samedi, décembre 17, 2011

LES PAGES 221-222 DE "KIDNAPPING" QUI ONT FAIT PLAISIR A MERIADEC (1) !

"KIDNAPPING entre l'Élysée et Saint-Caradec" est une autobiographie romancée que j'ai éditée moi-même aux éditions Phare/Ouest... L'auteur-narrateur a fait l'objet d'un kidnapping par des terroristes qui demandent sa libération... à Jacques Chirac ! Nous sommes, en effet, Jacques Chirac et moi, nés en 1932, et des anciens du Lycée Carnot à Paris (où je suis resté très peu de temps avant de rentrer à Hennebont en 1945). L'auteur s'amuse, rêve, divague, sans doute quelque part en Suisse où les terroristes tiennent un Congrès pour y fonder une Internationale. Si Jacques ne leur livre pas ce qu'ils demandent en échange de ma libération, mes jours sont sans doute comptés... Et l'auteur-narrateur se laisse aller.
"... Entre Hennebont et Lorient, il y a Lanester, la "ville d'Irène Frain", en fait la banlieue "rouge" de Lorient. (A ce propos, je rectifie aujourd'hui : Irène Frain m'a dit qu'elle était de Kerentrech, un quartier lorientais). Là, à Lanester, le Maire aussi est communiste. Depuis 1947 ! Constamment réélu, Jean Maurice, a toujours été "bien vu" de ses administrés. L'homme n'est pas sectaire, même au temps du stalinisme, lorsque les autres aboyaient, lui "écrasait le coup". Son silence, et sa retenue, détonaient dans le concert des imprécations staliniennes. S'il y a quelqu'un à qui je tire mon chapeau, c'est bien à Jean Maurice, dont seul l'âge de la retraite viendra à bout. Il en fallait de l'intelligence, et de la perspicacité, pour ne pas céder au sectarisme ambiant, et Dieu sait, si dans  le coin, le sectarisme se porte bien !
Sur l'autre versant, entre Saint-Caradec et Lochrist, la ville-musée des Forges, il y a toujours au hameau du Temple, la petite chapelle de Saint-Cado, vestige des authentiques Templiers, de la grande époque, si j'ose dire, malgré leurs exactions. Le poète des lieux, Loeiz Herrieu, décédé en 1953, n'avait toujours pas reparu. Le silence qui l'ensevelissait était impressionnant. J'étais en Allemagne (au service militaire) lorsqu'il est mort. Nul ne m'a jamais signalé la disparition de ce barde breton, pourtant prestigieux. En 1953, nous étions encore proches de la Libération. Ce n'est que tout récemment que j'ai eu la curiosité de feuilleter le journal Ouest-France du lendemain de son décès". (à suivre)

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