dimanche, août 25, 2013

Lettre ouverte à François Régis Hutin, PDG de Ouest-France, premier quotidien français (2)

Les grandes puissances étant... impuissantes, il revient aux citoyens des deux rives de prendre l'affaire en mains ! Tous ceux, sans exception, qui veulent mettre un terme à un conflit qui menace, une nouvelle fois, de se mondialiser, doivent se réunir pour examiner les moyens d'y parvenir. S'il s'avère impossible de bâtir deux États, en raison de la poursuite de la colonisation des territoires occupés par l'actuel gouvernement israélien, alors il nous faut envisager la solution à UN État. Dans mon livre "Pour des États-Unis francophones", après avoir longtemps cru aux deux États, je préconise cette solution, les trois communautés(juive, musulmane et chrétienne) étant représentées au sommet d'un État démocratique et laïc, disposant à l'intérieur d' un second (petit) État, celui des Lieux saints, sur le modèle du Vatican, ce que je nommais, dans un livre précédent, la "solution italienne" ("Et si l'Italie était la solution ?"). Avec ce nouveau Pape, François, visiblement soucieux d'adapter son Église au monde moderne, pourquoi  les croyants des différentes obédiences (protestants,orthodoxes...) s'abstiendraient-ils de poser le problème de la  réunification du monde chrétien à l'occasion de  cette recherche  d'une paix durable au Proche-Orient ? A quoi bon des Églises chrétiennes divisées ? Ne sommes-nous pas en train de changer de monde ? Les divisions de l'Ancien Monde ne sont-elles pas, de facto, caduques ? Le Pape François se voit offrir une formidable opportunité historique : favoriser l'établissement d'une paix durable au Proche-Orient et, dans le même temps, réunifier le monde chrétien... à Jérusalem ! Tout à coté, le Liban a besoin, lui aussi de se moderniser, et l'on pourrait alors, une fois la paix établie et assurée par des Traités, ratifiés démocratiquement , envisager le transfert du Siège de l'ONU, de New-York à Beyrouth afin que l'Assemblée internationale, sur place, soit en mesure de veiller au respect des différents Traités conclus par les protagonistes du conflit. Placée au centre du monde, l'Assemblée ne serait-elle pas plus à même de prendre charge les problèmes qui ont  une dimension naturellement planétaire ?(lutte contre la faim, pollution,  inégalités de toutes sortes, désarmement général contrôlé etc.)
 
On voit que si faire la paix au Proche-Orient n'est pas une mince affaire (tout le monde, jusqu'à présent, a échoué, y compris les États les plus puissants) cette tâche revient à chacun d'entre nous ! Alors, commençons par le commencement, et par le plus facile : rassemblons tous les francophones de la planète dans le combat pour la paix ! L'organisation existe déjà, c'est l'OIF (Organisation internationale francophone) présidée par M. Abdou Diouf, l'ancien président du Sénégal - qui doit précisément se réunir en 2014 à Dakar ! Il se trouve que la plupart des pays francophones sont en Afrique, et autour de la Méditerranée, sans oublier les cousins du Canada, ceux de Belgique et d'ailleurs. Unis, ils peuvent faire entendre la voix de la paix au Proche-Orient... Quant à la France elle-même, avec les DOM-TOM, eux aussi à la recherche d'un avenir , elle pourrait créer un ensemble de type confédéral que j'appelle "Nouveaux États-Unis francophones (NEUF). Cet ensemble  offrirait à tout le monde francophone un Marché Commun qui favoriserait la production (artisanale, industrielle,  agricole) de tous ces pays à l'intérieur d'un marché de plus de 200 millions de consommateurs ! Par chance, plusieurs pays de la rive sud, Égypte, Liban,Tunisie, Algérie, ainsi que la malheureuse Syrie, sont (ou étaient) des pays touristiques; ils sont donc, plus que d'autres, intéressés par un retour rapide de la paix, indispensable à une  économie basée sur l'activité du tourisme. Cela tombe bien : des dizaines de millions de ressortissants des pays émergents (Chine, Inde, Brésil etc.), disposant maintenant d'un pouvoir d'achat, vont voyager, de plus en plus, pour découvrir le monde : le tourisme est donc appelé à  connaître un formidable développement dans les prochaines années. Il va falloir leur donner envie de venir et de revenir dans nos pays car dans ce domaine comme dans d'autres, la concurrence ne sera pas en reste. C'est pourquoi je propose de faire du tourisme-découverte  le ciment du Marché Commun francophone, et à cette fin, je préconise la création  d'un "tour du monde francophone" avec une Cité internationale sur le modèle de l'Exposition Universelle, chaque pays francophone disposant de son pavillon.  Une exposition itinérante comme me l'a déjà suggéré un Québécois séduit par le projet. Qui pourrait être basée à Lorient, une ville dont la vocation initiale fut de  commercer avec le monde. Ainsi, la Bretagne deviendrait-elle au Nord, avec le Québec et la Wallonie, un support  de l'expansion économique francophone en parallèle avec celui du Sud - reliant le Sénégal au Liban, via la  Tunisie...

Je souhaite donc faire de Lorient un "centre de réflexion et de proposition pour une adaptation au 21e siècle" ouvert à tous ceux qui sont conscients que le monde change à une vitesse grand V, et que celui de demain a besoin d'un vaste "remue-méninges", les recettes à caractère idéologique du 19e siècle ayant sombré dans l'Océan des illusions perdues.
Je n'ai pas parlé ici de l'abolition du chômage, possible selon moi, mais j'expose tous ces projets dans mon livre "Pour des États-Unis francophones", en vente actuellement à Lorient, exclusivement, au tabac-presse de la rue du Port, en face de la rédaction de Ouest-France, et très bientôt à Beyrouth, si nous parvenons à enrayer l'engrenage mortel... Naturellement, ce que je souhaite mettre en place à Lorient, sans plus attendre, sera entrepris avec tous les partisans de la paix, sans exclusive aucune, en particulier avec ceux du Liban qui a déjà connu une atroce guerre civile, et que tout semble désigner comme étant la prochaine victime ! 

Dans l'espoir d'avoir été entendu et compris, je vous prie d'agréer, monsieur le président, l'expression de mes sentiments les plus dévoués.
 Gabriel Enkiri
auteur-éditeur de "Pour des États-Unis francophones"

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