jeudi, décembre 15, 2011

UNE LETTRE DE XAVIER GRALL A GABRIEL ENKIRI (2 et fin)





le 14 soir.


Cher ami,

Je viens de recevoir ton livre et ta lettre.
Ton livre déjà m'excite encore que je me demande jusqu'à quel point il n'aurait pas gagné à ne pas mêler Liban et Presse. Ce sont évidemment deux causes qui me sont chères.
Mais voilà : je n'ai plus de tribune où m'exprimer librement. A la "Vie", on me laisse les petits oiseaux, à T-C (Témoignage chrétien, note de ge) c'est la chronique de Télé. Au "Monde", c'est la Bretagne dans sa poésie. Comment faire ?
Si Hourdin ne fait rien, vois du côté de Geneviève Laplagne qui est rédactrice en chef et que je connais fort bien. Au Nouvel Obs, tu peux contacter de ma part Yvon Le Vaillant qui est un très bon copain. Idem, encore à la "Vie", soit Jean-Philippe Caudron, soit Jean Bothorel. Il y a au "Monde" des tas de jeunes qui seront très certainement sensibles à tes thèses (et à ta situation). C'est de ce côté-là que tu devrais porter ton effort. J'ai connu naguère J.M. Dupont, Daniel Junqua, mais tes rubriques ne rentrent pas dans les leurs. Cependant, tu le sais autant que moi, "Le Monde" suit de très près tout ce qui paraît sur la Presse.
Ce n'est pas la première fois que je rage de mon impuissance ! Les Français n'aiment pas les hommes libres, à supposer qu'ils aiment la liberté...
Pour "Hachette", je fais un livre sur la Bretagne. Il n'est pas question d'y renier mes opinions. "Faites vous des amis avec les forces d'iniquité". Ne me tombe donc pas dessus...
Ne me donne  pas une importance que je n'ai pas. Je me suis retiré dans mon pays parce que la Presse me décevant, il me restait la Poésie.
Bon courage, mon vieux.
A toi.
     Xavier Grall

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