Ateliers nationaux - (Le Grand Larousse illustré) " Le gouvernement provisoire, dont font partie Louis Blanc et l'ouvrier Albert, s'engage par le décret du 25 février 1848, à garantir le travail à tous les citoyens en proclamant "l'existence de l'ouvrier par le travail". Il institue par le décret du 27 février les ateliers nationaux à Paris sous le contrôle de la commission du Luxembourg., présidée par Louis Blanc. Cette commission comprend 230 délégués patronaux et 700 représentants des ouvriers. Tous les ouvriers sans travail sont admis, sans distinction de profession, à des travaux de terrassement ou de voirie pour la construction des gares Saint-Lazare et Montparnasse. La crise économique qui s'étend sur tout le pays ne fait qu'aggraver la crise sociale : les chômeurs des industries, du bâtiment affluent de plus en plus vers les ateliers nationaux".
Mais (in Le Petit Mourre) la bourgeoisie restait la seule force politique vraiment cohérente du pays et c'est elle qui l'emporta aux élections d'avr.1848. L'Assemblée constituante comprenait une majorité de républicains modérés, qui voulaient bien de la république démocratique mais non de la république sociale. Entre l'Assemblée et la classe ouvrière, le conflit ne tarda pas à éclater : quand l'Assemblée voulut supprimer les Ateliers nationaux, les travailleurs parisiens se soulevèrent mais ils furent écrasés par le général Cavaignac. Ces sanglantes "journées de juin" (23/26 juin 1848) furent suivies de plus de 4000 déportations en Algérie et décapitèrent l'aile socialiste du parti républicain".
J'ai rappelé cet événement historique à l'intention des socialistes d'aujourd'hui : leurs ancêtres (mais comme 1848 nous paraît tout proche !) étaient aux prises, eux aussi, avec une crise financière (sans précédent), marquée par un chômage de masse. Les Ateliers nationaux ont échoué, mais l'objectif (abolir le chômage) doit redevenir l'ambition des socialistes. Sinon... (à suivre)
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