en train de redevenir la première métropole du proche-orient, alliage à la fois d'orient et d'occident, ce qui fait son charme, et lui donne l'avantage sur toutes ses concurrentes de la région. A quatre heures de vol de Paris, on atterrit sur un autre monde, que l'on appelle "émergent", on y devine que le monde se transforme à une vitesse grand V, et au retour en France le contraste est saisissant : dans notre vieux pays, on a l'impression d'un monde finissant, survivant avec ses acquis, et tentant de les conserver - à l'arrivée à CDG Roissy, la grève ! D'un côté une jeunesse sollicitée par les entreprises, de toutes origines, de l'autre des jeunes en mal d'avenir. Devront-ils un jour émigrer, eux aussi, vers le Nouveau Monde pour y trouver un emploi ? Le monde à l'envers !
Ce qui m'a frappé, c'est la disparition progressive du français, au profit naturellement de l'anglais (américain). Dans 15,20 ans le français aura complètement disparu du Liban, jadis pays francophone ! Imparable : les jeunes sont anglophones, les vieux francophones ! Sauf dans certains quartiers "chrétiens" où le français résiste mieux, mais perd chaque jour du terrain. Il faut aller au Liban pour avoir la preuve que le français, en tant que langue internationale, est en danger de mort... L'Organisation Internationale Francophone (OIF) en a-t-elle conscience ? Mais c'est aux Français qu'il appartient d'abord de réagir... Je vais en reparler (à suivre).

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